Le Festival Nawaat s’est tenu pour sa 3ème édition du 15 au 17 décembre 2023, offrant un espace ouvert à un événement culturel alternatif et multi-arts. Cette édition, sous le thème de la résistance, a présenté aux festivaliers de la musique, du cinéma, de la photographie et de la danse. L’exposition photographique traditionnelle a mis en lumière les dynamiques sociales du pays, avec une occupation de l’espace public comme forme de révolte.
«Aita mon amour », entretien avec Widad Mjama & Khalid Epi
Bien avant qu’elle ne puisse comprendre les mots et leur poésie, depuis son plus jeune âge, Widad Mjama est fascinée par les Chikhates, ces femmes chanteuses et gardiennes d’une tradition datant du XIIe siècle. Le projet artistique de l’AÏTA est né de cette fascination. « Aita mon amour » est le nom de sa nouvelle création, produite en collaboration avec Khalil Epi. Par cette création, le duo a souhaité arracher cette poésie à l’oubli, rendre hommage à ces femmes majestueuses et faire résonner cet art typiquement marocain à l’ère numérique.
«Room 95», entretien avec Ilyes Louati
Le collectif Room 95 fait la promotion de la scène underground, via des installations immersives qui entrainent les participants dans un voyage dans le temps, en les immergeant dans l’univers des 90s.
«Fashion WeAk», entretien avec Paco
Fashion WeAk est le tout premier album de Donc Pac. Cet album novateur incarne la fusion artistique qui caractérise le musicien, marquant l’union audacieuse entre la musique acoustique et électrique. Plongeant dans les influences éclectiques de l’artiste, Fashion Weak se présente comme un voyage musical, explorant les méandres du reggae, de la cumbia, du dub, de l’afro ou encore, du hip-hop.
Dream City : Sona Jobarteh, « merci pour ce rêve » !
La chanteuse, compositrice, musicienne et première femme à jouer professionnellement de la kora s’est produite le 24 septembre 2023 au Théâtre Municipal de Tunis, dans le cadre de la 9eme édition du festival Dream City. Un moment de pure sincérité et de beauté, et un discours exigeant sur le rôle de la musique dans les luttes actuelles.
JMC 2023: El Far3i monotone, Aurora à l’eau de rose
Le public était encore une fois au rendez-vous, jeudi 26 janvier, pour assister au concert d’El Far3i. Un autre projet musical au programme de la même soirée a bénéficié de l’engouement pour le rappeur jordano-palestinien : Aurora. Si El Far3i a sombré dans la monotonie tout en misant trop sur le texte, la prestation de la bande à Nesrine Jabeur a dévoilé des compositions intéressantes mais des paroles assez cheesy.
JMC 2023 : La conquête tunisienne de Bu Kolthoum
Lundi 23 janvier, c’est au tour du rappeur syrien Mohamed Mouneer alias Bu Kolthoum de rencontrer le public tunisien dans le cadre des Journées Musicales de Carthage. Le rappeur a fait salle comble. Aux portes de la salle de l’opéra, certains marchandent pour avoir une place quitte à payer le prix fort.
JMC 2023 : Le live sismique de Jadal à Tunis
Le groupe de rock jordanien Jadal a fait salle comble, dimanche soir, à Tunis. Les 2000 places de la salle de l’opéra se sont vendues en quelques heures. Démarrage en force de cette huitième édition des Journées Musicales de Carthage qui se tiennent du 21 au 28 janvier.
Musique & Migration : Tunis sur Seine, tremplin pour artistes en exil
Après une première édition en 2016, le festival Tunis sur Seine revient cette année. Le rendez-vous est donné le 23 juillet au Point fort d’Aubervilliers à Paris pour un marathon musical. Au programme, des artistes de la scène tunisienne émergente jusque-là peu visibles dans les sphères parisiennes, estime le directeur de cette édition Akram Belaid.
Nawaat Festival #2: briser les frontières (16-19 juin 2022)
Expo photo, projections de films, débats, concert et autres installations sont au programme de la 2ème édition du Nawaat Festival, du 16 au 19 Juin 2022, aux locaux de la plateforme médiatique, sis au 18A, rue de Médine, au Belvédère, à Tunis.
Cinéma: «Fathallah Tv» de Wided Zoghlami, underground intime
Pas plus qu’il ne penche du côté du film social, « Fathallah Tv » de Wided Zoghlami ne tient du film de ghetto. Tourné à Djebel Jelloud, ce documentaire sur un groupe de trois musiciens originaires de ce quartier s’est tramé selon les filmés avant de se réaliser avec eux, mais finit par refermer l’ouverture réciproque qui était à l’origine de son expérience. Le film est en salles à partir du 9 septembre 2020.
Cinéma : «Fathallah TV», histoire d’une génération [Vidéo]
Djebel Jelloud, et en particulier le quartier de Fathallah, s’est invité à l’édition 2019 des Journées Cinématographiques de Carthage. Le film documentaire «Fathallah TV» réalisé par Wided Zoghlami, revient sur le parcours de trois musiciens de la région, à savoir Halim Yousfi, Tiga Black’na, et Pazza Man. La cinéaste, ainsi que le trio, évoquent la naissance du projet, en 2007. Un regard sur la musique contestataire née dans les quartiers populaire, sous la dictature. L’histoire d’une amitié.
Djebel Jelloud : Tiga déjoue les clichés décolorés
C’est ici, à Djebel Jelloud, que l’artiste est né. Tiga, jonglant entre Rap, reggae et ragga s’exprime sans fard. Après avoir longtemps représenté son quartier, l’artiste passe à une autre dimension. Ses lyrics rageurs veulent interpeller toute la Tunisie, en caressant le rêve de l’universalité. Comme une revanche, un message d’espoir adressé à ceux qui souffrent « de la pauvreté, de la répression, de la dictature, de la violence ». Une musique pour coller à la réalité, la transmuer, quand la parole se tait. Un tempo pour décoller et déjouer les clichés décolorés.
Art & patrimoine en Tunisie, du mythe de la sublimation à la sublimation du mythe
En musique comme au cinéma, une nouvelle vague de production passéiste semble occuper le paysage artistique en Tunisie. Une démarche fort heureusement évitée par quelques approches créatrices innovantes et démarquées, mais la redite du patrimoine demeure incontestablement le dada par excellence d’une génération en théorie rebelle, porteuse d’un souffle nouveau, libre et libérateur.
Deena Abdelwahed : Ovni musical pour défaire les clichés identitaires
Encensée par la presse européenne, Deena Abdelwahed a connu une montée fulgurante depuis qu’elle s’est installée en France il y a presque 4 ans. Entre djing et compositions originales, cette artiste issue de la scène alternative tunisienne sillonne les clubs européens les mieux réputés et vient de sortir son premier album « Khonnar » en novembre 2018, après un premier EP « Klabb » en mars 2017 sous le label français de musique électronique InFiné. Sa démarche expérimentale, sa situation de migrante et son statut de femme artiste arabe suscitent notre curiosité. Nawaat l’a rencontré à Tunis quand elle est venue clôturer le festival Tashweesh, le 8 décembre, à l’invitation de l’association Chouf et l’institut Goethe.
Cinéma : «Papa Hédi» de Claire Belhassine, une icône au passé recomposé
Passé le concert d’éloges, que voir dans « Papa Hédi » ? Certes un portrait intime du maestro Hédi Jouini. Mais surtout le matériau d’un documentaire potentiellement plus maîtrisé qui tendait les bras à sa réalisatrice Claire Belhassine. Le film est en salles depuis le 26 septembre 2018.
Yuma : Après l’ivresse du succès, l’amertume des adieux
« Tournée d’Adieu », annonce Ÿuma, le 10 juin, sur la page Facebook du groupe. Le duo folk tunisien tire sa révérence avec une dernière tournée européenne, ponctuée par quelques dates tunisiennes en août, qui s’étendra jusqu’en mars 2019 et qui l’embarquera en France, au Portugal, en Italie, en Belgique et aux Iles Canaries.
Interview avec Anouar Brahem: « Devenir musicien… c’est vivre la liberté absolue !»
Après une tournée dans les plus prestigieuses salles européennes en avril avec son nouvel album « Blue Maqams », Anouar Brahem est de retour à son atelier à Tunis où Nawaat l’a récemment rencontré. Un entretien riche avec un compositeur et maître d’oud tunisien ayant su imposé une nouvelle vision de la musique arabe à travers une approche subtile mêlant sa virtuosité à l’univers jazz débridé et au caractère innovant de la musique contemporaine. Dans cette interview, Anouar Brahem nous a permis une immersion inédite dans son monde créatif et ses spécificités.