Printemps arabes 36

Hkeya #3 : Vous avez dit « Monumentales » ?

« Monumentales ». C’est le deuxième terme qui accompagne, actuellement, le titre d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe. Précisément, « Œuvres monumentales », sont un ensemble d’ouvrages de l’artiste plasticien français Stéphane Pencréac’h, entre peinture et sculpture, qui se présentent sous trois thématiques de notre histoire contemporaine immédiate : le « Printemps » arabe, le conflit syrien et les dernières journées meurtrières qui ont pris Paris pour cible en Janvier 2015.

« Il faut beaucoup de temps pour la digérer » : la révolution !

C’est souvent les artistes, certains d’entres eux en tous les cas, qui savent le mieux résumer l’air du temps. Et oui, il faudra beaucoup de temps pour « digérer » la séquence révolutionnaire qui balaye l’ensemble « arabe ». Nous reprenons à notre compte le terme « arabe » pour définir cette région, mais nous n’oublions pas que ce terme n’est point à prendre au sens « ethnique »

Vers une intervention militaire en Libye ?

4 ans après la révolution tunisienne et le déclenchement du “Printemps arabe”, les choses ont beaucoup changé depuis l’échec en Syrie et l’effet domino inverse qui avait suivi. Plusieurs facteurs semblent aujourd’hui réunis pour une accélération des évènements au Moyen-Orient et en Afrique du nord. Il faut donc revenir sur des faits importants de l’année dernière et les connecter pour voir que des tendances existent.

Tout ce qui brille : L’exception-démocratique tunisienne ?

Revenons à cette couverture médiatique « superficielle », et plus précisément à notre chère Tunisie. Les élections présidentielles et législatives sont saluées, unanimement, comme la seule success-story des révolutions arabes. Or, les transitions démocratiques sont complexes et ce « constat » est une énième simplification grossière des évènements qui se déroulent dans les pays de l’ « Orient ».

« 7½ », le nouvel opus de Néjib Belkadhi entre espoir et désenchantement révolutionnaire !

Comment auraient réagi certaines figures du documentaire de Néjib Belkadhi, si celui-ci leur avait posé, en 2011, la question suivante : « imaginez-vous les Zouari, Zneidi, Jgham, Ghariani, etc. revenir discourir sur les médias, y compris publics, pour évoquer leurs projets pour la démocratie tunisienne et pour la consolidation des libertés fondamentales des Tunisiens ? » Et, pourtant, c’est justement ce qui est en train de se passer. Il ne manque plus que Ben Ali et Leïla pour que toute la famille fut à nouveau réunie !

L’ultime retour des barbares

c’est la deuxième guerre du Golfe qui allait constituer le vrai champ d’expérimentation du chaos, une avant-première de la tragédie qui secoue aujourd’hui l’Afrique du nord et le Moyen Orient. Il ne s’agit plus de vaincre une armée ou de renverser un pouvoir ou même d’occuper un pays mais de détruire des états avec toutes leurs institutions et de diviser dans le sang des sociétés en dressant les groupes ethniques et confessionnels les uns contre les autres. Il faut toutefois préciser que cette gigantesque manœuvre de déstabilisation du monde arabe, cyniquement appelée « printemps arabe » s’inscrit dans une démarche dont les racines remontent bien loin dans le temps.

À la recherche de la dignité citoyenne dans les pays du printemps arabe

Aujourd’hui, nous devons penser aux moyens de préserver notre expérience révolutionnaire qui a vu la renaissance du patriotisme au niveau socio-culturel et la réintroduction du citoyen arabe dans le cours de l’histoire. Actuellement, l’un des rôles les plus importants que devra assumer l’élite politique dans ce nouveau contexte est celui de reconnaitre que la dignité citoyenne constitue l’une des fondements de cette nouvelle ère postrévolutionnaire.

Un Ancien du Hezbollah appelle au soulèvement au Liban

« Le peuple veut », un slogan qu’ont scandé les manifestants de Tunis au Caire, de Damas à Manama, de Tripoli à Sanaa… Réputé pour être un havre de libertés dans la jungle des dictatures arabes, le Liban semble être à l’abri de cette vague de soulèvements et le peuple libanais semble « ne pas vouloir ». Pourtant les prémices d’un soulèvement se profilent à l’horizon. A la tête de cette initiative, baptisée « La Révolution du 10 octobre », un ancien du Hezbollah.

Islamisme, Printemps arabe et Révolution

La poussée islamiste ne répond pas uniquement à un ressentiment à l’égard de l’Occident dominant, mais également à une quête d’un Idéal qui réconcilie les affirmations identitaires avec des attentes et des aspirations sociales, une recherche d’une adéquation entre les valeurs véhiculées par le substrat culturel et les normes du monde moderne.

Le masochisme politique du printemps arabe

Le monde arabe connaît aujourd’hui des mutations profondes et décisives pour son avenir, et les bouleversements provoqués dans ces deux dernières années peuvent se révéler plus cruciaux que les changements de la deuxième moitié du 20ème siècle ; avec les mouvements indépendantistes et l’installation des États modernes.

Révolutions arabes : sortir de l’hiver sécuritaire

En Egypte et en Tunisie, les évènements politiques se succèdent avec une logique implacable : éviction des anciens despotes balayés par les révoltes populaires et pacifiques, ouverture d’un processus de démocratisation, victoires électorales assez logiques des islamistes, contestation du scrutin et des institutions démocratiques nouvellement formées par une opposition qui se targue d’être démocrate

La Tunisie à la croisée des chemins

Le printemps arabe est en train de dégénérer en Egypte ou en Libye, tandis qu’en Turquie l’Islam politique révèle les limites de sa solubilité dans la démocratie. Fort heureusement, notre chère Tunisie est encore, quant à elle, à la croisée des chemins. S’il est un peu tard pour faire marche arrière, il est encore temps de corriger le tir, malgré les tragédies humaines déjà survenues.

La Tunisie et l’ombre portée d’Égypte

Bien que consécutive à la nôtre, la Révolution d’Égypte reste une référence et l’ombre portée du grand pays du Nil est considérable sur le nôtre, sa destinée. On y voit le fiasco en cours de l’acquis majeur de la Révolution, le premier président civil démocratiquement élu de l’histoire du pays étant invité à démissionner un an à peine après son élection.