Au lendemain de la relaxation des jeunes dans l’affaire dite de Babar, nous revenons sur les principaux enseignements de cette séquence qui mêle à la fois la question des libertés, le complexe police-justice et le pouvoir en place.

Au lendemain de la relaxation des jeunes dans l’affaire dite de Babar, nous revenons sur les principaux enseignements de cette séquence qui mêle à la fois la question des libertés, le complexe police-justice et le pouvoir en place.
Quand on veut tuer son chien, dit-on, on l’accuse de la rage. Dans notre démocratie policière, quand on veut enfermer quelqu’un, on lui glisse une barrette de zatla dans la poche.
Il y a un peu plus d’une année, Béji Caïd Essebsi, alors en campagne électorale pour la présidentielle, promettait monts et merveilles à la région de Kasserine en termes d’emploi et de restauration de la dignité. Ne constatant qu’une restauration de la corruption, Kasserine et ses 23% de chômeurs se soulève, faisant tâche d’huile sur l’ensemble du pays. La cacophonie que donnent à voir les intervenants gouvernementaux est symptomatique de la faillite de la coalition au pouvoir.
Face au harcèlement et à la répression que subit notre collègue et ami Ali Anouzla au Maroc, Nawaat exprime aux côtés de 12 autres organisations tunisiennes (voir ici-bas), toute sa solidarité à Ali et exhorte les autorités marocaines à mettre fin à ces exactions indignes des ambitions démocratiques du peuple marocain.
A leur huitième jour de grève de la faim, Ayoub Amara et Walid Azouzi revendiquent, toujours, leur droit à l’intégration dans la fonction publique. Anciens prisonniers et chômeurs, ces deux militants politiques disent avoir épuisé toutes les pistes de négociation avec le gouvernement et l’Assemblée Nationale Constituante, avant d’en venir à la grève de la faim, entamée lundi dernier, au local de l’Union Générale des Étudiants Tunisiens.
Considérés comme un frein à la stabilité économique et sociale, les mouvements sociaux et contestataires subissent une répression policière et judiciaire qui tranche avec les espoirs d’une Tunisie « post-dictatoriale ». Le nombre des syndicalistes, activistes et manifestants ou sitineurs en prison, violentés ou poursuivis par la justice, est de plus en plus croissant.
Une vidéo filmée hier soir à Thala, nous a été envoyée par Jaber Omri. Les scènes montrent la maison de la famille du martyr Mohamed Omri, après que plus de 20 policiers des brigades d’intervention y aient fait irruption vers 3h du matin en lançant des bombes lacrymogènes.
Devant le siège du gouvernorat de Siliana la situation a dégénéré et les policiers ont répondu aux manifestants par des tirs de gaz lacrymogènes avant de tirer sur les manifestants avec des fusils et des munitions de chevrotine, comme s’ils étaient du gibier…
Le 15 août 2011, Anis Omrani est décédé dans des circonstances obscures. Un an après sa mort, les raisons en restent inexpliquées. A cette époque, je travaillais pour radio Kalima et j’avais publié cet article
« Derrière ces troubles en Tunisie se trouvent des criminels, des trafiquants de drogue et des extrémistes salafistes », c’est ce qu’a déclaré ce mardi à l’ANC, Ali Larayedh, le ministre de l’Intérieur. M. Larayedh a été invité à s’exprimer devant l’Assemblée…
Depuis lundi soir, certains quartiers de Tunis et plusieurs villes du pays, sont victimes d’une vague de violence, en signe de protestation à l’exposition du Printemps des arts. Une exposition dans laquelle figurait des tableaux jugés “blasphématoires”, selon les déclarations du ministre de l’Intérieur
Parce que des médias libres sont nécessaires pour une société qui avance et que la liberté de la presse est un outil de la démocratie, la Journée mondiale de la liberté de la presse avait un sens particulier en Tunisie.
En cette Tunisie postrévolutionnaire où tout — le meilleur comme le pire — demeure possible, Tunis est aujourd’hui le Paris de demain, Paris que magnifiait le cri du général de Gaulle, au lendemain de la Libération, et que je plagierai volontiers : “Tunis torturé, Tunis assiégé, Tunis libéré… “
Le matin du 9 Avril, je me rends en famille à rue Habib Bourguiba, pour prendre un café sur la place. Bien sûr, on savait qu’une manif était prévue et on comptait y participer à rue Mohammed Ali. Une demie heure plus tard, un peu avant 10 heures
Dans un rapport publié le 12 février 2012 sur son portail, l’organisation Amnesty International revient sur l’affaire et le procès du colonel Moncef Ladjimi en appelant le gouvernement à protéger les familles des victimes ainsi que les avocats et témoins du procès qui, selon ce rapport, seraient menacés et harcelés.
Cette note est une réponse à une attitude des « Tunisiens autochtones » à l’encontre des Tunisiens vivant à l’étranger qui consiste à les exhorter au silence sous couvert qu’ils sont à l’étranger, et par conséquent incapables de comprendre la situation en Tunisie… voire pire encore, n’ont aucune légitimité à exprimer leur opinion et encore moins de condamner certains abus comme par exemple la dernière vague de violences policières. Certains souhaiteraient même la passer sous silence ou pire encore la justifier au nom du maintien de l’ordre
Par Shiran Ben Abderrazak – […] un attroupement de jeunes et de moins jeunes, une cinquantaine de personne, qui scande des slogans anti-gouvernementaux, une manifestation populaire tout ce qu’il y a de plus bon enfant. […]
Par Yassine Ayari – Après sa nomination, après ses beaux discours, après ses actions qui n’ont rien a voir avec ses discours, après ses pas vers le développement d’un culte de personnalité […]