Samedi 17 octobre, le mouvement Manich Msamah a organisé un rassemblement à l’avenue Habib Bouguiba entre 13h et 16h. Après le silence d’un mois, cet évènement renoue avec la rue et s’adresse aux tunisiens pour les avertir sur les dangers du projet de loi sur la réconciliation économique et financière. Des centaines de citoyens ont signé la pétition de Manich Msamah qui appelle au retrait du projet de loi.
Moi, A.A. 21 ans, Violé et culpabilisé
Samedi 4 octobre, dans une petite ville près de Bizerte, un Lycéen de 21 ans, se fait agresser par trois inconnus et violer par deux d’entre eux. Saisi par la peur et la honte, la victime choisit de ne pas porter plainte. Après l’affaire Marwen, le test anal est devenu un cauchemar.
Plan de développement 2016-2020 : De la nostalgie économique
La note de synthèse du plan de développement 2016-2020 était le sujet de débat entre économistes, investisseurs et décideurs, mardi 6 octobre 2015, au Centre des Études et des Recherches Économiques et Sociales (CERES). Après neuf mois de tractations,la version actuelle du document est censée illustrer la vision stratégique de la Tunisie dans les domaines économique et social.
Meknassi : chronique d’une catastrophe écologique annoncée
Depuis 2012, la station d’assainissement de Meknassi à Sidi Bouzid est en suspens. Un désaccord opposant les habitants à l’Office National de l’Assainissement Sanitaire (ONAS) persiste concernant la trajectoire de transfert des eaux usées traitées vers Oued Elleben. Le trajet choisi par l’ONAS est contesté par les habitants qui ont peur pour l’écosystème de la vallée, considérée comme rare par sa biodiversité.
Manich Msamah : De l’art à Mass’Art
Street Poetry et Zwewla ont organisé, vendredi 18 septembre, à 18h, une rencontre artistique à l’espace culturel Mass’Art dans le cadre de la campagne Manich Msamah. Se sont reproduits sur scène, les groupes Khatt , Fn’Art , Rap Mass’Art , Marwen Meddeb, Taieb Bouallag et de jeunes slameurs de Street Poetry. Devant l’espace, les tagueurs de Zwewla qui ont eu maille à partir avec la justice, annoncent la couleur avec un graffiti illustrant le slogan du mouvement Manich Msamah. Premier événement artistique sera suivi par d’autres événements culturels dans les régions, selon les organisateurs.
Foyers universitaires, l’État bat en retraite
En cette rentrée 2015, 69% des étudiants ne trouveront pas de logement dans les foyers universitaires publics et semi-étatiques. Un chiffre qui en dit long sur la démission de l’État de ce secteur vital de l’enseignement supérieur. Le ministère de l’Enseignement Supérieur invoque l’augmentation exponentielle du nombre d’étudiants ainsi que la rareté des ressources financières, alors qu’il s’agit, surtout, d’un choix stratégique de privatisation du logement universitaire.
#Manich_Msamah : Une journée avec l’une des initiatrices de la campagne
Afin d’offrir un tour d’horizon de la manifestation #Manich_Msamah du 12 septembre 2015, la caméra de Nawaat a suivi Samar Tlili, jeune militante, et porte-parole de #Manich_Msamah lors de sa première conférence de presse tenue aux locaux du syndicat des journalistes Tunisiens. A travers elle, Nawaat a pu transmettre les détails de la manifestation nationale, de sa planification jusqu’à son achèvement.
يوم مع ناشطة في حملة #مانيش_مسامح
سمر التليلي، تلك الشابة التي تحدّثت باسم #حملة_مانيش مسامح خلال الندوة الصحفيّة الأولى للتحرّك في مقرّ نقابة الصحافيّين، كانت اليوم مرافقة لعدسة نواة التي رصدت تفاصيل يومها منذ الإعداد للمسيرة الوطنيّة حتّى انتهائها. البداية كانت مع الاجتماع التحضيريّ للمسيرة والذّي احتضنه مقرّ المنتدى التونسي للحقوق الاقتصاديّة والاجتماعيّة حيث تحدّثت سمر عن طبيعة الحملة وأهدافها التي تسعى للضغط على الحكومة لسحب مشروع تبييض الفساد والفاسدين، حسب رأيها، وفرض المحاسبة لكلّ المتورّطين في الفساد المالي والسياسي خلال العقود الماضية.
Halima Jouini en grève de la faim : « Un logement décent pour tous »
Halima Jouini, 58 ans, enseignante et membre du comité directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, entame le 1er septembre 2015, sa deuxième grève de la faim pour revendiquer son droit à un logement décent. Affiliée à la sécurité sociale depuis 33 ans, Halima a loué en 1997 un petit studio à Menzah 6 dans un complexe résidentiel géré par la CNRPS. Depuis 2013, Elle essaye d’obtenir un appartement plus grand pour accueillir sa belle-mère malade. La CNRPS refuse la demande sous prétexte d’insolvabilité. Pour le comité de soutien de Halima, cette grève de la faim est le cri de détresse de nombreux tunisiens victimes de l’injustice de la Caisse qui attribue les logements sans respecter les critères d’éligibilité et en donnant la priorité aux hauts fonctionnaires qui sont loin d’être dans le besoin.
«Nous n’accepterons jamais la méthode proposée pour classer les dossiers de corruption»
« Une commission clandestine de réconciliation économique et financière ». Voilà comment la coalition civile contre la loi de réconciliation qualifie la commission que Béji Caid Essebssi propose de gérer les dossiers de corruption et « tourner la page » en « urgence ». Dans ce que les opposants appellent désormais « la guerre déclarée du Président contre la justice transitionnelle », le projet de loi organique n°49 lié à la réconciliation dans le milieu économique et financier ne cesse d’alimenter un débat houleux entre une minorité résistante et une majorité partisane. Lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, jeudi matin 27 août, par la coalition civile contre le projet de loi de la réconciliation, Le juge démissionnaire du tribunal administratif, Ahmed Soueb, ainsi que Abdeljelil El Bedoui ont exposé les défaillances du projet de loi aux niveaux constitutionnel, juridique et économique.
Recapitalisation des banques publiques : la réalité du secteur bancaire public et les perspectives de sa restructuration
Avant même la clôture du débat dans les milieux politiques et financiers sur l’état du secteur bancaire public, le parlement adopte, le jeudi 6 août, le projet de recapitalisation des banques publiques, en laissant des mécontentements et des protestations au sein même du parlement et de la sphère politique.
بذريعة الحرب على الإرهاب: تزايد حالات التعذيب في ظلّ مناخ من التعامي والإنكار
تعرّض نحو عشرون شخصا للتعذيب في الفترة الممتدّة بين جويلية وأوائل شهر أوت 2015 سواء في السجون ومراكز الإيقاف وحتى في الشارع. هذا الرقم الذي أعلنت عنه منظمات المجتمع المدني لا يعكس الحجم الحقيقيّ للتجاوزات وانتهاكات حقوق الإنسان التي ارتكبتها قوات الأمن خلال نفس الفترة. منذ الإعلان عن حرب بلا هوادة ضد “الإرهاب”، سجّل المراقبون ارتفاعا ملحوظا في حوادث العنف التي ترتكبها الوحدات الأمنيّة. من ناحية أخرى، لا يبدو أن صناع القرار في البلاد يكترثون لإيجاد توازن بين التحول الديمقراطي في البلاد ومكافحة الإرهاب.
« Mourouj Airlines » donne de l’espoir par l’art urbain aux habitants d’El Mourouj
Durant une semaine, du 17 au 22 août 2015, le « parc de Mourouj 2 » a été investi par des associations, artistes et citoyens, autour de « Mourouj Airlines » afin de marquer une trace, un message ou encore une volonté de faire revivre l’espace sous d’autres formes. À l’initiative de l’association Kif Kif, l’association des Habitants de Mourouj 2 et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement ainsi que d’autres collectifs et associations, le Boeing 727 de Tunisair a été transformé d’un avion délabré et usé par le temps et l’abandon à une œuvre d’art remplie de couleurs et de rêves.
Interdire le voile dans les écoles : le sensationnel de BCE élude la réelle problématique
Lors de son discours à l’occasion de la fête nationale de la femme tunisienne, le 13 août, au palais présidentiel, Béji Caid Essebssi, a déclaré que le voile sera interdit dans les écoles primaires. « La loi doit être appliquée et respectée par tous » a-t-il martelé en s’adressant au chef du gouvernement, Habib Essid, avant de rappeler qu’il s’agit d’« un comportement contraire aux règles du code du statut personnel et aux droits de l’enfant». Le président de la République n’a pas donné de précision sur cette décision, ses modes d’application et l’âge des filles qui seront concernées par cette interdiction. Dans son discours, il donne l’exemple d’une enfant de 4 ans portant un voile dans un jardin d’enfant coranique.
Tunisie : Vers la normalisation de la torture au nom de la lutte-antiterroriste
Environ vingt personnes ont été torturées entre juillet et début août 2015 dans les prisons, centres de détention et même dans la rue. Un chiffre que des organisations de la société civile ont recensé sans réussir à donner une liste exhaustive des dépassements et violations des droits de l’Homme commis par les forces de l’ordre durant la même période. Depuis la déclaration d’une guerre acharnée contre le « terrorisme », les observateurs ne cessent de noter une montée considérable de la violence policière. D’un autre côté, les décideurs du pays ne semblent pas trouver un équilibre entre la démocratisation du pays et la lutte anti-terroriste.
Impunité et bavures de l’antiterrorisme en Tunisie
Lors des débats parlementaires sur la loi antiterroriste, aucune mention n’a été faite des abus des forces de sécurité. Pourtant, il est clair que l’impunité de la police continue à exacerber le sentiment d’injustice des populations et à nourrir extrémisme et violence. Et alors qu’aucune réforme sérieuse de l’institution sécuritaire n’a été menée jusqu’au bout, un arsenal de mesures (état d’urgence, interdiction de voyage aux moins de 35 ans et mur de séparation sur la frontière avec la Libye) est venu aggraver la banalisation de cette impunité.
Après l’attentat de Sousse, quand la guerre contre le terrorisme rime avec restriction des libertés
Dans une démarche plus qu’attendue, le président de la République, Béji Caid Essebdi a décrété, le 4 juillet dernier, l’état d’urgence suite à la dernière attaque terroriste perpétrée à Sousse. Avant lui, Habib Essid, Premier ministre, a annoncé des mesures exceptionnelles de sécurité dans ce que les deux ont appelé « une guerre ouverte contre le terrorisme ». Le Parlement, de son côté, promet d’accélérer les discussions sur la nouvelle loi anti-terroriste afin de l’adopter dans les prochains jours. Entre temps, la société civile tire la sonnette d’alarme et prévient le pouvoir du danger de la répression généralisée sur les droits et les libertés fraîchement acquis en Tunisie.
La ferme de la STIL à Jemna : quand l’intérêt collectif devance le gain personnel
le 12 janvier 2011, en pleine révolte populaire contre le régime de Ben Ali, des dizaines d’habitants de Jemna se sont dirigés vers la ferme de la STIL (la Société Tunisienne de l’Industrie Laitière) et l’ont pris de force pour mettre fin, d’après eux, à « un long historique d’injustice ».