Culture 760

L’ancien régime cinématographique en quête de sens

A l’image du projet socio-économique de l’ancien régime auquel ils ont appartenu et appartiennent toujours, le projet de l’ancien régime cinématographique est un projet totalitaire. De retour aux commandes à travers une relative majorité au parlement à travers Nidaa Tounes et éventuellement à travers aussi l’élection d’un sénile tortionnaire de 88 ans au deuxième tour des présidentielles, les bourguibo-benalien s’enhardissent. Du haut de leur autorité policière, cette « police de la pensée » ne manquera certainement pas, à l’image de cet opuscule, de nous asséner ses vraies valeurs : autoritarisme, corruption, manipulation, servilité et régression.

Elections 2014 : L’underground tunisien récupéré par le politique ?

Autrefois censurés et invisibles, les artistes underground ont marqué la révolution avec leur parole dissidente et leur tagues insoumis. Grâce à la liberté d’expression, fraîchement acquise, le street-art et l’art underground se sont accompagnés d’un énorme élan de popularité, de solidarité et de diversité. Mais, avec le changement politique et social, l’underground est devenu, paradoxalement, un phénomène galvaudé dans les médias classiques, toléré par le système et instrumenté par les politiques.

Critique du dernier film “Samba” d’Olivier Naccache et Éric Toledano

Le dernier film d’Éric Tolédano et Olivier Naccache « Samba » avec Omar SY et Charlotte Gainsbourg, adaptation du roman Samba pour la France de Delfine Coulin à l’écran, est un hymne humaniste en faveur des « sans-pap » (les sans papiers) ; ces troubadours des temps modernes qui se déplacent de continent en continent pour tenter de tirer leur épingle de cette lutte du tous contre tous ; risquant de plus en plus d’y laisser cette peau qu’ils sont prêts à sacrifier, au plus offrant, dans cette grande foire mondiale où tout se vend et s’achète.

« 7½ », le nouvel opus de Néjib Belkadhi entre espoir et désenchantement révolutionnaire !

Comment auraient réagi certaines figures du documentaire de Néjib Belkadhi, si celui-ci leur avait posé, en 2011, la question suivante : « imaginez-vous les Zouari, Zneidi, Jgham, Ghariani, etc. revenir discourir sur les médias, y compris publics, pour évoquer leurs projets pour la démocratie tunisienne et pour la consolidation des libertés fondamentales des Tunisiens ? » Et, pourtant, c’est justement ce qui est en train de se passer. Il ne manque plus que Ben Ali et Leïla pour que toute la famille fut à nouveau réunie !

Tunisie : Pour la fin du monopole de la politique culturelle

Alors que la raison d’être même de la veille étatique sur l’art est mise en question dans le monde entier, la Tunisie, qui fait la course de privatisation dans tous les secteurs, s’obstine à garder ses anciennes politiques socialistes de monopole de la culture. Le nombre de festivals internationaux diminue au même rythme que la disparition progressive des espaces culturels opérationnels et des salles de cinéma. Ces disparitions causent, directement, la régression permanente des créations artistiques et ne facilitent pas la rencontre entre artistes et publics.

في تونس: مسرح الهواية يختنق

إنّ المدقق في واقع جمعيات مسرح الهواية قد لا يدرك حجم الإشكاليات التي يتعرض لها المسرحيون والمعاناة اليومية التي يعيشونها من تهميش وعدم اعتراف بمجهودهم الذي يبذلونه للمشاركة في بناء مشهد مسرحي فني راق بتونس، هذا بالإضافة إلى جملة من الإشكالات المادية. وفي سبيل الوقوف على هذه الحواجز التي تعيق من حين إلى آخر صدور عمل مسرحي هاو أو تحط من قيمته اتصلنا بعدد من جمعيات مسرح الهواة من أجل الوقوف على جذور أزمة هذا القطاع.

وقفة إحتجاجية: الثقافة بنابل في خطر

تحت شعار الثقافة بنابل في خطر، والثقافة حق للجميع، نظم عدد من الناشطين في الحقل الثقافي وممثلي جمعيات ثقافية ومبدعين يوم الجمعة 29 أوت 2014 وقفة إحتجاجة أمام مقر بلدية نابل وبداخل بهو القصر البلدي معبرين عن رفضهم إغلاق المركب الثقافي نيابوليس الذي تدهورت بنيته الداخلية وتهدع سقفه وتسعى البلدية إلى غلقه.

Enquête : Le Street-Art en Tunisie (II)

Comme dans un mouvement de commune libération, les artistes urbains se sont donnés la légitimité de leur identification, comme groupe, collectif ou réseau. Et s’autorisent toutes les techniques et matériaux nécessaires pour mettre en exergue leurs démonstrations, de plus, dans une certaine forme de compétitivité, souvent « bon enfant », où ils rivalisent d’avancement en matière de nouvelles technologies et autres techniques de pointe.

50 ans après, comment réinventer le FIFAK ?

Malgré toutes les tempêtes qu’il a traversé, le Festival International du Film Amateur de Kelibia résiste toujours. Première du genre, en Afrique et dans le monde arabe, cette manifestation fut assurément le berceau du 7ème art en Tunisie. Fondée au lendemain de l’indépendance, en 1962, la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs y a assuré 29 sessions, dans des contextes politiques différents et difficiles.

بعيدا عن النقد …قريبا من الشعر: كتاب «حركات الوردة» للشاعر التونسي عبد الفتاح بن حمودة

صدر مؤخرا عن دار زينب للنشر كتاب في التأملات الشعرية للشاعر والإعلامي عبد الفتاح بن حمّودة. كتاب في حجم متوسط بعنوان «حركات الوردة». الكتاب يحتاج إلى أكثر من قراءة وأكثر من مرجع فكأن الشاعر – على حدّ عبارة الناقدة ريم غنايم «الذئب الذي أكل كل شيء»، إذ تحضر في الكتاب مرجعيات مختلفة وتجربة كبيرة في القراءة أدبا وفلسفة. وهي تأملات تنمّ عن وعي بالكتابة الشعرية ودفاع عنها، إنه دفاع الشاعر عن الروح، عن الوردة في عالم صار يحكمه الحديد، وتحوطه المعادن من كل الجهات!

Enquête : Le Street-Art en Tunisie (I)

Depuis les premiers pochoirs cyniques et contestataires à l’effigie de Zaba et les premiers slogans « tagués » sur les murs des sit-in successifs de la Kasbah, et surtout depuis les pétitions signées et le groupe crée pour les protéger, « Ne touchez pas aux tags d’El Kasbah, c’est notre patrimoine », un déclencheur s’est mis en route : la quasi reconnaissance ou prise de connaissance des Tunisiens avec tout ce qui peut être de l’ordre de l’inscription urbaine, allant de la simple expression à l’œuvre d’art total.

الدورة 40 للمهرجان الوطني لمسرح الهواة: أزمة مالية قد تهدد وجود المهرجان إن لم تف الجهات المسؤولة بوعودها

على هامش المهرجان كان لـ”نواة” لقاء بأعضاء لجنة التحكيم الخاصة بالمسابقة الوطنية وهم كل من المخرج المسرحي سامي نصري والممثلة دليلة مفتاحي والباحث والناقد المسرحي الحبيب المبروكي. أسئلتنا الموجهة إليهم ركزت في الإجمال على المهرجان في دورته الأربعين ومردود المسرحيين الهواة المشاركين ونوعية العروض المقدمة

Le Festival International du Film Amateur de Kélibia fête ses 50 ans de cinéma alternatif

Lors d’une conférence de presse, tenue à la salle du cinéma Le Rio, à Tunis, la direction du Festival International du Film Amateur de Kélibia (FIFAK) a présenté la programmation de cette édition spéciale. Ce festival qui a survécu à toutes les crises fête, en cette année 2014, ses 50 ans d’existence. Pendant une semaine, du 17 au 23 août, dans le théâtre de plein air de Kélibia, des cinévores découvriront des films venus de 25 pays.

أزمة قاعات السينما في تونس: غياب الإرادة السياسية سبب نكبة القطاع

عام 1957 كانت هناك حوالي 95 قاعة سينما منتشرة في كامل ولايات الجمهورية منها 64 قاعة “35 مم” و31 قاعة “16 مم”. اليوم لا نجد في تونس غير 10 قاعات سينما أغلبها متمركزة في العاصمة تونس. يعتبر الأستاذ صلاح الضاوي كاتب السيناريو والمختص في قطاع السينما، حيث أشرف على إدارة قاعات سينما وحمل مسؤوليات عديدة في القطاع، أنّ هذا التدنّي في العدد هو نتيجة حتمية لعدة عوامل اجتمعت مع بعضها البعض لتشكل الواقع الذي نشهده اليوم وأنّ جذور هذه الأزمة ضاربة في القدم.

Au-delà du Oud, l’interview “Souvenance” d’Anouar Brahem…

« Les artistes imitent, les génies s’approprient », disait Picasso. Et comme Anouar Brahem, ils ne sont que quelques-uns sur la scène mondiale à s’être approprié leurs instruments d’une façon aussi exceptionnelle. À l’instar d’un Stéphane Grappelli et son violon, Éric Galliano et son accordéon, Petruciani et son piano, Miles Davis et sa trompette, Jo Jones et sa batterie, Django Reinhardt, Frank Zappa ou Joe Satriani et leurs guitares…, ils ne sont, en effet, que quelques-uns à avoir su marier la virtuosité instrumentale avec le génie musical. Des enfants prodiges qui ont maîtrisé les 24 caprices de Paganini, il y a eu et il y en aura encore. Mais rares seront ceux qui laisseront une créativité musicale défiant le temps.

Tunisie : Faut-il privatiser les sites du patrimoine culturel ?

Lors d’une émission, le 22 mai dernier, sur la radio Jawahra FM, Mourad Sakli a annoncé l’intention de son ministère de privatiser les sites patrimoniaux tunisiens. Cette privatisation sous forme de concessions d’une durée de 25 à 30 ans devra répondre à un cahier des charges. Souhaitant avoir plus de précisions sur cette proposition, nous avons contacté le ministère de la Culture qui nous réponds dans le langage administratif communément utilisé