Le cinéma tunisien a connu une décennie miraculeuse. Mais en dépit des résultats inespérés, le ministère de la Culture choisit l’austérité plutôt que l’investissement, le contrôle plutôt que la régulation. Et les salles obscures se ferment.
Cinéma : «Ashkal», du feu pour les âmes fatiguées
Le réalisateur Youssef Chebbi nous offre un premier long métrage “Ashkal”. Un polar à l’atmosphère noire, inquiétante et suffocante comme la fumée d’un incendie. D’ailleurs, le feu est au cœur de cette histoire qui fait de l’immolation une épidémie. Le film est en salle depuis le 8 février.
Cinéma : « Sabak El khir », le rire à bas prix
Le nom de Goubantini est indissociable du cinéma tunisien. Exploitant de la mythique salle du Colisée, le groupe a toujours accordé une place au cinéma populaire. Et son dernier coup, c’est le film «Sabak El Khir» réalisé par Kais Chekir et produit par le groupe. Nous sommes allés le voir, curieux de découvrir la recette du film dit rentable et grand public. En somme, la recette égyptienne à la sauce tunisienne.
JMC 2023: El Far3i monotone, Aurora à l’eau de rose
Le public était encore une fois au rendez-vous, jeudi 26 janvier, pour assister au concert d’El Far3i. Un autre projet musical au programme de la même soirée a bénéficié de l’engouement pour le rappeur jordano-palestinien : Aurora. Si El Far3i a sombré dans la monotonie tout en misant trop sur le texte, la prestation de la bande à Nesrine Jabeur a dévoilé des compositions intéressantes mais des paroles assez cheesy.
JMC 2023 : La conquête tunisienne de Bu Kolthoum
Lundi 23 janvier, c’est au tour du rappeur syrien Mohamed Mouneer alias Bu Kolthoum de rencontrer le public tunisien dans le cadre des Journées Musicales de Carthage. Le rappeur a fait salle comble. Aux portes de la salle de l’opéra, certains marchandent pour avoir une place quitte à payer le prix fort.
JMC 2023 : Le live sismique de Jadal à Tunis
Le groupe de rock jordanien Jadal a fait salle comble, dimanche soir, à Tunis. Les 2000 places de la salle de l’opéra se sont vendues en quelques heures. Démarrage en force de cette huitième édition des Journées Musicales de Carthage qui se tiennent du 21 au 28 janvier.
Cinéma : «Harka», légitimité identitaire et industrie [Interview]
Le film «Harka» du réalisateur égypto-américain Lotfy Nathan vient de sortir dans les salles tunisiennes. Le long-métrage nous plonge dans la colère incendiaire d’Ali, un jeune tunisien pris au piège de l’absurdité d’un pays à la dérive, dix ans après la révolution. Rencontre avec le réalisateur dans nos locaux, autour d’un café.
Cinéma : Destruction annoncée d’une salle à Moknine, le pourquoi et le comment
Depuis quelques semaines, Moknine, ville relevant du gouvernorat de Monastir, est le théâtre d’une querelle qui prend une ampleur symbolique inattendue. L’objet de la querelle est la destruction d’une salle polyvalente qui fut une salle de cinéma exploitée par la SATPEC jusqu’à sa faillite en 1992. Fermée depuis 20 ans, elle est rouverte à l’occasion du festival Ciné Makna en 2020, en 2021 puis en décembre 2022. Le président du festival mène aujourd’hui une campagne pour protéger cette salle qu’il décrit comme « historique ».
Cinéma : «Saffeh Nabeul» de K. Berrhouma, remarqué mais pas remarquable
Se lancer dans le biopic d’un tueur en série est d’abord une affaire de structure narrative. Il s’agit ainsi de maîtriser l’aspect psychanalytique d’une figure complexe, pour identifier l’origine du mal. Pour ce film, le challenge est d’autant plus important que la fin de Naceur Damergi alias Saffeh Nabeul est connue d’avance. Actuellement en salles.
JTC 2022 : «Le Jeu» de Ghazi Zaghbani, une fausse «Bonnes» idée
La nouvelle pièce de Ghazi Zaghbani, est une adaptation d’un texte d’une extrême complexité de Jean Genet, intitulé «Les Bonnes». Or “Le Jeu”, réduit l’histoire à une dualité manichéenne, avec le mal contre le bien, les riches contre les pauvres. On s’y fait sans grande conviction.
Portrait – Yasser Ameur : «Le jaune est la couleur du faux»
Les œuvres de Yasser Ameur traitent de la société algérienne, critiquent son hypocrisie, ses névroses, ses dérives dont beaucoup ressemblent aux nôtres. Les compositions en jaune de l’artiste algérien subvertissent des grands classiques de l’Art en éclaboussant le réel.
Djerba : Une œuvre artistique censurée au village de la Francophonie?
Une vidéo artistique a été retirée après avoir été projetée pendant trois jours au Village de la Francophonie, à Djerba, où se tiendra le Sommet éponyme en fin de semaine. La nouvelle a été abondamment commentée sur Facebook, les internautes s’interrogeant sur les raisons du retrait de cette œuvre, ainsi que sur le responsable de cette décision.
ما حقيقة صنصرة عمل فني في القرية الفرنكوفونية بجربة؟
تناقل رواد على فايسبوك خبر إلغاء عمل فني بعد ثلاثة أيام من عرضه في القرية الفرنكوفونية بجربة التي ستحتضن القمة الفرنكوفونية آخر هذا الأسبوع. وتساءل المتابعون عن سبب حذف العمل الفني وعن المسؤول الذي اتخذ ذلك القرار.
JCC 2022 : Le réalisateur Samir Nasr a-t-il refusé de rendre le prix ?
Le réalisateur du film «Charaf» (Honneur en arabe), Samir Nasr, n’a pas refusé de rendre le prix du meilleur scénario qu’il avait reçu par erreur, lors de la cérémonie de clôture des Journée Cinématographiques de Carthage (JCC), a déclaré à Nawaat le responsable de la section films du comité d’organisation, Aymen Jlili.
أيام قرطاج السينمائية: ما حقيقة رفض المخرج سمير نصر إرجاع الجائزة؟
نفى أيمن الجليلي المسؤول عن قسم الأفلام في هيئة تنظيم أيام قرطاج السينمائية في تصريح لموقع نواة أن يكون سمير نصر مخرج فيلم “شرف”، قد رفض إرجاع جائزة أفضل سيناريو التي تسلمها عن طريق الخطأ في حفل اختتام مهرجان أيام قرطاج السينمائية.
Positionnement régional et longévité : Les vrais enjeux des JCC
Fondées à l’initiative de Taher Chriaa avec l’appui de Chedli Klibi en 1966 dans l’objectif de mettre en lumière le cinéma arabe et africain, les JCC ont su traverser les nombreuses crises par lesquelles sont passés le pays et la région. Cette constance exemplaire suffit-elle à garder un rôle clé dans le paysage cinématographique du Sud et à l’internationale? Au-delà des hyperboles locales pour parler de cet événement de plus d’un demi-siècle, qu’en est-il aujourd’hui du positionnement international et régional des JCC? Réflexion au lendemain de la clôture de la 33ème édition.
JCC 2022 : «Access denied», quand le symbole dépasse l’histoire
Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.
JCC 2022 : « Sous les figues » d’Erige Sehiri, délicieuse cueillette
Avec ses dehors d’une immersion documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Sous les figues » s’impose comme un long métrage de fiction d’une formidable santé. Erige Sehiri trouve aux côtés d’une poignée de récolteuses de figues, de quoi brosser, par délicates touches, le portrait d’une jeunesse désespérée de vie. Le film a remporté le Tanit d’argent, samedi, à l’issue de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage. Et il fait aujourd’hui sa sortie nationale.