KFC, Pizza Hut, Chili’s, Johnny Rockets, Papa John’s… la récente arrivée en Tunisie des géants du fast-food américains ne passe pas inaperçue dans un paysage économique qui leur était auparavant fermé. Leur implémentation est facilitée par un nouveau cadre légal. Reste à savoir : est-il possible pour la Tunisie de s’ouvrir aux franchises étrangères et les potentiels avantages qu’elles apportent, tout en assurant une protection adéquate aux franchisés, concurrents et consommateurs tunisiens ?
Liste noire des paradis fiscaux : comment la Tunisie a contrarié l’Europe ?
Coïncidant avec la visite d’une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) venue évaluer les avancées en matière de réformes structurelles et ratifier la troisième tranche de son prêt, la décision européenne d’inclure la Tunisie dans la liste noire des paradis fiscaux fait planer l’incertitude sur le climat économique et financier de la Tunisie. Elle pourrait se traduire par la suspension de l’aide financière européenne, ce qui aggraverait de fait un déficit budgétaire déjà des plus préoccupants.
L’UTICA s’en va-t-en guerre
L’UTICA a décidé de sortir les crocs. Elle menace en effet de quitter l’Accord de Carthage si ses propositions ne sont pas intégrées dans le projet de loi des finances qui vient d’être déposé à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Décidée lors de la réunion du conseil d’administration de l’organisation patronale tenue le 19 octobre dernier, réaffirmée avec force par Wided Bouchamaoui le 23 octobre sur El Hiwar Ettounsi, cette offensive rompt avec la réserve habituelle du syndicat des patrons.
Déficit de la balance commerciale : menaces sur la position extérieure de la Tunisie
Alors que l’aggravation du déficit commercial était en cause dans la dégradation de la note souveraine par Moody’s, voici que les dérapages persistent : le déficit vient de franchir la barre des 10 milliards de dinars. Entre les menaces sur la position extérieure et celles sur le tissu industriel, la situation devient alarmante.
TuNur : Le soleil de Kébili, courtisé par l’Europe et négligé par la STEG
A l’annonce du projet TuNur, on aurait pu croire que la Tunisie allait se doter de sa première méga-centrale solaire, à l’instar du Maroc. Mais l’initiative ne vient pas des autorités tunisiennes et elle ne servira pas à répondre à la demande locale en électricité. Bien que l’implantation de la centrale se fasse en Tunisie, l’énergie produite sera destinée à alimenter les foyers européens.
Loi de Finances 2018 : restructurer ou privatiser, dilemme du gouvernement Chahed
Au début du mois d’aout, les employés de la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA) sont descendus dans la rue pour manifester contre la privatisation de leur entreprise. C’est un évènement qui risque de se répéter au cours des prochains mois car le gouvernement, en manque de ressources financières, subit les pressions du secteur privé qui a multiplié les appels à la privatisation des entreprises publiques en difficulté. L’élaboration de la Loi de Finances 2018 s’annonce tendue.
Pourquoi Moody’s a baissé la note souveraine de la Tunisie ?
L’agence de notation financière Moody’s vient de baisser la note souveraine de la Tunisie de «Ba3» à «B1» avec le maintien d’une « perspective négative ». Bien que cette dégradation était prévisible au regard des dérapages économiques et de l’absence des réformes, la nouvelle est tout de même venue assombrir les perspectives de sortie de crise.
Blanchiment d’argent : le secteur immobilier suspecté par la Banque Centrale de Tunisie
L’immobilier est l’un des secteurs les plus vulnérables en termes de blanchiment d’argent, après celui de l’or et des métaux précieux. Il présente un risque très élevé, avec une note de 0,95 sur 1. C’est ce qui ressort du rapport de la Commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF).
Fadhel Abdelkefi, ou l’incapacité de penser des alternatives à l’endettement
L’audition de Fadhel Abdelkefi devant l’ARP a suscité la polémique. En réaction aux critiques acerbes des élus sur le recours systématique à l’endettement, le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale qui assure également l’intérim au ministère des Finances a non seulement présenté l’endettement comme étant l’unique solution à la crise budgétaire, mais il a demandé aux députés de l’aider par leur silence. Son intervention n’a pas manqué de provoquer un tollé auprès des élus de l’opposition, toutes mouvances confondues.
Scandale de la BFT : et maintenant, qui va payer ?
Le 17 juillet 2017, l’Etat tunisien a été reconnu responsable d’expropriation illégale dans l’affaire de la Banque Franco-Tunisienne (BFT). Le verdict rendu par le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), institution d’arbitrage de la Banque Mondiale, a eu l’effet d’un séisme. Entre les dommages et intérêts, et les créances irrécouvrables, les montants en jeu vont se compter en centaines de millions de dollars.
Restriction d’importation en Algérie, un coup dur pour l’économie tunisienne
Dans une lettre adressée fin juin à l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), les autorités algériennes ont ordonné la suspension de la domiciliation, procédure obligatoire pour toute opération d’importation, pour une liste de 24 familles de produits. Une décision lourde de conséquences négatives sur l’économie tunisienne.
Montée exponentielle du prix des carburants : Le pourquoi et le comment
Encore une nouvelle augmentation des prix des carburants au début du mois courant : 100 millimes pour l’essence et 90 millimes pour le gasoil. Un communiqué commun des ministères de l’Energie et de l’Industrie l’a annoncé le 01 juillet. La courbe est en hausse depuis 2009 sans que la politique de l’Etat en matière d’énergies ne soit affectée par les changements survenus en Tunisie depuis le 14 janvier 2011. Quels sont les circonstances de ces augmentations et leur rapport avec les fluctuations du marché international ? Qu’en est-il des choix communicationnels du gouvernement et de ses justifications ainsi que des réactions des organisations nationales ?
Syphax Airlines, le règne de l’impunité
Après avoir suspendu son activité en juillet 2015, Syphax Airlines va reprendre ses opérations d’ici la fin de l’année. Malgré sa radiation du marché alternatif de la bourse de Tunis, la compagnie aérienne vient d’obtenir le renouvellement de son autorisation de navigation aérienne. La nouvelle a été annoncée, mercredi 5 juillet 2017, par le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki.
Pourquoi la Tunisie est-elle absente du Top 100 des entreprises arabes ?
Le magazine Forbes Middle East a récemment dévoilé son classement 2017 des 100 compagnies cotées en bourse les plus performantes du monde arabe, et aucune entreprise tunisienne n’y figure. De quoi soulever bon nombre de questions sur la compétitivité des « géants » nationaux.
E-Commerce : Pourquoi la Tunisie est-elle à la traine ?
Rigidité administrative, infrastructure inadaptée, manque de volonté politique… les facteurs laissant la Tunisie à la traine dans le domaine du e-commerce sont nombreux. Et ils n’affectent pas uniquement le potentiel du marché tunisien à exporter les produits nationaux. A l’échelle nationale, les clients potentiels ont du mal à trouver des offres adaptées à leurs demandes.
E-Commerce : malgré son potentiel, la Tunisie reste à la traine
Le ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’Économie numérique a annoncé mi-mai qu’un accord sera conclu avec Paypal, le porte-monnaie électronique le plus utilisé au monde, avant fin juin. Pourtant parmi les premiers pays d’Afrique à faire du e-commerce et à adopter la certification électronique, la Tunisie se retrouve aujourd’hui dépassée. Qu’en est-il de son potentiel ? Comment se positionne-t-elle dans le marché régional et international ?
La Tunisie sous la menace des importations non nécessaires
Ces dernières années, le solde de la balance commerciale de la Tunisie n’a cessé de s’aggraver. Les derniers chiffres publiés par l’INS, lundi 12 juin, viennent confirmer cette tendance. Sur les cinq premiers mois de l’année, le déficit commercial s’est creusé de 26,1% par rapport à 2016 et de 38,3% par rapport à 2015, pour atteindre 6,5 milliards de dinars.
Jumelage entre la BCT et la BF, une libéralisation aveugle sous couvert de « modernisation »
Le deuxième projet de jumelage entre la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et la Banque de France (BF) vient de s’achever. Si ses objectifs annoncés semblent d’ordre technique, ils constituent, sur le fond, une réorientation stratégique de la politique monétaire. Cette réorientation est-elle en harmonie avec la nécessité de protéger les finances publiques et le tissu économique tunisien ? Est-ce un contexte favorable au recul de l’Etat ?