Economy 353

Montée exponentielle du prix des carburants : Le pourquoi et le comment

Encore une nouvelle augmentation des prix des carburants au début du mois courant : 100 millimes pour l’essence et 90 millimes pour le gasoil. Un communiqué commun des ministères de l’Energie et de l’Industrie l’a annoncé le 01 juillet. La courbe est en hausse depuis 2009 sans que la politique de l’Etat en matière d’énergies ne soit affectée par les changements survenus en Tunisie depuis le 14 janvier 2011. Quels sont les circonstances de ces augmentations et leur rapport avec les fluctuations du marché international ? Qu’en est-il des choix communicationnels du gouvernement et de ses justifications ainsi que des réactions des organisations nationales ?

Syphax Airlines, le règne de l’impunité

Après avoir suspendu son activité en juillet 2015, Syphax Airlines va reprendre ses opérations d’ici la fin de l’année. Malgré sa radiation du marché alternatif de la bourse de Tunis, la compagnie aérienne vient d’obtenir le renouvellement de son autorisation de navigation aérienne. La nouvelle a été annoncée, mercredi 5 juillet 2017, par le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki.

E-Commerce : Pourquoi la Tunisie est-elle à la traine ?

Rigidité administrative, infrastructure inadaptée, manque de volonté politique… les facteurs laissant la Tunisie à la traine dans le domaine du e-commerce sont nombreux. Et ils n’affectent pas uniquement le potentiel du marché tunisien à exporter les produits nationaux. A l’échelle nationale, les clients potentiels ont du mal à trouver des offres adaptées à leurs demandes.

E-Commerce : malgré son potentiel, la Tunisie reste à la traine

Le ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’Économie numérique a annoncé mi-mai qu’un accord sera conclu avec Paypal, le porte-monnaie électronique le plus utilisé au monde, avant fin juin. Pourtant parmi les premiers pays d’Afrique à faire du e-commerce et à adopter la certification électronique, la Tunisie se retrouve aujourd’hui dépassée. Qu’en est-il de son potentiel ? Comment se positionne-t-elle dans le marché régional et international ?

La Tunisie sous la menace des importations non nécessaires

Ces dernières années, le solde de la balance commerciale de la Tunisie n’a cessé de s’aggraver. Les derniers chiffres publiés par l’INS, lundi 12 juin, viennent confirmer cette tendance. Sur les cinq premiers mois de l’année, le déficit commercial s’est creusé de 26,1% par rapport à 2016 et de 38,3% par rapport à 2015, pour atteindre 6,5 milliards de dinars.

Jumelage entre la BCT et la BF, une libéralisation aveugle sous couvert de « modernisation »

Le deuxième projet de jumelage entre la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et la Banque de France (BF) vient de s’achever. Si ses objectifs annoncés semblent d’ordre technique, ils constituent, sur le fond, une réorientation stratégique de la politique monétaire. Cette réorientation est-elle en harmonie avec la nécessité de protéger les finances publiques et le tissu économique tunisien ? Est-ce un contexte favorable au recul de l’Etat ?

Dévaluation du dinar : vers une récession à court-terme ?

Au lieu d’engager un moratoire sur la dette odieuse, ou de rapatrier les fonds détenus à l’étranger par le clan du dictateur déchu, le gouvernement tunisien a décidé de s’engager sur la voie de l’endettement en signant avec le FMI un certain nombre d’engagement contraignants. Or les politiques d’austérité du FMI ont été un échec par le passé, elles ont même prouvé des effets pervers sur certaines économies en difficulté. Cette politique de dévaluation risque de provoquer une récession à court-terme en Tunisie. Analyse.

Moncef Cheikhrouhou

Échanges avec Moncef Cheikhrouhou, économiste : “السياسة الاجتماعية ماهيشي صدقة”

Sur les médias, en matière de pseudo-experts économiques autoproclamés, il faut reconnaître que nous sommes gâtés en Tunisie. Sur les plateaux TV, l’indigence de nos journalistes en matière économique n’a d’équivalent que la vulgarité des « calculs d’épiciers » des « pseudo-experts » à la M. J et semblables. C’est dire le plaisir que nous avons eu à accueillir M. Moncef Cheikhrouhou, économiste de renommée, rare sur les médias tunisiens.

Contrat de la dignité ? contrat de l’indignité pour les diplômés chômeurs

Quelques mois après sa nomination, Youssef Chahed a improvisé le lancement du « contrat de la dignité ». Un contrat censé encourager le secteur privé à embaucher des diplômés chômeurs. Il soulève autant de questions que de critiques. Même avant le début de son application, ses défaillances ont provoqué le mécontentement des diplômés chômeurs, surtout dans les régions.

Système de protection sociale : la fabrique des inégalités

Entre 169.254 pensionnés de la CNSS qui perçoivent des pensions en-dessous du seuil de pauvreté et un programme d’aide sociale qui ne couvre que 12,6% de la population pauvre, le système de protection sociale ne cesse de produire des inégalités. Pire, depuis les années 90, le SMIG est dévalorisé de manière intentionnelle dans l’optique d’une compétitivité sur le prix de la main d’œuvre. Analyse.

Le déclin du système de protection sociale

Excédentaire jusqu’aux années 90, le système de protection sociale a été utilisé comme une banque pour combler le déficit budgétaire de l’Etat. Arrivé à maturité, il connaît aujourd’hui un déficit structurel : les cotisations n’arrivent plus à combler les pensions. Avec les mutations démographiques, le déséquilibre financier va davantage s’aggraver au fil des années, jusqu’à atteindre 130% du PIB actuel. Analyse.

Soja, la Tunisie importe les OGM

Dans un rapport publié fin février 2017, le département agricole américain prévoit une augmentation de l’importation de soja en Tunisie « pour répondre à la demande croissante du secteur de transformation ». Alors que la vaste majorité de soja est génétiquement modifié et que la Tunisie n’a toujours pas de législation concernant les OGM, les importations de cette culture devrait augmenter jusqu’en 2025.

Carthage Cement : la corruption, la confiscation puis la braderie

Lamia Zribi, ministre des Finances, a annoncé la cession des parts de l’Etat dans le capital de Carthage Cement, une décision accélérée par le blocage de la deuxième tranche du prêt contracté auprès du FMI. Le lendemain de cette annonce, la Bourse de Tunis a connu une hausse exceptionnelle avec une capitalisation de 133 millions de dinars. Le titre de Carthage Cement a été le plus sollicité de la place financière, jusqu’à trois jours après. Retour sur le cas le plus emblématique de la corruption du clan Trabelsi.

Plan de Développement et ses rendez-vous manqués

Le règne de l’impunité conjugué à une détérioration du service public s’est traduit par une perte de confiance des citoyens en leurs institutions. Quant à l’accès aux opportunités économiques, il reste bloqué par le barrage du clientélisme et du copinage. Ce faisant, il renforce le sentiment de marginalisation de pans entiers de la société, qui entretiennent désormais l’espoir d’une vie meilleure à l’étranger.

Un Plan de Développement sous influence française

Depuis 2015, le gouvernement a élaboré une note stratégique pour le plan de développement, censé résoudre la grave crise économique et sociale qui secoue le pays depuis quelques années. Si la première partie de l’analyse a démontré une incohérence entre les objectifs affichés et les tendances actuelles de l’économie tunisienne. Cette deuxième partie va plutôt se pencher sur l’ingérence française dans la conception des orientations stratégiques de ce plan.

Plan de Développement 2016-2020 : des prévisions chimériques

Depuis 2015, le gouvernement a élaboré une note d’orientation du plan de développement, censé résoudre la grave crise économique et sociale qui secoue le pays depuis quelques années. Mais ce plan qui se voulait être cohérent et visionnaire, ne résiste pas à l’examen. Basé sur une croissance moyenne du PIB de 5%, il ambitionne de renverser les tendances actuelles, sans se donner les moyens d’y parvenir. Il s’oriente d’avantage vers un ravalement de façade, que vers une refonte, tant attendue, des fondations.