Présentée comme l’exception du Printemps arabe, la Tunisie est le pays où la démocratie a de sérieuses chances de prendre racine durablement. On y vote ce week-end pour la seconde fois dans des élections présentées comme libres.

Présentée comme l’exception du Printemps arabe, la Tunisie est le pays où la démocratie a de sérieuses chances de prendre racine durablement. On y vote ce week-end pour la seconde fois dans des élections présentées comme libres.
Le compte à rebours des législatives arrive à sa fin. Entre les meetings géants des partis politiques en lice et les campagnes qui envahissent les médias et les rues, il existe une catégorie de Tunisiens que peu de médias évoquent. Ceux-là préfèrent garder leurs doigts indemnes du bleu-violet de l’encre électorale. Certains sont silencieux, alors que d’autres appellent, ouvertement, à boycotter les élections de 2014.
Quelques heures avant le « silence électoral » précédant le jour du vote, voici en photos et en vidéo à quoi ressemblait ce soir l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. Malgré les événements tragiques de la Manouba, l’ambiance était très agréable. Elle arrivait presque à nous faire oublier à quel point cette même avenue est devenue terne les soirées ordinaires.
Après avoir décrypté dans un précèdent article les listes de Tunis 1 et Tunis 2, examinons, à présent, les listes de l’Ariana et de Ben Arous où 18 sièges seront à conquérir.
Dans un climat d’incivisme politico-médiatique, la HAICA a livré les résultats de son monitoring sur le respect du pluralisme, en période électorale. L’exercice démocratique est toujours aussi laborieux. Habitués à véhiculer les idées dominantes, les médias ont eu du mal à passer outre propagande. Plus que les radios, ce sont les télévisions qui continuent à jongler avec la bipolarisation, la manipulation et le degré zéro du journalisme.
Si je ne me trompe pas, sur la scène politique, on aurait donc la configuration suivante (même si BCE persiste à assigner «Autres» à Ennahdha): (1) Nidaa, (2) Ennahdha, et (3) Autres. Au niveau des « Autres », on a pas mal de partis qui sont, plus ou moins, attachés aux 2 premiers.
Les élections législatives sont prévues pour la fin de cette semaine. Grâce à la base de données, désormais accessible sur nawaat.org , diverses lectures peuvent en être faites, sur la forme et sur le fond, mais aussi sur les forces en présence et les grands absents. L’inconnue de ce scrutin est, pour sûr, les électeurs. Sont-ils plus soucieux de l’idéologie, de la ligne politique d’un parti, ou de la personnalité des candidats ? Une forte abstention favorisera-t-elle les grands partis ou doit-on s’attendre à une participation massive ?
A 16 ans, Nouha est devenue SDF*. Elle ne va plus à l’école, vit sans protection et reste, pendant plusieurs jours, sans rien manger. En avril dernier, l’adolescente est tombée enceinte, après son passage dans un centre de détention à la Manouba. Suite à une bagarre avec des policiers, lors d’une manifestation à Tunis, elle a été condamnée à trois mois de prison. Depuis, la vie de Nouha a basculé.
Après Kairouan, au centre, Nawaat met le cap sur le nord ; précisément sur la délégation de Sejnane, dans le gouvernorat de Bizerte. Une région ayant une pluviométrie d’une intensité importante, ce qui explique le nombre et les caractéristiques hydrologiques des barrages qui l’entourent. Paradoxalement, plusieurs localités du gouvernorat de Bizerte, qui possèdent un potentiel hydraulique national considérable, souffrent de manque d’eau. Pour plus de précisions sur l’état des lieux, on s’est déplacé sur le terrain, à l’école d’El Mnasria de cette délégation. Là, on a enquêté avec l’équipe pédagogique et les parents des écoliers.
On dit qu’en politique on ne meurt jamais et il me semble que ceci est encore plus vrai en Tunisie ! En effet, peut-on vraiment être démocrate lorsqu’après une carrière en politique qui s’étend sur presque 60 ans, on s’accroche toujours bec et ongles au pouvoir et au devant de la scène en refusant de passer le flambeau aux plus jeunes ? Après tout, n’est-ce pas cette mentalité qui a permis à Bourguiba et à Zaba de régner pendant des décennies sur la Tunisie ?
La campagne électorale quand elle n’est pas empreinte de cette frénésie sécuritaire se veut fertile en projets, investissements, emplois et que sais-je encore. Des programmes à connotation de cadeaux ou de récompenses au profit des régions déshéritées. Et les budgets qui y sont consacrés, sont bien augmentés grâce à une nouvelle répartition des ressources fiscales.
Les 13 Associations et Organisations Non Gouvernementales, signataires de la présente déclaration, sont profondément préoccupées par les graves dérapages et les pratiques illégales et contraires à l’éthique professionnelle de certains médias audiovisuels privés.
Signe de leur caractère libre et démocratique, les élections du 26 octobre ne sont pas un scrutin au résultat connu d’avance. Au-delà de la guerre des images, chaque jour qui nous rapproche des élections législatives a pour effet de révéler un peu plus l’ADN, la nature profonde, de certains partis politiques. A Kairouan, ville conservatrice où Nidaa Tounes entend marcher sur les platebandes d’Ennahdha, le style « stambéli » – mausolées prôné par Nidaa a atteint des sommets ce weekend. Populisme ou cas d’école d’efficacité électoraliste ?
En delà de ses limites conceptuelles, le vote utile a des limites empiriques. A cet égard, nous revisitions les élections du 23 octobre 2011. À l’issue de ces élections, le parti d’Ennahdha a remporté 37% du vote populaire et 41% des sièges de l’assemblée constitutive. Il y a eu alors maintes condamnation et regrets que le vote démocrate se soit dissipé et éparpillé entre la multitude de parti de gauche, laïcs, ou progressiste.
A coté de son service sécuritaire, la police assure aussi des services administratifs aux citoyens. Ces services sont, la plupart du temps, exclusifs à un poste de police donné, celui de la zone où l’on habite. Certaines personnes se trouvent obligées de faire un voyage pour un document sous peine de renouveler tous leurs papiers d’identité. Malheureusement, plusieurs citoyens subissent de multiples dépassements de la part des agents. Le poste de police représente encore aujourd’hui un endroit qu’on déteste.
Pour l’homme public pastiché, cela peut sembler cruel, de mauvais goûts, voire intolérable. Sentiment légitime de la part de la personne “croquée” par toute œuvre de l’esprit. Pour celui qui regarde, selon qu’il est partisan ou adversaire, il aimera ou détestera. Et c’est de bonne guerre également.
Notre inquiétude est d’autant plus grande quand on constate que de nombreux citoyen(ne)s ayant voté en 2011 se retrouvent sans raison éjectés des listes électorales et risquent de ne pas pouvoir voter. A cela s’ajoute la manière incompréhensible et plus que contestable dont a été envisagée la répartition des électeurs(trices) entre les divers bureaux de vote, ce qui risque de poser de nombreux problèmes d’accueil et d’organisation lors du scrutin d’octobre et surtout pour conséquence de dissuader de nombreux électeurs(trices) en France d’accomplir leur devoir de citoyen(e)s. Serait-ce là le but recherché ?
Rue Houcine Bouzayane, Moncef Bey. Numéro 52. Entre deux magasins de rechanges de pièces industriels et agricoles, un lieu de création artistique de 150 m² a vu le jour il y a quelques mois. Sur la porte d’entrée vitrée, quelques affiches et une inscription, que l’on remarque à peine : « Debbo 52 », dépôt en dialecte tunisien.