Rights 945

Non-jeûneurs condamnés : Un problème d’arbitraire de l’Etat ou de liberté individuelle ?

Qu’on proteste contre l’arbitraire policier et judiciaire est une chose, qu’on le fasse au nom de la liberté de manger en public pendant le ramadan, embrouille la question politique posée au lieu de la clarifier. Cela masque et obscurcit les enjeux réels que soulèvent ce type de condamnations tout autant que le recours qui peut être fait pour les justifier à l’article de la constitution qui octroie à l’Etat, cette machine bureaucratique et policière, le rôle de protecteur de la religion qu’il ne mérite assurément pas.

Reportage à El Kamour : la résistance du Sud se radicalise malgré les intimidations

Installé entre un champ pétrolier et le chemin principal qui relie les puits de pétrole au reste du pays, le sit-in d’El Kamour, fortement contesté par le pouvoir et les médias, se poursuit depuis 18 jours. 48 heures après le discours de BCE, la volonté des sit-inneurs est toujours la même. Comme le pouvoir choisit le dialogue de sourds, la résistance se radicalise encore plus. Reportage.

Regards croisés sur le mal-être de la jeunesse tunisienne

A l’occasion de la présentation, le 2 mai, du rapport « Les dynamiques d’inclusion/exclusion de la Jeunesse en Méditerranée », commandé par l’Agence de Développement Française (AFD), Rim Ben Ismail, psychologue, et Imed Melliti, sociologue, ont apporté sur le mal-être de la jeunesse tunisienne des éclairages que les politiques ne sont pas toujours prêts à entendre.

Printemps de la colère : état des lieux de la contestation

Hier, mardi 11 avril, la grève générale à Tataouine a marqué un tournant dans la contestation sociale dans la région et a généré un effet boule de neige dans tout le pays. Alors que les ouvriers et les habitants du Kef continuent leur sit-in et leurs manifestations quotidiennes, Kairouan a nommé « journée de la colère » cette journée du mardi, avec le rassemblement de près de 2000 manifestants devant le siège du gouvernorat.

Reportage au Kef : d’un sit-in ouvrier à l’union contre la discrimination régionale

Depuis 13 jours, le Kef vit au rythme de protestations sociales sous embargo médiatique et menace sécuritaire. Après les menaces de fermeture de l’une des dernières usines de la ville, l’usine de câblage Coroplast, un sit-in a été entamé par ses ouvriers et une coalition entre l’UGTT, la société civile et d’autres mouvements sociaux pour élargir les demandes et maintenir la pression. Devant l’impossibilité de trouver un compromis, le secrétaire général du syndicat de base de Coroplast, Mahrane Khelifi, menace, vendredi 7 avril, d’entamer une grève de la faim. Pour le bureau régional de l’UGTT, l’idée d’une grève générale fait son chemin.

Congrès national des mouvements sociaux : complexité, espoirs et risques

À l’exception de deux victoires des habitants de Kerkennah contre la société Petrofac et l’expérience, jusqu’à maintenant unique, des oasis de Jemna, les mouvements sociaux, et surtout les sit-ins des chômeurs, sont de plus en plus isolés. Essoufflés par le silence des autorités locales et nationales, la criminalisation de la contestation et les compagnes médiatiques de dénigrement, la majorité des mouvements sont dans l’impasse et frôlent le désespoir. Réunis par le FTDES dans un congrès national les 25 et 26 mars à Nabeul, plus de 200 participants ont débattu des perspectives des luttes sociales.

Les discriminés politiques encore sous le joug de la répression

Mardi 21 mars 2017, les discriminés politiques se sont rassemblés à la Kasbah. Ils ont été accueillis par un cordon sécuritaire pour les maintenir bien loin de la Présidence du gouvernement. Très vite la tension est montée d’un cran… Même si le ministère de l’Intérieur a reconnu ses crimes d’espionnage, de torture et de discrimination contre des centaines de militants en 2015, les négociations n’ont pas abouti à la réparation des préjudices. De Bizerte, Kef, Sidi Bouzid et Sfax, quatre militants racontent le calvaire de la dictature qui continue jusqu’à aujourd’hui.

Houssem, le philosophe emprisonné pour un joint raconte la prison

Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.

Quand Bradaa revendique sa part de développement

Le 20 février 2017, devant le silence des autorités sourdes à leurs demandes, les habitants de Bradaa ont entamé un sit-in dans la rue pour exiger une réunion avec les députés de la région et le chef du gouvernement. Dimanche 26 février 2017, la tension est montée d’un cran quand la police a réprimé dans la violence les habitants, qui ont alors décidé de couper la route principale reliant Mahdia à Sfax.

Abrogation de la loi 52 : Les fausses pistes de Béji Caid Essebsi

Lors de sa dernière apparition, sur la chaîne privée Nessma, le président de la République, Béji Caid Essebssi, a critiqué la loi 52 relative à la consommation des stupéfiants et a promis de donner des ordres pour ne plus arrêter les consommateurs. Alors que le nouveau projet de loi est en discussion depuis début janvier 2017 au sein de la Commission de la législation générale, le débat public est relancé, de la mauvaise manière. Fausses informations, imprécisions et instrumentalisation politique. Décodage

Reportage : À Nasrallah, l’appauvrissement est programmé

A Nasrallah, l’une des plus importantes délégations de Kairouan avec près de 21.000 habitants, l’ambiance est tendue. Les pas s’accélèrent avec l’impatience et le ras-le-bol général. Après la marche, les manifestants se rassemblent sur la place des martyrs où ils tiennent une assemblée générale. « Aucun signe de la part du gouverneur et du gouvernement !! Ils refusent de nous écouter ! Nous allons donc continuer la lutte par tous les moyens pacifiques et légitimes pour arracher nos droits ! », clame Hedi Mahfoudhi, porte-parole des habitants de Nasrallah.

Reportage: Jihed, 15 ans en détention depuis 369 jours

Jihed Najlaoui, 15 ans, de Tajerouine, est détenu depuis le 4 février 2016 au centre de rééducation de Medjez el Bab. Il suivait une formation professionnelle au Kef pour devenir technicien en climatisation. Ses frères, Aymen, 17 ans, ouvrier et Ragheb, 21 ans, bachelier, sont en détention à la prison du Kef depuis la même date. Tous les trois sont les plus jeunes des 74 détenus de Tajerouine, accusés de vol d’un supermarché et de désobéissance civile suite à la vague de protestation consécutive à la mort de Ridha Yahyaoui à Kasserine. Les frères Najlaoui comparaissent aujourd’hui devant le Tribunal de première instance du Kef.

Décès suspect de Chokri Gobtni à Menzel Bourguiba

Dimanche soir, 29 janvier 2017, Chokri Gobtni, 47 ans, sort de la maison de sa sœur à Menzel Bourguiba et ne rentre pas. À 22h, la police l’interpelle dans la rue, le tabasse violemment sous les regards des passants et le conduit au poste de police. Une heure plus tard, il est transféré à l’hôpital de la région, avant qu’on n’annonce sa mort à sa famille. Selon le médecin légiste, Chokri est décédé suite à une « overdose ». Il est enterré mardi 31 janvier, alors que sa famille accuse la police d’avoir tué le défunt sous la torture.

Data Privacy Day : comment protéger les données personnelles ?

Initiée par le Conseil de l’Europe en 2007, la Journée internationale de protection des données personnelles (Data Privacy Day) est célébrée le 28 janvier pour attirer l’attention des citoyens sur leur droit à la vie privée. Où en sommes-nous avec le legs de la dictature ? Le point avec Chawki Gaddes président de l’Instance nationale de protection des données à caractère personnel.