Rights 909

Migrants subsahariens en Tunisie: Marginalité d’une main d’œuvre de substitution

Environ 57 mille migrants subsahariens résident en Tunisie, d’après les estimations du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA). Pour subvenir à leurs besoins, ils se livrent à des travaux peu rémunérés et précaires. Ils sont maçons, serveurs, ouvriers agricoles. Ils se substituent à une main d’œuvre tunisienne qui boude ces emplois. Cependant, la législation tunisienne fait fi de cet enjeu socio-économique de plus en plus pressant, laissant libre cours à toutes sortes d’abus, faute d’une politique claire.

Instances indépendantes : Sort suspendu au verdict de Saied

Consacrées dans la Constitution de 2014, la plupart des instances constitutionnelles indépendantes ont été enterrées dans la nouvelle constitution. Parmi les cinq instances constitutionnelles de la Constitution de 2014, seule l’ISIE a survécu. La constitution de Saied prévoit, en revanche, la création d’un Conseil suprême de l’éducation. Le sort des instances suspendues, ainsi que celui des droits et libertés qu’elles sont censées renforcer, sont tributaires des desseins du président de la République. Toutefois, elles n’ont pas attendu le règne de Kais Saied pour connaitre des crises menaçant leur mission et parfois même leur existence. Et la situation des autres instances publiques indépendantes n’est guère plus enviable.

Crise des réfugiés : Le calvaire tunisien et l’impuissance de l’UNHCR

Pendant des semaines, des réfugiés et demandeurs d’asile ont manifesté devant le siège de l’UNHCR à Tunis. Des jeunes hommes mêlés à des femmes et des enfants campaient sur place. Ils criaient leur colère, réclamant dignité et évacuation de la Tunisie. Cette crise n’est que la face émergée de l’iceberg dans la gestion épineuse des flux des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile en Tunisie.

Tunisie. Le viol de l’intimité comme arme politique

Une campagne de lynchage public a été enclenchée contre 3 femmes magistrates révoquées par Kais Saied pour des affaires de mœurs. Le nom de l’une d’entre elles et les résultats d’un examen génital qu’elle avait subi ont fait le tour des réseaux sociaux. « L’onde de choc est telle que les magistrats sont devenus eux-mêmes conscients de la gravité de ces tests qu’ils ordonnaient. Ça se retourne contre eux. Personne n’échappe à cette ignominie», déplore Bochra Bel Haj Hmida.

Tunisie rurale : Les héritières de l’injustice

Le sort tragique de certaines femmes rurales, victimes d’accidents mortels lors de leur transport vers les champs, reflète une précarité endémique. Contribuant activement à la sécurité alimentaire des Tunisiens, elles sont victimes de multiples injustices. Sous-payées, assujetties, les femmes rurales sont en outre spoliées de leur droit à hériter de la terre.

Liberté d’association : vers plus de bureaucratie

Le projet de réforme du décret-loi 88 relatif aux associations suscite encore des craintes. Celles-ci sont d’autant plus justifiées que ce projet est susceptible d’être adopté du jour au lendemain sans concertations dans les conditions de l’état d’exception. Des juristes montent au créneau pour dénoncer, preuves à l’appui, la portée liberticide de ce projet.

Impunité policière : les Ultras dans la ligne de mire

«Le dossier Omar Laâbidi est revenu sur le devant de la scène grâce à la campagne «Apprends à nager» et aux efforts de la société civile et des groupes de supporters. Cela a provoqué la colère de l’appareil sécuritaire et l’a incité à verser dans l’intimidation», selon un activiste. Tandis que les policiers répondent dans les stades à coups de matraques dans un contexte tendu à l’extrême.

Femme rurale, tu n’hériteras point !

Les femmes rurales tunisiennes sont victimes d’inégalités criantes en matière d’accès à l’héritage. Les entraves sont à la fois de nature sociale et personnelle, législatives, logistiques et liées au fonctionnement même de la justice. Une étude fait le point sur la question.