Elles sont issues de tous bords : militantes associatives, journalistes, femmes politiques. Elles subissent les foudres d’un régime qui tend à brider les voix discordantes. Comme les hommes, elles font les frais de leur activisme.

Elles sont issues de tous bords : militantes associatives, journalistes, femmes politiques. Elles subissent les foudres d’un régime qui tend à brider les voix discordantes. Comme les hommes, elles font les frais de leur activisme.
Nawaat a reçu, lundi 15 juillet, une convocation de la Brigade criminelle d’El Gorjani. Le responsable légal de Nawaat devrait être interrogé le mardi 15 courant par le bureau 125 de la brigade, pour une “affaire le concernant”, souligne la convocation, sans fournir davantage de précision.
Dans les luxuriantes et paisibles contrées de Ain Drahem se joue une tragédie humaine. Lâchés par la garde nationale à la frontière algérienne, les migrants peinent à survivre mais restent déterminés à revenir en Tunisie. La politique sécuritaire de Saied est non seulement inhumaine mais aussi défaillante.
Les arrestations de journalistes, d’avocats, et d’activistes de la société civile se suivent et se multiplient en Tunisie. Les accusations de trahison fusent des plus hautes sphères du pouvoir, alimentant les campagnes haineuses. C’est dans ce contexte que le ministère public a émis, jeudi 16 mai 2024, un mandat de dépôt contre Houssem Hajlaoui, militant des droits de l’homme, journaliste et ingénieur en informatique, dans l’attente de sa comparution devant le tribunal, le 23 mai courant.
Mis à jour le 23 mai 2024 De plus en plus de journalistes sont agressés, poursuivis en justice, et emprisonnés. La liberté de la presse est au plus mal. Et L’hostilité envers les journalistes s’est aggravée après le 25 juillet et la promulgation du décret-loi 54.
En juillet dernier, les expulsions massives de migrants d’Afrique subsaharienne ont poussé plus de 6 000 personnes, selon les rapports des organisations de défense des droits humains, à se réfugier dans les oliveraies proches de la ville. Ils y trouvent des opportunités de travail saisonnier dans la récolte des olives, mais surtout de plus grandes chances de départ vers l’Italie.
Les pratiques sexuelles controversées de certains hommes du milieu du cinéma et de la télévision sont notoires. Certains d’entre eux ne s’en cachent même pas. « On voyait des réalisateurs d’un certain âge sortir avec des filles très jeunes. Ce genre de choses étaient banalisées chez nous », confie une actrice tunisienne.
Sept ans après l’adoption de la loi organique sur l’élimination des violences à l’égard des femmes, la réalité n’a pas vraiment évolué. De trop nombreuses femmes sont victimes d’agressions verbales et physiques, de harcèlement sexuel, de violences économique et politique. Les associations tirent la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation.
Mutation forcée, octroi de privilèges injustifiés, magistrats rétrogradés, des postes vacants, le pouvoir judiciaire vit « le pire moment de son histoire », dénonce un organe représentatif des magistrats. Le projet “tyrannique” de Saied se précise davantage.
Les enfants tunisiens sont vulnérables et exposés à de multiples violences. En témoigne, le dernier rapport des délégués à la protection de l’enfance, publié fin décembre. En 2022, les délégués ont reçu 8 mille 135 signalements d’enfants victimes de violences, contre 7 mille 100 en 2021.Nawaat a interviewé Moez Cherif, le président de l’Association tunisienne de défense des droits de l’enfant pour plus d’éclaircissements sur la situation des enfants en Tunisie.
Les chiffres sur les violences contre les femmes explosent. Dans les faits, en moyenne une femme est assassinée chaque mois par son époux. Les migrantes sont également exposées à toutes sortes de violences (sexuelles, économiques…) en Tunisie.
Fuyant les persécutions, les migrants LGBT quittent leur pays en quête de sécurité. Tout au long du trajet migratoire, ils sont exposés à une extrême violence, notamment sexuelle. Une fois en Tunisie, ils sont de nouveau confrontés à d’autres formes d’abus. Pour eux, l’avenir est ailleurs. Encore faut-il qu’ils aient le soutien du HCR.
Les chiffres sur les violences contre les femmes explosent. Dans les faits, en moyenne une femme est assassinée chaque mois par son époux. Les migrantes sont également exposées à toutes sortes de violences (sexuelles, économiques…) en Tunisie. Quelles sont les conséquences de ces violences ? Quelles sont les formes de résistance visant à endiguer la propagation de la haine ? Cette résistance parviendra-t-elle à établir une société plus égalitaire et libre pour les femmes ?
60% des utilisatrices d’internet sont victimes de violence basée sur le genre, révèle l’étude du Fonds des Nations unies pour la population (UNPA), réalisée en partenariat avec le ministère de la Santé. Nawaat a interviewé Nada Zeineb Ben Jemaa, chargée du volet société civile du programme « Violences basées sur le genre » à l’UNFA pour plus d’éclaircissements concernant les résultats de leur étude.
Violées dans leurs pays, durant la traversée ou en Tunisie, leurs vies ne sont que des tentatives de survie émaillées d’échecs et d’exploitations. Leurs récits, recueillis par Nawaat, témoignent de cette violence.
Des personnalités politiques croupissent en prison en vertu d’un « usage abusif » de la loi tunisienne relative à la détention préventive, dénonce Amnesty international en pointant le régime de Kais Saied.
Applaudie par les féministes, l’annulation en 2017 par le président Béji Caïd Essebsi de la circulaire de 1973 interdisant aux officiers d’état civil d’établir des contrats de mariage entre des Tunisiennes, présumées musulmanes avec des non-musulmans s’avère ineffective. Des notaires et des mairies appliquent toujours la charia islamique en la matière.
Plus d’une centaine de nouveaux cas de torture et mauvais traitements ont été recensés en Tunisie durant les 18 derniers mois. Sous le règne de Kais Saied, l’appareil sécuritaire parait étendre son pouvoir, toujours dans l’impunité.