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Portrait : Sonia Jebali, cette battante qui a pourfendu les deux ogres du patriarcat et du patronat

Sonia Jebali, 35 ans, ex-ouvrière et ex-déléguée syndicale à l’usine de Latelec-Fouchana, a entamé une grève de la faim pour contraindre ses patrons à réintégrer les ouvriers licenciés. Sur les dix ouvrières licenciées en mars 2013, sept ont été réintégrées. En revanche, avec sa compagne de route, Monia Dridi, elle aussi déléguée syndicale, Sonia n’a pas réussi à imposer sa réintégration optant pour des indemnités de licenciement conséquentes. Portrait d’une battante qui a pourfendu les deux ogres du patriarcat et du patronat.

Terrorisme et lavage de cerveau !

C’est impressionnant comment des politiques, des syndicats de police et des médias sont en mesure de réaliser un lavage de cerveau qui “lave plus blanc que blanc”. Et c’est si impressionnant que, terrorisme aidant, certains de nos concitoyens ont fini par être convaincus que l’État tunisien était devant un vide juridique pour lutter contre le terrorisme. Et c’est tellement impressionnant que certains se sont mis littéralement à crucifier l’ANC pour sa lenteur quant à la promulgation de la nouvelle loi, entre autres, relative à la lutte contre le terrorisme. Cela même alors que l’arsenal juridique en la matière est impressionnant, à commencer par la loi de 10 décembre 2003.

Le sous-développement technologique : l’exemple du projet de loi tunisien relatif à la répression des infractions sur les réseaux informatiques.

Il convient d’abord de préciser que le projet diffusé sur l’internet ne contient, en son sein, aucune mention de sa source ni de ses auteurs. Selon le site THD, ce projet a été élaboré à l’initiative de l’ancien ministre des T.I.C. Mongi Marzoug. Selon l’article 17 de ce projet, même la simple détention d’outils de hack informatique deviendrait en Tunisie passible de deux années de prison et de 20 mille dinars d’amende […] La bêtise, voire l’ânerie, de l’article 17 du projet en question confond littéralement la détention des outils informatiques avec la perpétration des infractions.

Police, violence et corruption : Le supplice de l’immolation !

Personne de sa famille, ni lui-même, n’aurait cru, un seul instant, que sa journée prendrait cette tournure tragique. Le jeune Hamed Abdelaoui menait une vie triviale et laborieuse. Tous ceux qui l’ont connu évoquent son dévouement et son optimisme. Pourtant, ce jeudi 17 juillet, il va être poussé à bout, acculé à l’immolation par le feu pour mettre fin à des heures de torture et de maltraitance infligées par la police municipale de Sousse.

« Si tu es un homme, fais comme Bouazizi et montre nous ton courage !»

Ce n’est pas la première fois qu’en situation de crise, le gouvernement s’en prend aux revendications sociales, sous prétexte de crise économique. Mehdi Jomâa l’a, d’ailleurs, dit, au lendemain de sa nomination, devant l’Assemblée Nationale Constituante, en expliquant que « face aux enjeux et défis auxquels l’économie nationale est confrontée, notre pays a, aujourd’hui, besoin d’accalmie sociale ». Soutenu dans cette démarche par Moncef Marzouki, président provisoire de la République, le chef du gouvernement a été plus ferme dans la répression des mouvements sociaux que ses prédécesseurs.

مكافحة الارهاب و دولة القانون = المعادلة الغائبة

ربما يبدو هذا الموضوع في السياق الذي نعيشه من الإشكالات البارزة التي تواجهنا خصوصا بعد القرارات الأخيرة لرئاسة الحكومة التي اتخذت على إثر العملية الإرهابية بجبل الشعانبي وما خلفته من خسائر فادحة في صفوف الجيش الوطني. ومن الأكيد أن عددا كبيرا قد رأى في تلك الإجراءات ردا ضروريا و مطلوبا لمقاومة المظاهر المشجعة على الإرهاب و التصدي لدعوات العنف و التكفير التي تغذي الأنشطة الإرهابية.

مفاوضات بين رئاسة الحكومة و المضربين عن الطعام بإضراب جوع العمل و الكرامة

طيلة 33 يوما من الإضراب المتواصل عن الطعام، لم يفقد المناضلون الشباب الأمل في الإنتصار في معركة الأمعاء الخاوية والتي على ما يبدو قد بلغت نهايتها بانتصار إرادة المضربين وصمودهم. ففي بداية هذا الاسبوع، بدأت المفاوضات مع الحكومة من أجل إدماج هؤلاء الشباب في الوظيفة العموميّة كما ينصّ على ذلك الفصل الأوّل من قانون العدالة الانتقاليّة

EL Berka : l’exemple parfait de la marginalisation du bassin minier !

Dix ans de prison avoir revendiqué les droits fondamentaux de son village. Restituer une partie des sources d’eau, intégrer les jeunes dans les usines et dédommager les dégâts causés par la Société des Phosphates de Gafsa au niveau des terrains agricoles, depuis des dizaines d’années. Ces condamnations judiciaires iniques ont touché quasiment toute la communauté. Au total, cent familles ont été condamné pour les mêmes motifs. Depuis un an, la lutte des habitants s’est orientée vers la simple demande de libération des prisonniers, malgré l’exacerbation de la misère dans le village.

A quand l’adaptation du Code Pénal Tunisien au statut de la Cour Pénale Internationale ?

A travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, comme celles d’Abu Hamza El Mouhamadi et de Abu Anas Al Tunisi, HRW a pressé les autorités tunisiennes à adopter une loi sur les Crimes de Guerre, à intégrer le statut de la Cour Pénale Internationale dans sa législation nationale et enfin à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’arrêter et de traduire en justice les ressortissants tunisiens impliqués dans des crimes de guerre ou contre l’humanité en Syrie et en Irak, conformément au Statut de Rome, ratifié par la Tunisie. Selon le ministère de l’Intérieur tunisien, quelques 2400 ressortissants tunisiens sont impliqués dans le Jihad en Syrie et en Irak.

معارك الأمعاء الخاوية: الجدار الأخير أمام الصمم الإراديّ للحكومة

أسلوب إضراب الجوع لم يكن وليد 14 جانفي 2011 أو نمطا جديدا من أنماط الاحتجاج، بل شهد التاريخ التونسيّ المعاصر العديد من إضرابات الجوع، لعلّ من أبرزها إضراب 18 أكتوبر 2005 الذّي كان أحد ابرز التحرّكات النضاليّة ضدّ نظام بن عليّ، والذّي انبثقت عنه ما يعرف بهيئة 18 أكتوبر للحقوق والحريّات في إطار عمل سياسي شكلته عام 2005 عدة أحزاب وشخصيات تونسية معارضة لزين العابدين بن علي.

Skhira dans la spirale de l’indigence économique et de la violence d’Etat

La ville de Sekhira a vécu, ces derniers jours, un nouvel épisode de violence et de répression policière dues à un mouvement social qui résiste et qui revendique encore le droit au travail, au développement et à un environnement sain. Le samedi 28 juin, alors que les habitants de la ville ont organisé une démonstration pacifique, dans la rue, pour dénoncer l’arrestation de six sitinneurs, les forces de l’ordre ont chargé avec du gaz lacrymogène (o-Chlorobenzylidene Malononitrile) et de la chevrotine, causant une dizaine de blessés parmi les manifestants.

A. Amara et W. Azouzi en grève de la faim pour recouvrer leurs droits

A leur huitième jour de grève de la faim, Ayoub Amara et Walid Azouzi revendiquent, toujours, leur droit à l’intégration dans la fonction publique. Anciens prisonniers et chômeurs, ces deux militants politiques disent avoir épuisé toutes les pistes de négociation avec le gouvernement et l’Assemblée Nationale Constituante, avant d’en venir à la grève de la faim, entamée lundi dernier, au local de l’Union Générale des Étudiants Tunisiens.

Les accusés de Menzel Bouzaïane et de Hichria : «ma grand-mère aussi a brûlé un poste de police».

L’audience n’aura même pas duré une heure pour les inculpés comparaissant ce mardi 17 juin devant le tribunal de grande instance de Sidi Bouzid. Alors que le procès des quinze habitants de Hichria accusés d’avoir incendié le centre de la garde nationale est reporté au 7 juillet, le procès des douze jeunes de Menzel Bouzaiane est reporté sine die.

تواصل تحرّكات اللجنة الوطنيّة لإنصاف قدماء الإتحاد العام لطلبة تونس المفروزين أمنيّا

تتواصل تحرّكات اللجنة الوطنيّة لإنصاف قدماء اتحاد الطلبة المفروزين أمنيّا والمتمتّعين بالعفو التشريعي العامّ بعد أن تعمّد النظام السابق التضييق عليهم خلال دراستهم الجامعيّة وحرمانهم فيما بعد من حقّهم في التشغيل.

Eya, 13 ans, brûlée vive par son père : cela s’est pourtant passé en Tunisie… en 2014 !

Mercredi, 4 juin, à la Cité Ibn Khaldoun, un père a brûlé sa fille, Eya, 13 ans, après l’avoir vue dans la rue avec un de ses camarades. Le père qui s’est senti déshonoré a aspergé sa fille d’essence et a mis le feu à son corps. Il est actuellement en état d’arrestation. Admise au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, Eya a succombé à ses brûlures, après une agonie qui a duré des jours. Pour certains, ce crime terrifiant est un fait divers qui pourrait se passer dans n’importe quelle société et pas seulement en Tunisie. D’autres s’indignent en situant les faits dans un cadre plus général qui fait la lumière sur la posture de la femme dans la société tunisienne.