Des milliers de Tunisiens tentent chaque année la périlleuse traversée de la méditerranée pour rejoindre l’Italie. Mais les rêves d’Eldorado italien virent vite au cauchemar. Les travailleurs tunisiens vivent en effet dans une précarité multiforme.

Des milliers de Tunisiens tentent chaque année la périlleuse traversée de la méditerranée pour rejoindre l’Italie. Mais les rêves d’Eldorado italien virent vite au cauchemar. Les travailleurs tunisiens vivent en effet dans une précarité multiforme.
Le nombre des enfants nés hors mariage en Tunisie a augmenté ces dernières années. Pour les seuls quatre premiers mois de 2023, 300 naissances ont été enregistrées. Ballotés entre les institutions de l’Etat et les associations, le calvaire de ces enfants ne fait que commencer.
Ils sont infirmiers, médecins, ingénieurs, universitaires, restaurateurs, et ils s’exilent en masse. La Tunisie se vide de ses compétences au profit des pays européens et des pétromonarchies du Golfe. Et l’hémorragie n’est pas près de s’arrêter.
Les jeunes tunisiens ont des relations sexuelles de plus en plus tôt. Ils s’informent sur le sexe essentiellement via le porno et internet. Leur sexualité est un champ miné de risques, alerte une récente enquête. En témoigne le nombre des avortements et des personnes vivant avec le VIH. L’Etat ne s’en inquiète pas pour autant.
Les Tunisiens souhaitant se rendre légalement et temporairement en Europe en général et en France en particulier, font face à des difficultés croissantes : refus de visa, longs délais d’attente pour avoir un rendez-vous, ou au mieux des visas pour des séjours de plus en plus courts. Et des agences tirent profit de ces frustrations pour en faire un commerce juteux.
A l’entrée des grandes surfaces, devant les mosquées, trainant un carnet de soin et un paquet de papiers mouchoirs, les mendiants sont de plus en plus visibles dans la rue à Tunis. Il s’agit d’ « une professionnalisation de la mendicité », explique un responsable ministériel. Dans son sillage, des cas de traite. Mais elle témoigne aussi de la paupérisation croissante de la population.
La consommation du cannabis ou encore des psychotropes chez les lycéens a plus que doublé entre 2013 et 2021. L’usage de certaines drogues se féminise et attire des consommateurs de plus en plus jeunes. Tandis que l’Etat ferme les yeux.
Le nombre d’enfants sur les réseaux sociaux a explosé ces dernières années. Face aux écrans, ils sont de plus en plus nombreux à être abandonnés à leur sort, exposés à toutes sortes de violences, dont ils sont à la fois les auteurs et les victimes.
Des milliers de Tunisiens apprennent chaque année la langue allemande. Pour la grande majorité d’entre eux, un projet migratoire se profile derrière cet engouement linguistique. En 2020, l’Allemagne a promulgué une loi relative à l’immigration de la main d’œuvre qualifiée, ouvrant la voie aux travailleurs originaires de pays non-européens. A condition de maîtriser l’Allemand. Voici donc les Tunisiens se bousculer pour apprendre la langue de Goethe.
Le cadre juridique réglementant les jeux de paris, remonte aux années 70 du siècle dernier. Or avec l’explosion des paris sportifs en ligne, l’Etat a perdu le contrôle qu’il avait sur ce type d’activités. Tenté d’en faire bénéficier le trésor public, il ne cesse pourtant pas de tergiverser. Tandis que les boutiques dédiées à ces activités font l’objet de descentes policières.
L’alcool coule à flot en Tunisie. Le pays en est le plus gros consommateur parmi les Etats arabes, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’offre et la demande s’accroît. Mais le consommateur est de plus en plus lésé. La hausse des prix met en péril son porte-monnaie et sa santé.
Alors que les centres de dialyse sont en crise et que les professionnels de santé multiplient les alertes, 12 mille malades souffrant d’insuffisance rénale sont habitués à subir une dialyse 3 à 4 fois par semaine pour survivre. De quoi nous pousser à nous pencher sur l’état des lieux des transplantations rénales, et du don d’organes en général.
Plus de 65 mille étudiants sont hébergés dans des foyers publics en Tunisie. Toutefois, c’est trop souvent le parcours du combattant pour en bénéficier. Nombreux sont les étudiants dans des situations de précarité. Leurs besoins les plus élémentaires, à savoir le logement ou l’alimentation, ne sont pas garanties convenablement. Le manque de moyens humains et financiers aggrave leur désarroi.
En arabe “Journalistes sans entraves” soit «Sahafiyoun bila Qouyoud» a une consonance très proche de Reporters Sans frontières, «Sahafiyoun bila Houdoud». Ce qui est susceptible d’induire en erreur un public pas nécessairement au fait de ces détails de taille.
Alors que les refoulements s’intensifient en Serbie, des milliers de jeunes Tunisiens rêvant d’Europe, continuent de tenter leur chance par la route des Balkans. « Je peux compter sur les doigts d’une main ceux qui sont restés », regrette un sexagénaire, dans un petit village au centre de Djerba. Reportage.
Après les alertes lancées par les familles, les pêcheurs ont été les premiers à réagir. En l’absence d’actions concrètes des autorités, ce sont eux qui sont sortis à la recherche des corps des disparus. Tandis que la colère gronde dans la ville. Reportage.
Le délégué de la ville de Zarzis, Ezzeddine Khelifi, a confirmé dans une déclaration à Nawaat, la nouvelle de l’inhumation de quatre corps de noyés au cimetière des “Jardins d’Afrique”, où sont généralement inhumées les dépouilles de migrants non identifiés.
Romdhane Ben Amor, spécialiste des questions migratoires auprès du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), a démenti dans une déclaration à Nawaat, la nouvelle du naufrage repéré par un drone dirigé depuis Malte, d’une embarcation transportant 100 migrants irréguliers dont des Tunisiens, au large des côtes tuniso-libyennes, dimanche dernier.