Kasserine : Cacophonie au sommet de l’Etat

Il y a un peu plus d’une année, Béji Caïd Essebsi, alors en campagne électorale pour la présidentielle, promettait monts et merveilles à la région de Kasserine en termes d’emploi et de restauration de la dignité. Ne constatant qu’une restauration de la corruption, Kasserine et ses 23% de chômeurs se soulève, faisant tâche d’huile sur l’ensemble du pays. La cacophonie que donnent à voir les intervenants gouvernementaux est symptomatique de la faillite de la coalition au pouvoir.

TrackTour #3 : Hommage aux villes révoltées

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

Ridha Yahyaoui : Un stylo m’a tuER

Samedi 16 janvier, devant le siège du gouvernorat, alors que ses camarades fêtent leur embauche, Ridha Yahyaoui est sous le choc. Son nom a été barré de la liste sans explication. Il escalade un poteau électrique et menace de se suicider. Il est électrocuté sur le champ. Le soir même, Ridha décède à l’hôpital de Kasserine.

Gloire à janvier, l’éternel irrévérencieux !

Tâchons surtout de ne pas oublier ce grand Janvier, toujours résolu à ne pas courber l’échine devant les Ben Ali, les Trabelsi, les Sebsi et les Ghannouchi tous azimuts, sempiternellement insoumis, éternellement irrévérencieux ! Alors c’est peut-être ce glorieux mois hivernal qui mérite des lettres de noblesse, et pourquoi pas un prix Nobel de la paix tant qu’on y est.

Cette persistante culture de l’impunité

Une volonté politique défaillante fait obstacle à l’établissement de la vérité. Des lobbies sécuritaires infestent les médias, attaquant des magistrats indépendants, intimidant l’opinion en instrumentalisant grossièrement le chantage terroriste ; ils vouent aux gémonies les défenseurs des droits humains réclamant la fin de l’impunité pour les agents de l’Etat coupables d’abus.

Ce dont le soufisme n’est pas le nom

Si l’on veut préserver l’authenticité et la popularité du soufisme, et ainsi en faire un véritable bouclier spiritual protégeant la Tunisie de ses tentations et frustrations totalitaires, il nous semble donc nécessaire de l’arracher des mains de la classe bourgeoise dominante afin de la rendre au peuple

Alerte rouge : Vers la création d’un super ministère arabe de l’information

L’événement sur lequel je souhaite attirer l’attention est la tenue d’une réunion (très peu médiatisée, comme quoi pour vivre heureux, vivons caché!) à Tunis le 15 janvier courant pour avaliser le projet de création d’un rapporteur chargé de la liberté d’information dans le monde arabe, rattaché à la Ligue des États arabes et qui serait annoncée, à Rabat le 3 mai prochain, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de l’information. Ce projet me paraît dangereux à plus d’un titre.

Ici, la vie n’est pas une priorité !

Et quand il ne restera que les aboiements des chiens errants, les silhouettes qui vacillent et les verres qui trinquent à coups d’eau de vie, vous pourrez enfin rejoindre vos pieux, capter les bribes de ce son qui raisonne au fond de nos tripes et vous dire : oui, la vie n’est pas une priorité.

14 janvier 2011 : la nuit des longues matraques

Le 14 janvier 2011, le soulèvement populaire gagne l’Avenue Habib Bourguiba. Bravant la peur, les manifestants étaient au seuil du pouvoir de Ben Ali : le ministère de l’Intérieur. Vers 14h30, un camion arrive, longe le ministère de l’Intérieur et s’arrête au niveau de l’horloge du centre-ville. La rumeur court qu’il s’agit du cortège funèbre de Anis Ferhani, tombé sous les balles de la police, la veille, au quartier de Lafayette. Une vague d’émotion saisit les manifestants, rassemblés depuis le matin, qui reprennent les slogans les plus hostiles au régime. Une salve de gaz lacrymogène s’abat sur la foule. Les gens courent dans tous les sens. C’est la panique. Retour sur une longue nuit de répression