TrackTour #10 : La scène reggae tunisienne bat ses cartes

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution

Médias : Les attaques terroristes, brise-glace de la propagande benaliste

La nostalgie de l’ancien régime gagne du terrain. De plus en plus banalisée par des médias optant pour un sécuritarisme aveugle, elle s’étale sans vergogne au fil des attaques terroristes. Désormais, les principaux sbires de Ben Ali sont présentés comme des « journalistes de valeur » et leur manque de visibilité est qualifié de « gâchis », allant jusqu’à idolâtrer Abdelwahab Abdallah. Tout ça, sur un fond de copinage assumé. Le lobby mauve se repositionne.

Migrants sur scène

Aider les migrants installés en Tunisie à parler des problèmes qu’ils rencontrent et sensibiliser les jeunes tunisiens à la question de l’immigration clandestine sont les objectifs de la pièce amateur «Nous vivons ici, nous sommes actifs», qui questionne et interpelle.

Instance nationale pour la prévention de la torture : une instance constitutionnelle pour rien ?

Malgré tout un dispositif juridique pour la prévenir, la torture persiste dans les prisons et centres de détention. La lutte antiterroriste cadré par la loi de 2003 et désormais par la nouvelle loi n° 22/2015 a rendu difficile les poursuites contre les auteurs d’actes de torture et a ouvert la porte de l’impunité. Selon Radhia Nasraoui, membre du sous-comité de lutte contre la torture à l’ONU et candidate à l’instance, « aucun auteur de torture n’a été poursuivi par la justice durant les cinq dernières années ». Il est peu probable que la nouvelle Instance pour la prévention contre la torture puisse mettre fin à ces pratiques.

“Aziz Rouhou” : le désarroi d’une spectatrice

Narcisse voulait traiter à la fois de l’homosexualité, de la détresse conjugale, du divorce, de la violence et de la folie conjugale, de l’intégrisme religieux, de l’amour passionnel, de l’émancipation de la femme, de l’amour et de la crise du théâtre. C’est vrai que tout ça pourrait faire un beau tableau, mais vous ne pensez pas que c’est un peu trop pour un seul film ? Surtout avec un tel scénario ?

Ben Guerdane : brio militaire, récupération politique et procès en patriotisme

Quatre jours de combats acharnés, 50 jihadistes (soit autant que le récent raid US sur Sabratha), 7 civils et 12 policiers et militaires tués… l’opération de Ben Guerdane constitue un évènement majeur de l’histoire de la lutte antiterroriste en Tunisie, le plus meurtrier, même s’il n’est pas unique en son genre. Et comme souvent dans ces cas-là, certains tentent d’importer la logique militariste dans le champ des idées, en œuvrant à museler tout début de réflexion sociologique ou éthique. A leur façon, ceux qui cèdent au chantage du procès en patriotisme sont aussi des déserteurs.

Les oiseaux sont des cons

Il y a quelques mois à peine, vous vous en souvenez, Rached Ghanouchi, qui n’a pas la réputation d’être un humoriste hilarant, a comparé la Tunisie à un bel oiseau dont une des ailes serait Nidaa Tounes et l’autre le parti Ennahdha. Il ne nous a pas dit si le Front populaire en était le croupion ni, surtout, qui en était à la tête. Car, assurément, à un oiseau, il faut une tête. Même s’il est né de l’amour cloacal d’une révolution en débandade et d’une contre-révolution à la virilité policière.

Les Messagers de la Steppe, Orphelins de la République


Ezzouhour, Thala, Kasserine Nord, Kasserine Sud, Jedelyane, El Ayoun, Hassi El Ferid, Sbiba, Haidra, Sbeitla, Mejel Bel Abbès, Foussana, Feriana ; les treize perles du chapelet qui embellit le cou de la Montagne, ne sont plus des noms de villes. Les treize délégations ont prêté leurs noms aux jeunes qu’elles ont envoyés à la Capitale pour négocier avec le pouvoir central.

TrackTour #9 : Rap et mezoued, focus sur une alliance légitime

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

Attaque de Ben Guerdane : Les maladies chroniques du discours télévisuel tunisien

Les pathologies ont la peau dure. La fiévreuse course aux scoops et aux exclusivités continue à aveugler ses victimes. Pour avoir la primauté, tout est bon à balancer en live, y compris les témoignages de « témoins oculaires » anonymes non-recoupés et non-concordants. Tant pis si l’intox sévit. Tant pis si les positions des soldats sont compromises. Tant pis si la confusion sème plus de doute et de confusion en des moments ou la rigueur et la détermination sont des nécessités absolues.

TrackTour #8 : A la découverte des artistes tunisiens de Naboo

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

L’hiver de la contestation sociale se prolonge

Au bout de sa septième semaine, la contestation sociale prend un nouveau tournant avec l’arrivée du soutien de la société civile et le lancement, depuis le 27 février, d’un appel de soutien international avec les oubliés de la révolution. Malgré l’essoufflement des jeunes chômeurs et le silence des autorités, quelques sit-ins se maintiennent à Kasserine, Foussena, Gafsa, Jendouba, Guetar, Jebeniana, Ghar Dimaou et Kairouan.