La colère gronde contre Mokded Shili

Le 17 décembre, Halim Yousfi, musicien et chanteur, a été empêché par la police touristique de chanter dans un restaurant de la Goulette. Selon l’artiste, les policiers ont interdit à son groupe de chanter faute de cartes professionnelles. Conduits au poste, Halim et ses amis ont été relâchés mais leurs équipements ont été confisqués. A l’origine de cette bavure, Mokded Shili, président d’un syndicat minoritaire. Depuis, la colère gronde dans le milieu musical.

Communiqué du Comité de soutien à Fakhri El Ghezal, Atef Maâtallah & Ala Eddine Slim

Le comité de soutien de Fakhri El Ghezal, Atef Maâtallah et Ala Eddine Slim considère que ces 32 jours passés derrière les barreaux sont 32 jours de trop. Chaque minute d’incarcération d’un consommateur ou d’un détenteur de cannabis est une minute de trop. Nous pensons à nos amis Adnène Meddeb et Amine Mabrouk, incarcérés depuis des semaines, condamnés pour intention de consommation à cause d’un paquet de feuilles à rouler dans un coffre de voiture.

Ennahdha et l’art de la cohabitation passive

Lorsqu’en janvier 2014, Ahmed Néjib Chebbi déclarait que « c’est la stratégie d’Ennahdha qui a au final réussi », l’homme ne croyait sans doute pas si bien dire. En cette semaine de marasme politique, nul ne sait vraiment ce qui se passe dans l’hermétique forteresse de Montplaisir, où ce que d’aucuns appellent « le parti réellement au pouvoir » poursuit son petit bonhomme de chemin et a su se faire oublier par les médias dominants. Si bien que pour s’informer, les observateurs de la scène politique doivent recourir au buzz distillés non sans une certaine insolence par les hauts dignitaires du parti islamiste, tels que les deux derniers en date, respectivement via Ali Laarayedh et Rafik Abdessalem.

Ces pratiques honnies qui perdurent !

Nous assistons, démunis, à la libération de personnes jugées dangereuses, alors que des jeunes sont poursuivis en justice pour des faits beaucoup moins graves, comme la consommation de cannabis. Les contrebandiers et les corrompus de tous bords ne sont pas inquiétés, car il semble que les mesures prises en matière de lutte contre le terrorisme ne les concernent tout simplement pas.

Théâtre pour enfants : un vaccin culturel pour le citoyen de demain

À Nabeul, le Festival ne s’est pas limité aux cinq espaces confinés (le Centre culturel Néapolis de Nabeul, la Maison de culture de Hédi Chaker, la salle Ediwan à l’hôtel Khéops, le théâtre de poche de l’ATAS et l’espace Sidi Ali Azzouz). En effet, les organisateurs ont animés les artères de la capitale du Cap par des spectacles de théâtre de rue et des animations même dans les bus du transport en commun de la ville.

Interview avec Bernard Stiegler : “Une révolution exige qu’une situation soit révolue!”

Invité par les initiateurs de la campagne Manich Msmah, Bernard Stiegler a invoqué Nietzsche pour mettre en garde contre « l’auto- annihilation » qui consume le monde. Il propose une « économie contributive » comme alternative systémique qui doit être adoptée y compris en Tunisie. Une Tunisie où le « processus révolutionnaire est en cours » se réjouit le philosophe.

Médias : Campagnes anti-régulation pour hâter l’ère bananière

Après avoir sanctionné deux émissions hebdomadaires d’El Hiwar Ettounsi Tv, suspendues pour un mois, la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a été la cible d’une vaste campagne de lynchage médiatique. L’absence d’un véritable débat sur la régulation brouille les pistes, maintient le statut quo et laisse courir les adeptes de la doctrine bananière.

Révolution mon amour

Le 17 décembre 2010, un jeune tunisien s’immole par le feu. Les régions se soulèvent une à une. Après 23 ans de dictature, le 14 janvier 2011, Ben Ali quitte la Tunisie. Comme tant d’autres tunisiens, Karim Rmadi, Olfa Lamloum, Ghassen Amami et Selim Kharrat décident de revenir au bercail. A chacun des raisons, une réinsertion dans cette « nouvelle » Tunisie et un avenir qu’il lui imagine.

Rassemblement contre le racisme dans les établissements scolaires

Une dizaine de personnes se sont rassemblées, vers midi, devant le ministère de l’Éducation avec des pancartes revendiquant justice et égalité dans les établissements scolaires. « Tous différents, tous égaux et tous unis», « jusqu’à quand la discrimination dans les établissements d’éducation ? » et « le racisme divise, détruit et tue la paix», tels étaient les slogans du rassemblement.

Loi 52 : Libération de Ala Eddine Slim, Fakhri Al Ghazel et Atef Maâtallah

Lundi 21 décembre en fin d’après-midi, la Cour d’appel de Nabeul a prononcé un non lieu pour vice de procédure dans l’affaire des trois artistes détenus depuis le 19 novembre. Atef Maatallah plasticien, Fakhri El Ghezal, photographe et Alaeddine Slim, cinéaste avaient été condamné le 8 décembre en première instance à un an de prison et à 1000 dinars d’amende pour possession de stupéfiants.