Gérard Haddad : “Dans la main droite de Dieu, psychanalyse du fanatisme”

«J’ai été moi-même un fanatique, versant idéologique, c’est-à-dire un stalinien bon teint, pour qui la révolution justifiait bien des crimes et exactions, dégâts collatéraux inévitables avant l’avènement d’une société de justice». C’est en ces termes que l’auteur de l’essai psychanalytique sur le fanatisme, Gérard Haddad, évoque son propre parcours avec ledit fanatisme (G. Haddad, p.119). Tout au long de son livre « Dans la main droite de Dieu… », G. Haddad, nourri par sa propre expérience du fanatisme, déconstruit ce procédé de pensée à l’aune des pires ignominies que l’humanité ait pu perpétrer.

Sublime Dictature

Tandis que certains s’ingénient à imaginer remède aux retombées de l’abominable chose sur l’esthétique des villes et l’hygiène publique (coordonner avec ou sans les municipalités l’enlèvement des cartons et autres détritus abandonnés tous les soirs sur la voie…), quelques mois avant le mouvement dit révolutionnaire qui entraîna l’éviction de Ben Ali, « l’Economiste Maghrébin », dans un éditorial signé Hédi Mechri, imputa le chômage, entre autres, au commerce informel. Une policière municipale appliqua la recette sur un fauteur de Sidi Bouzid.

TrackTour #6 : A la découverte des 5 prochaines éditions de Happy Hour

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

Djerba la Douce, bientôt noyée dans ses ordures !

Le seuil critique des dysfonctionnements au niveau de la gestion des ordures est déjà atteint à Djerba. Il n’est pas admissible que l’exécutif tout comme l’ARP demeurent aussi inertes face à la gravité de la situation. Pourquoi faut-il dans ce pays n’agir que lorsque la situation devient catastrophique. Car, catastrophique, elle l’est déjà. Désastreuse et irréversible pour toute l’île, elle le sera sous peu… si le nécessaire n’est pas entrepris rapidement.

Voyage au cœur des sit-ins de 2016

Thala a été la dernière destination d’un voyage qui nous a conduit aux sit-ins des chômeurs de Dahmnani, du Ksour, de Jedliane, de Sbiba et de Sbeïtla. Une parité réelle entre garçons et filles. Une détermination militante à mener le combat jusqu’au bout. Ce qui retient l’attention, c’est cette énergie mobilisatrice affichée, ce sérieux, cette maîtrise organisationnelle. En dépit des controverses, les débats témoignent d’une maturité certaine et d’une vision approfondie. La réalité locale est évoquée dans ses imbrications avec le contexte national et parfois même international.

Affaire Labes : Dilemmes des autorités, supplices de l’information

Issam Dardouri et Naoufel Ouertani ont été convoqué à comparaitre. L’invité a été arrêté. L’animateur laissé en liberté. L’investigation se poursuit. A l’origine de l’ouverture de l’enquête, la diffusion d’une vidéo d’un présumé terroriste de retour sur les lieux où le groupe djihadiste à l’origine de l’attaque du Bardo cachait ses armes, selon les aveux de ce dernier aux autorités. Une affaire symptomatique des couacs de la nouvelle République.

Disparités Régionales, Etat des lieux d’une discrimination

Mouvements de protestation, grèves, sit-ins, blocage de routes, affrontements avec les forces de l’ordre… Pendant une semaine, la Tunisie a connu un mouvement de révolte qui s’est étendu sur tout le territoire. Cet embrasement social n’est qu’un rappel à la société Tunisienne que la précarité qui affecte la plupart des régions du pays ne s’est pas améliorée après la révolution.

Présidence : la fuite en avant

Ahmed Néjib Chebbi, Mohamed Nouri Jouini, Mondher Zenaidi, Mehdi Jomâa, Mongi Hamdi, et Mansour Moalla ont été reçus au Palais de Carthage la semaine écoulée. derrière les apparences de sagesse et de consensualisme, les dessous de ces tractations révèlent qu’une présidence rancunière s’entête à appliquer bientôt les mêmes recettes libérales récemment rejetées par une majorité de Tunisiens.

Perdre la vue dans les prisons de la République

Walid Ben Salah, 28 ans, devient, irréversiblement et complètement, aveugle durant son séjour en prison. Victime de torture, le jeune homme perd l’usage de ses yeux progressivement dans l’indifférence totale de l’administration pénitentiaire de Béja et de Sers ( le Kef ). Après deux ans d’un silence désespéré, Walid perd patience et crie à l’injustice.