A Thala, l’hépatite C tue dans l’indifférence

Dans l’indifférence générale, l’hépatite C continue de tuer et de terroriser les habitants de Thala. Si l’on en croit les chiffres du ministère de la Santé et le témoignage des habitants, le nombre de victimes du virus dans la localité serait en forte augmentation depuis 2013. Après les deux enquêtes menées en 2013 à Thala par le ministère de la Santé, l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergente effectue une novelle recherche, d’ampleur nationale, concernant cette fois ci tous les types d’hépatites. En attendant ces nouveaux résultats, les habitants de Thala demandent l’accès aux chiffres de 2013 et dénoncent une volonté politique de camoufler l’existence d’une épidémie en ville.

Les médias tunisiens ont-ils renoué avec la propagande ?

En réponse aux mouvements sociaux, nombre de médias tunisiens agitent le spectre de l’effondrement de l’Etat. Toutefois, rares sont les journalistes qui évoquent les causes viscérales de ce bouillonnement général : la rupture consommée entre la classe politique et le reste de la société, l’absence d’une réelle volonté réformiste, le laxisme du gouvernement face aux vrais acteurs du terrorisme, l’opportunisme de la classe dirigeante ainsi que son désengagement et son désintérêt face aux problèmes de la population.

Reportage à Kerkennah : Les raisons de la colère

Après les affrontements du 04 avril entre les protestataires et les forces de l’ordre, Kerkennah a connu un calme précaire, jusqu’à la nuit du 14 avril. Une période durant laquelle la contestation sociale s’est retrouvée acculée à se heurter aux tentatives policières cherchant à l’étouffer. Nawaat y était pour mieux comprendre les raisons de la colère des habitants de l’archipel. Reportage.

Etatisation des droits de l’homme : de Rachid Driss à Kamel Jendoubi

Mercredi 20 avril 2016 s’ouvre à Genève, une session de la Commission de prévention contre la torture des Nations Unies consacrée à la Tunisie. Un rendez-vous important où sera examiné l’engagement de l’État en matière de droits de l’homme et de lutte contre la torture et les traitements inhumains. Cependant, la nouvelle gestion des droits de l’homme ne coupe pas catégoriquement les ponts avec l’étatisation des droits de l’homme instituée par l’ancien régime.

Bac tunisien: 1, 2, 3… et 125 ans déjà!

Plus de 129 mille élèves sont candidats au Baccalauréat 2015-2016, dont 19. 443 inscrits dans les lycées privés. Lundi, 18 avril 2016, a eu lieu les épreuves d’éducation physique de ce concours national avec la fameuse “dakhla” en prime. Les épreuves écrites de la session principale auront lieu du 1er au 8 juin. L’annonce des résultats est prévue pour le samedi, 18 juin. Mais voilà, on oublie que cette année, le baccalauréat tunisien va fêter son 125e anniversaire. Retour sur l’histoire de cette épreuve universelle dans nos contrées.

Qu’est-ce qu’un homme d’affaire ? C’est un sale type

Inexorable, nous dit-on, les privatisations tout azimut ; le service public et les protections sociales, ne seraient qu’une malédiction pour le « développement » et la « modernisation ». Incontournable serait l’ouverture du pays et des marchés publics au capital étranger. Impératif, la conformité de nos lois et réglementations aux normes qui régissent le libre-échange sur le marché mondiale. Indispensables, évidemment, le retrait de l’Etat et le renoncement à toute forme de souveraineté économique.

La kerkennah­-monde : De l’universalité des luttes sociales

Les figures d’une “Gafsa rebelle”, d’une “Kasserine victime” et d’une “Kerkennah ayant enfanté le père du syndicalisme tunisien”, s’inscrivent dans une histoire subjectivée par les classes dominées mobilisées, donc une histoire à laquelle ils donnent un sens plus ou moins invariable. Ce qui donne un sens aux propos que tenait notre illustre camarade français sur « l’immémorialité de l’insoumission », c’est­-à­-dire une immémorialité perçue et ressentie dans le cadre d’un travail social de construction d’une mémoire collective spécifique à un groupe social ou territorial.

La dernière de la CNAM !

La CNAM a profité d’une conjoncture particulièrement chargée pour sortir en catimini un circulaire pour ses services de contrôle aux conséquences très graves en terme de santé publique, qui stipule en résumé, que dorénavant certaines prescriptions, aussi banales que les demandes de scanners ou de kinésithérapie sont désormais du seul ressort des médecins spécialistes et sont interdites aux médecins de famille.

ALECA / Marchés publics : le coup fatal aux entreprises tunisiennes

« C’est un atelier pour vous exposer le processus des négociations sur l’ALECA, et comment vous pouvez y contribuer en tant que société civile!», a riposté Kamel Jendoubi, non sans gêne, à Abdellatif El Mokhtar, un agriculteur de Testour qui a qualifié l’ALECA de projet de destruction massive de l’économie nationale. En cette matinée ensoleillée du 13 avril, le ministre chargé des relations avec la société civile a beau rappeler à l’assistance le cadre de l’événement, mais les craintes étaient trop vives pour être tues.

Devant ou derrière la caméra, les femmes iraniennes crèvent l’écran

Les Journées du cinéma iranien se sont déroulées les 7,8 9 avril derniers dans plusieurs salles tunisiennes. Au programme de cette quatrième édition, des longs métrages récents, des documentaires et, cerise sur le gâteau, le remarquable Nahid d’Ida Panahandeh, primé à Cannes. La voix et le regard des femmes sont de plus en plus présents, à l’image d’une société iranienne en pleine mutation. Une réalité sociale qui se heurte aux barreaux de la Charia en vigueur, qui s’avère chaque jour être une cage trop étroite. Et encore une fois, c’est le cinéma qui nous donne un avant-goût des révolutions à venir.