Est-ce bien raisonnable de voter pour Marzouki ?

Malgré qu’il y ait quelques bonnes intentions au niveau économique et régional, les effets sont restés dans l’attente, et c’est bien sur ce point, concernant le niveau de vie quotidien, que les Tunisiens n’ont pas pardonné ni à lui ni aux partis de la troïka, et c’est à ce niveau que les rcdistes ont pu jouer sur la souffrance et le malheur des Tunisiens. Au point que des citoyens lambda ont préféré l’ère du dictateur.

Tunisie : qu’est-ce que le conseil constitutionnel et quel est son rôle ?

La création de la Cour constitutionnelle et son attribution d’un certain poids considérable peut s’interpréter en termes de logique de situation. Elle résulta en effet de la volonté de ceux qui ont défendu, dans l’ANC, le régime semi-présidentiel, s’opposant ainsi à Ennahdha qui revendiquait un régime parlementariste. Cette Cour présente un frein quant à la démocratie majoritaire. Bref, la Cour constitutionnelle est devenue la pièce maîtresse d’un système de contre-poids et s’inscrit dans une formulation moderne de la séparation des pouvoirs.

Regards croisés sur le processus électoral dans la circonscription de Bizerte.

Nous avons choisi de croiser les regards de deux personnalités de cette circonscription qui se sont investies dans le processus électoral de la région depuis le 23 octobre 2011. Pour la première personnalité, il s’agit de Sihem Zaouali, l’une des figures de la ville de Bizerte, militante de longue date au sein de la société civile de la région. Elle a suivi, en tant qu’observatrice avec ATIDE, les différentes élections depuis le 23 octobre 2011.

Victoire de la Destourie victoire à la Pyrrhus

Les résultats de la présidentielle montrent finalement que les adeptes de l’ancien régime ne pèsent finalement qu’un petit « 10 % » de la population en âge de voter. Cela est confirmé par les voix qui se sont portées sur le presque nonagénaire, rescapé de la Destourie, et véritable patriarche de la bourgeoisie tunisienne.

L’encre électorale et les dérives qui menacent la Démocratie

Suite à ma participation dans un Centre de vote aux élections de 2011 et 2014, j’ai voulu montrer dans un article publié dans Leaders le 7 Nov. 2014 le bénéfice apporté par l’utilisation de l’encre dans le déroulement de l’opération de vote, en particulier la possibilité qu’elle offre pour éviter la confusion dans les Centres de vote et empêcher certains électeurs malintentionnés de profiter du désordre pour circuler entre les rangs et diffuser leurs messages.

Que va faire le Front Populaire au second tour ?

Alors que le Front Populaire n’a pas, officiellement, annoncé sa décision, des figures du parti annoncent, déjà, la couleur. Connu par son rapprochement de Nidaa Tounes, Mongi Rahoui affirme que le front n’appuiera jamais Moncef Marzouki, « ce candidat, ex-président de la République qui a incité à la haine et à la violence et a cautionné les actes terroristes des extrémistes ». Cette déclaration laisse entendre que le soutien de Rahoui va au candidat de Nidaa Tounes, Béji Caid Sebsi.

Elections tunisiennes entre l’absence des jeunes et la « jeunesse retrouvée » des plus âgés

Les grands absents de cette partie électorale tunisienne ont été les jeunes. Les jeunes de moins de trente ans qui ont déserté les bureaux de votes et ont exprimé leur choix à travers l’abstentionnisme. Une jeunesse qu’on accuse d’être désabusée ou encore indifférente au politique, alors que personne ne peut oublier comment cette jeunesse avait rempli les rues de la Tunisie il y’a à peine 4 ans pour appeler à la liberté et à la dignité. Il faudra dédier tout le temps nécessaire afin de comprendre les raisons de ce boycott, car il est volontaire, choisi et voulu.

Enquête : Les sondages politiques en Tunisie, à quoi ça sert ?

C’est avec beaucoup d’appréhension et d’interrogations que nous sommes allés à la rencontre de ces instituts de sondages afin qu’ils nous expliquent au mieux ce phénomène qui fait aujourd’hui, en Tunisie, la pluie et le beau temps. Pour ce faire, Wajdi Ben Rejeb de Tunisie-Sondages et Hichem Guerfali de 3C études ont accepté de revenir sur cinq problématiques majeures liées aux sondages : la méthodologie, le coût, l’absence de cadre légal, la manipulation et la propagande, et enfin le rôle des sondages comme sources de progrès social.

Présidentielle : la peur et l’ordre, maîtres-mots du sprint final

Vendredi 21 novembre, à quelques heures du silence électoral, omniprésent, Béji Caïd Essebsi est simultanément sur les deux plus grandes chaînes TV privées du pays, sans contradicteur, face à des interlocuteurs complaisants. Son concurrent direct Moncef Marzouki se contente d’un entretien sur TNN, jeune chaîne avec moins de moyens. Une bipolarisation médiatique asymétrique reflet d’une société fin prête pour la restauration.

Les rapports ISIE/HAICA : Rupture ou incident de parcours ?

[…] ce soir, nous apprenons que la décision de la HAICA [relative au terme du silence électoral] fut neutralisée devant le juge des référés qui a sursis à son exécution à la demande de l’ISIE. Le 7 juin 2014 nous avions évoqué les futurs coups de canon qui allaient rugir face à la HAICA et à l’ISIE. Mais nous n’avons jamais imaginé que l’un de ces coups de canon allait être tiré par l’une des deux instances, visant en plein flanc sa consœur. Ce soir, c’est la jeune démocratie tunisienne qui en sort meurtrie !

L’audiovisuel bipolaire et berlusconisé dans le pugilat présidentiel !

Des médias privés qui se berlusconisent, un service public qui récidive et dérape, une ISIE qui méconnait la régulation, les résultats du monitoring de la première semaine de la campagne présidentielle ( du 1er au 7 novembre) publié par la Haica, ont battu le record des législatives, en matière de bipolarisation. Les détails de ce décomptage des propos liés à l’actualité électorale en dit long sur les arcanes de l’instant politique.

La démocratie, notre levier de développement économique

La Tunisie ne dispose pas de réserves énergétiques exceptionnelles. Etant donné qu’elle a signé un certain nombre de partenariats économiques et qu’elle s’est endettée auprès des instances internationales, elle ne pourra pas imposer des mesures protectionnistes (dévaluation de la monnaie ou barrières à l’entrée) pour protéger son économie locale contre la concurrence des firmes multinationales. Par conséquent, l’unique garant de notre développement économique serait un modèle démocratique basé sur l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’application rigoureuse des règles de bonne gouvernance.

Comment choisir le ou la futur(e) président(e) de la République de Tunisie ?

Il reste la question de savoir comment il faut choisir celui ou celle qui siègera à Carthage, qui sera chef des armées et de la diplomatie. Les critères peuvent être multiples et divers, légitimes ou franchement bancals, le travail présenté ci-après a choisi de se concentrer sur la collusion du candidat ou de la candidate avec les anciens régimes et sur leur opposition à ceux-ci. Les informations n’étant pas toujours disponibles, il ne se prétend pas exhaustif ou absolu. Il se veut servir de recueil d’informations pour faciliter le choix citoyen des « défenseurs de la nation ». En espérant qu’il sera diffusé au plus grand nombre, bon vote.

Essebsi/Chiboub : Retour sur une affaire aux arcanes troublantes …

M. Slim Chiboub est en Tunisie depuis deux jours. Va-t-on enfin en savoir davantage sur ce que Nawaat avait qualifié d'”Essebsi Gate” ? Plus de 15 mois après la publication de notre enquête sur la transaction qui lie Slim Chiboub, gendre de Ben Ali, à Slaheddine Caïd Essebsi, frère de Beji Caïd Essebsi, nous revenons sur cette affaire avec de nouveaux éléments. Durant cette enquête, nous avons essayé à plusieurs reprises d’obtenir les observations de M. Béji C. Essebsi. Nawaat a même transmis une copie de cet article aux attachés de presse et conseillers de l’ancien premier ministre pour avoir ses réactions, tout comme la possibilité de rectifier toute éventuelle erreur factuelle. Nos sollicitation n’ont eu aucune suite.