Les journaleux

Décidément, depuis le 14 Janvier 2011, les tunisiens auront tout vu, tout entendu, tout vécu. Après une constipation de plusieurs décennies, ce furent les diarrhées totales, intégrales, innarrêtables. La première fut celle des juristes et des universitaires qui nous ont abreuvé et saturé de leçons sur la gestion de la démocratie ; puis ce fût celle des politiciens qui nous ont vanté les mérites de leurs partis respectifs et promis un monde meilleur si les électeurs les portaient au pouvoir […]

Tunisie : la censure prend une tonalité religieuse

Si la chute de Ben Ali a ouvert les portes de la liberté d’expression et marqué la fin de la censure sur Internet, elle a aussi permis l’émergence d’une censure morale et religieuse. La droite a profité tout autant que la gauche de la chute du mur de la peur. Elle s’est organisée en partis politiques ou en associations, a appelé à des manifestations pour condamner des évènements culturels considérés comme du «harcèlement religieux”, et tenté de traduire en justice ceux dont les actes ont «porté atteinte à l’islam”.

Maître Tartuffe

Par Abdellatif Ben Khélifa – C’est fou ce que les tunisiens adorent qu’on leur raconte des salades ! Ils ne s’en rassasient jamais, depuis Bourguiba, en passant par Ben Ali et enfin au règne éphémère de Maître Tartuffe. Ce dernier auréolé de son âge, donc de son expérience, et du prestige acquis lorsqu’il avait lancé un Non retentissant au “combattant suprême”, nous a dorloté pendant près d’un an de discours soporifiques agrémentés de citations coraniques, auxquelles il ne croyait que modérément, tout comme son idole Bourguibienne d’ailleurs.

La nouvelle croisade de Caroline Fourest en Tunisie

Caroline Fourest qui s’est régulièrement illustrée par sa stigmatisation des musulmans de France et qui écrivait en janvier 2004 : « La Tunisie, avec l’Egypte et la Turquie, seraient des démocraties officielles tenues d’une main de fer par l’armée », prétend aujourd’hui expliquer la démocratie aux Tunisiens.