Le sens de mon témoignage devant l’Instance vérité et dignité

J’ai été convié à présenter mon témoignage en date du 18 décembre 2016 dans la catégorie représentative des personnes victimes de procès inéquitables orchestrés par l’ancien régime. Il s’agissait de démonter les procédés et les mécanismes à travers lesquels sont instrumentalisées par la présidence de la République les institutions politiques, administratives, judiciaires et médiatiques, dans le but de punir et de détruire un fonctionnaire public, en l’occurrence un ambassadeur, jugé peu coopératif dans l’accomplissement de basses besognes au profit des membres de l’ex famille présidentielle.

Le Kef résiste contre la criminalisation des mouvements sociaux

Le Tribunal de première instance du Kef, a ordonné, mercredi 25 janvier 2017, la libération conditionnelle de 15 détenus parmi les 22 personnes impliquées dans le mouvement social de Jérissa de janvier 2016, suite au décès de Ridha Yahyaoui à Kasserine. Le 8 février, 74 jeunes détenus de Tajerouine comparaîtront pour les mêmes accusations. Le même tribunal devrait se prononcer le 30 janvier, sur cinq élèves accusés de désobéissance civile et d’entrave à la circulation suite aux manifestations qui ont suivi l’assassinat de Chokri Belaid, 6 février 2013.

À quelle heure se réveille la nation ?

Organisée par la fondation Rambourg au palais Ksar es-Saïd, à Tunis, L’éveil d’une nation. L’art à l’aube de la Tunisie moderne (1837-1881) se donne les bons moyens pour rafraîchir la mémoire sans l’escamoter. Geste nécessaire, mais qui n’est pas sans risques.

Reportage : les femmes de Meknassi manifestent contre la double exclusion

« Travail ! Liberté et dignité nationale » les voix des femmes retentissent, pour la première fois, dans l’avenue principale de la ville de Meknassi. Samedi, 21 janvier 2017, des dizaines de femmes ont défilé contre la répression policière et pour revendiquer des emplois dans leur région. Depuis le début du mois, la ville sous embargo des forces sécuritaires, enchaîne les rassemblements, les grèves et les manifestations. Mais cette fois, ce sont les femmes qui ont pris la parole.

Des droits humains… et de ceux des animaux !

Défendre le droit de l’animal ne contredit en rien la défense du droit humain dans ses dimensions multiples. Dire que l’espèce humaine est une espèce biologique n’est pas réducteur, mais replace l’homme dans ses dimensions naturelles. Le droit des animaux se base sur une donnée fondamentale en biologie, à savoir que le monde animal n’est pas hiérarchisé et que l’homme n’a rien de plus en tant qu’être biologique que le reste des animaux ! La vision religieuse selon laquelle l’homme est l’héritier du divin sur terre est dépassée depuis le développement des thèses sur l’évolution du monde vivant.

Regueb : « ils veulent nettoyer la ville des agitateurs »

Cinq jeunes de Regueb croupissent en prison depuis un an. Vendredi 20 janvier 2017, le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid a décidé de les maintenir en détention et de reporter leur procès au 17 février. Au total, dix jeunes sont accusés d’avoir brûlé une voiture et vandalisé le poste de police suite à la vague de protestation de janvier 2016. Pour les avocats, le dossier est vide. Pour Kais Abidi, frère de l’un des détenus, « ils étaient dans le collimateur de la police depuis longtemps, qui veut nettoyer la ville des agitateurs, comme ils disent ».

Ibadat El Chouyoukhs 14: ISLAM, Quèsaco ?

Cet article, ou plutôt ce livret, aborde les questions les plus délicates en matière d’exégèse du Coran. Comme d’habitude, l’article est garanti 100% hérétique et totalement délirant du point de vue de ce que l’on prit habitude d’appeler fiqh et sciences islamiques. Le premier tiers de l’article se veut “sage”. Mais le reste plonge dans le monde de l’inconnu, de l’invisible et de l’intangible. Un monde proche de la science fiction où il est très facile d’imaginer le n’importe quoi que l’on veut. A défaut de pouvoir en ramener des preuves, Jinn Dukhani essayera de faire réfléchir et méditer ses lecteurs comme rarement ils ont eu à le faire lorsqu’il s’agit d’étudier le coran.

Droits de l’enfant : Quand la société civile se substitue à l’État !

À l’occasion de la journée internationale des Droits de l’enfant, Nawaat a souhaité suivre la commémoration de ladite journée par la société civile tunisienne. Notre choix s’est porté sur des associations couvrant l’un de ces multiples faits sociaux que notre société feint d’ignorer : le sort réservé aux mères célibataires ainsi qu’à leurs enfants.

Prêts accordés à la Tunisie : la fraternité, ce mensonge

La notion de « fraternité » et de « solidarité panarabe » est sérieusement mise à rude épreuve par le schéma comparatif des taux d’intérêt sur les prêts contractés par la Tunisie. Parmi nos créanciers, c’est le Japon qui a été le plus clément dans ses conditions de financement, avec un taux d’intérêt de 0,6%. La Banque Islamique de Développement (BID) et le Fond Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES) ont octroyé des lignes de crédit avec des conditions qui ont davantage creusé la dette extérieure tunisienne.

Célébration du 14 janvier sur les chaînes privées : Indifférence et opacité

Chaque fois qu’ils invitent des caciques de l’ancien régime, sans lien avec l’actualité, ils invoquent la mémoire nationale comme prétexte. Or, pour le 14 janvier 2017, El Hiwar Ettounsi et Attessia étaient aux abonnés absents. Place aux starlettes des productions maison dans Labess et à la Coupe d’Afrique des Nations sur Attessia. Quant à Nessma, l’initiative d’« un politique » se terre sous son édition spéciale.

Identifiant Unique du Citoyen : la fuite en avant

Avec un coût total estimé à 5.2 millions de dinars, Tunisie Digitale 2020 a pour ambition de développer l’économie via l’innovation numérique. Lundi 16 janvier, Riadh Mouakher (Afek), ministre des Collectivités locales et de l’environnement et Anouar Maarouf ( Nahdha) ministre des Technologies de la communication et de l’économie numérique ont signé un protocole d’accord sur l’Identifiant unique des citoyens -et des entreprises- (IUC). Explications d’une fuite en avant.

La révolution Tunisienne, six ans après

Une chose est sûre, avec la révolution, les langues se sont déliées, le caché refait surface et à notre stupéfaction, nous découvrons que les enfants peinent à aller à l’école dans certaines régions reculées du pays. Nous constatons aussi que c’est dans les régions les plus mal scolarisées que végète le terrorisme, une plaie qu’il convient d’éradiquer avec intelligence, dans le cadre de l’état de droit et dans le strict respect de la constitution, sous peine de perdre nos maigres acquis démocratiques.

Blessés et martyrs de la révolution : un combat contre l’oubli

Samedi 14 janvier 2017, à l’audition de l’Instance vérité et dignité (IVD), Moslem Kasdallah, Khaled Ben Nejma et Rached El Arbi, blessés de la révolution, prennent la parole pour faire revivre une vérité négligée par les médias dominants, le système judiciaire et les appareils répressifs de l’État. Les trois témoignages mettent à nu la cruauté et le sang froid avec lesquels les forces de l’ordre ont exécuté près de 338 personnes et en ont blessé 2174 autres.