Face au verrouillage imposé au niveau de toutes les institutions, la presse n’a d’autres choix que de s’appuyer, dans ses comptes-rendus, sur des bruits de coulisse ou des sources «anonymes». Les journalistes n’acceptent plus cette situation.

Face au verrouillage imposé au niveau de toutes les institutions, la presse n’a d’autres choix que de s’appuyer, dans ses comptes-rendus, sur des bruits de coulisse ou des sources «anonymes». Les journalistes n’acceptent plus cette situation.
Un an après le 7 octobre 2023, dans une tribune envoyée à 25 médias internationaux, dont Nawaat, le Secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger, déplore la paralysie des Nations Unies et dénonce le manque d’actions de la communauté internationale.
L’inauguration de la première plénière du nouveau parlement a été marquée par l’interdiction des médias privés et associatifs. Cette décision a provoqué le tollé des journalistes. Le SNJT tire la sonnette d’alarme face à ce nouveau coup visant la liberté de presse.
Dans un contexte où les défis et les menaces risquent de mettre en péril le processus démocratique dans son ensemble, un appel au bon sens, à la retenue, à la lucidité s’avère impérieux tant à l’adresse des gouvernements qu’à l’intention des journalistes.
“J’habite une blessure sacrée / j’habite des ancêtres imaginaires / j’habite un vouloir obscur / j’habite un long silence /j’habite une soif irrémédiable /j’habite un voyage de mille ans / j’habite une guerre de trois cents ans /j’habite un culte désaffecté /entre bulbe et caïeu / j’habite l’espace inexploité”. Aimé Césaire.
Depuis bientôt deux semaines, deux sombres actualités ont remis à l’ordre du jour les valeurs humanistes de cette lointaine idée du droit à la liberté. Deux histoires sans lien apparent sont venues se télescoper autour de ce noyau dur qu’est le droit à tout un chacun d’agir en son âme et conscience pour sa liberté tout en respectant celles d’autrui sans jamais lui nuire.
Il est aberrant de voir que la communication et l’organisation d’un tel événement ait été lamentablement raté par le ministère de la Culture. Si ces couacs ne sont pas intentionnels, il n’en demeure pas moins que l’image véhiculée est désastreuse. Se cantonnant aux hautes sphères politiques et excluant de facto ses propres citoyens, le ministère de la Culture semble à lui seul démontrer que « l’union nationale » n’est qu’une douce berceuse parvenant seulement à qui veut l’entendre.
En ajoutant du contraste et de la luminosité à la photo d’en bas (la plus sombre parmi les photos postées sur http://justpaste.it/2jornalest), on peut apercevoir ce qui ressemblerait à un coup de feu, un calibre et une silhouette portant un treillis. Le treillis pourrait appartenir à la personne armée, figurant sur la photo du haut.
Lundi 13 octobre, le comité de soutien de Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari « La voix de Sofiane et Nadhir » a organisé un rassemblement devant l’ambassade de la Libye pour protester contre la disparition des deux journalistes, qui en est à son quarantième jour. Devant l’ambassade, un petit nombre de journalistes et de militants des droits de l’homme se sont regroupés avec les familles des disparus et leurs amis.
Depuis 38 jours, les deux journalistes Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari sont, encore, portés disparus, en Libye, où ils menaient une enquête pour l’émission « Doussiyat ». Après quatre jours de séquestration, du 3 à 7 septembre, à Ajdabiya, par un groupe armé lié à Haftar, Sofiane et Nadhir, sont restés libres, à peine 24 heures, avant de disparaître à nouveau. Des témoignages confirment l’hypothèse du kidnapping, mais les sources officielles évoquent une simple arrestation.
Bien que rétabli dans son rôle de bureau exécutif « légitime » du SNJT, au lendemain du 14 janvier 2011, il semble que le lourd héritage répressif de la profession n’a pas fini de nourrir les dénis et les dissensions opposant encore aujourd’hui les journalistes, y compris à l’intérieur des structures syndicales, alors que la bataille de la liberté vient à peine de commencer.
L’Observatoire de Tunis pour la Liberté de la Presse relevant du centre de Tunis pour la liberté de la presse […]
Communiqué de presse. Le 16.09.13 La FIJ soutient la grève générale des journalistes prévue mardi en Tunisie La Fédération internationale […]
Reporters sans frontières est soulagée d’apprendre la libération de Zied El Heni, mais regrette que cette remise en liberté n’ait […]
Mourad Meherzi, le cameraman d’Astrolabe TV, Nassereddine Shili et son frère ont tous été mis sur écoute suite à la demande de la brigade criminelle de Gorjeni et ce du 17 août jusqu’au 17 septembre, d’après leur avocat Ayoub Ghdemassi. C’est le procureur de la République adjoint M. Kamoun qui, le jour même, a donné son approbation à cette demande de mise sur écoute au président de la brigade Fadhel Melki.
Il y avait de quoi devenir superstitieux vendredi 13 septembre, pour peu que l’on soit un professionnel des médias. Hasard du calendrier ou cabale méthodique, la rentrée politico-judiciaire avait un air de déjà vu…
Le journaliste d’Express FM Zouhaer El-Jiss comparaîtra demain, vendredi 13 septembre 2013, devant le tribunal de première instance de Tunis. Il est accusé, avec le rédacteur en chef et le webmaster de la radio, de diffusion de propos calomnieux et de fausses informations pouvant troubler l’ordre public, et d’outrage au président de la République.