Les enfants tunisiens sont vulnérables et exposés à de multiples violences. En témoigne, le dernier rapport des délégués à la protection de l’enfance, publié fin décembre. En 2022, les délégués ont reçu 8 mille 135 signalements d’enfants victimes de violences, contre 7 mille 100 en 2021.Nawaat a interviewé Moez Cherif, le président de l’Association tunisienne de défense des droits de l’enfant pour plus d’éclaircissements sur la situation des enfants en Tunisie.
Enfance en Tunisie : L’impact réel des violences virtuelles
Le nombre d’enfants sur les réseaux sociaux a explosé ces dernières années. Face aux écrans, ils sont de plus en plus nombreux à être abandonnés à leur sort, exposés à toutes sortes de violences, dont ils sont à la fois les auteurs et les victimes.
Exploitation économique des enfants : près du souk, loin des bancs de l’école
La détérioration de la situation économique fait que de plus en plus d’enfants sont économiquement exploités. Le phénomène a connu une hausse de 185.5% en 2021 par rapport à 2020. Considérés comme des cas de traite, ces mineurs sont amenés à travailler, souvent par leurs parents. Un véritable fléau qui contribue à aggraver le phénomène rampant du décrochage scolaire.
Enfants abandonnés en Tunisie : Prise en charge précaire
De la petite enfance jusqu’à l’adolescence, on recense chaque année des centaines d’enfants abandonnés ou risquant l’abandon. Les sources de vulnérabilité sont diverses et multiples : naissance hors mariage, violences et traite, perte de soutien familial, etc. La prise en charge de ces enfants est dispersée entre différentes structures étatiques ou associatives. Leur point commun : un manque de moyens pour assurer une prise en charge adéquate pour tous les enfants et adolescents.
L’arbre qui cache la forêt : Exploration des violences familiales
L’adoption de la loi n° 58 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, en 2017, a remarquablement permis de rompre le tabou concernant les violences domestiques en Tunisie. Même si la violence conjugale a fait couler beaucoup d’encre, on peut la considérer comme l’arbre qui cache la forêt : les violences familiales et leurs diverses implications pour les femmes à l’âge adulte demeurent une sorte de secret de famille. Il est temps de mettre en lumière cette facette de la violence à l’égard des femmes.
La face cachée des lycées pilotes en Tunisie
Le système des lycées pilotes est un concept purement tunisien, implémenté dans les années 80, qui clame cultiver l’élite de demain, l’excellence tunisienne. Ces établissements et ce système ont longtemps été idéalisés. Mais voici que des élèves de ces établissements d’élite font état de ségrégation sociale, de dépression, et de compétition malsaine. Le prix de la «réussite» serait-il exorbitant ?
Nawaat 360° – Episode #2 – Maelle Alicia
Maelle Alicia a 6 ans. Née de parents ivoiriens peu après leur migration en Tunisie, elle parle l’Arabe dialectal tunisien alors que ses parents ne le comprennent même pas. Après une décennie d’affluence subsaharienne en Tunisie dans le but de migrer vers l’Italie, de nombreux ressortissants des pays de l’Afrique de l’Ouest, surtout de la Côté d’Ivoire, ont fini par s’installer parmi nous. Un choix difficile aux conséquences importantes. Immersion dans le quotidien de cette famille.
Enfants et confinement : L’éclairage d’un pédopsychiatre
Les enfants et les adolescents subissent le confinement ainsi que le climat anxiogène qui en découle. Mesures d’hygiène drastiques, isolement, anxiété des parents et parfois de la violence. Comment les enfants vivent cette période exceptionnelle ? Et comment mieux les protéger en cette période ? Le pédopsychiatre, Sami Othman nous éclaire sur le sujet. Interview.
Reportage : Djebel Jelloud, zone de non-droit pour les mineurs
L’accès à l’éducation, le droit à une vie sûre et le droit à la santé sont des prérequis fondamentaux pour assurer l’avenir d’une collectivité. Des besoins censés être garantis par le Code de protection de l’enfance. Cependant, à Djebel Jelloud, la réalité parait bien éloignée des textes de loi.
Interview avec A. Guellali au sujet des enfants tunisiens des combattants de Daech
Human Rights Watch a récemment critiqué l’inaction des autorités tunisiennes quant au rapatriement des enfants dse combattants tunisiens de Daech. D’après un rapport de cet ONG, 200 enfants tunisiens seraient actuellement détenus dans des prisons et des camps en Libye, en Syrie et en Irak. Dans cette interview avec Amna Guellali, directrice du bureau de Human Rights Watch en Tunisie, nous cherchons à mieux comprendre la situation de ces citoyens tunisiens et les enjeux derrière la revendication de leur rapatriement.
Est-il possible pour des Français d’adopter un enfant tunisien ?
Oui, il est possible pour des ressortissants français d’adopter un enfant tunisien, sous certaines conditions.
Ahed Tamimi, victime de la fausse objectivité des médias français
L’arrestation de la jeune militante palestinienne, Ahed Tamimi, accusée notamment d’avoir giflé un militaire israélien, a suscité de nombreux commentaires dans les médias occidentaux en particulier français. Ils s’interrogent en particulier sur la signification de son geste et plus généralement de son engagement depuis plusieurs années, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Bien souvent, ils n’y voient, plutôt qu’une réaction légitime aux exactions et aux violences des militaires israéliens, une forme de « provocation », suscitée par les parents, pour donner matière à des campagnes sur les réseaux sociaux.
Droits de l’enfant : Quand la société civile se substitue à l’État !
À l’occasion de la journée internationale des Droits de l’enfant, Nawaat a souhaité suivre la commémoration de ladite journée par la société civile tunisienne. Notre choix s’est porté sur des associations couvrant l’un de ces multiples faits sociaux que notre société feint d’ignorer : le sort réservé aux mères célibataires ainsi qu’à leurs enfants. Tous les ans naissent en effet, en Tunisie, plus d’un millier d’enfants sans soutien familial. Que deviennent les mères célibataires, qu’une certaine société conservatrice rejette, tout en niant, presque, le droit à ces bébés d’être ce qu’ils sont : des enfants ? Des enfants qui ont, en théorie, tous les droits, sans la moindre obligation, bébés qu’ils sont !
Les enfants mendiants envahissent les rues de Kasserine
Dans une ville où la classe moyenne est presque absente, voir des enfants mendier dans les quartiers pauvres, donne un aspect absurde à tout le paysage. Et pourtant, croiser des enfants fouillant dans les poubelles, dormant devant une mosquée ou transportant de lourdes charges dans les souks constitue le quotidien des Kasserinois.
Maison de correction de Sidi El Hani : Des ambitions en sursis
Le Centre de rééducation des mineurs délinquants de Sidi El Hani, à l’ouest du gouvernorat de Sousse, tente de répondre à ces problématiques en développant des mécanismes visant à améliorer l’insertion socio-professionnelle. Une expérience qui a suscité l’intérêt de Nawaat. Reportage.
Harcèlement sexuel en milieu scolaire : Des élèves brisent le silence
A Gabes, un professeur au lycée Abou el Kacem Chebbi a été accusé de harcèlement sexuel par une quinzaine de ses élèves. Après la multiplication des plaintes, il a été suspendu. Une enquête a été ouverte. En 2014, les délégués à la protection de l’enfance ont enregistré 331 signalements pour exploitation sexuelle, dont 52% sont des cas de harcèlement.
Rassemblement contre le racisme dans les établissements scolaires
Une dizaine de personnes se sont rassemblées, vers midi, devant le ministère de l’Éducation avec des pancartes revendiquant justice et égalité dans les établissements scolaires. « Tous différents, tous égaux et tous unis», « jusqu’à quand la discrimination dans les établissements d’éducation ? » et « le racisme divise, détruit et tue la paix», tels étaient les slogans du rassemblement.
Interdire le voile dans les écoles : le sensationnel de BCE élude la réelle problématique
Lors de son discours à l’occasion de la fête nationale de la femme tunisienne, le 13 août, au palais présidentiel, Béji Caid Essebssi, a déclaré que le voile sera interdit dans les écoles primaires. « La loi doit être appliquée et respectée par tous » a-t-il martelé en s’adressant au chef du gouvernement, Habib Essid, avant de rappeler qu’il s’agit d’« un comportement contraire aux règles du code du statut personnel et aux droits de l’enfant». Le président de la République n’a pas donné de précision sur cette décision, ses modes d’application et l’âge des filles qui seront concernées par cette interdiction. Dans son discours, il donne l’exemple d’une enfant de 4 ans portant un voile dans un jardin d’enfant coranique.