Espèces animales 24

Menaces sur les aires protégées en Tunisie

En Tunisie, la gestion des aires protégées peut être résumée en une formule simple : clôturer et interdire ! Les interdictions ont d’abord affecté les communautés qui ont l’habitude d’utiliser ces espaces avant leur mise sous protection. Des conflits ont éclaté dans certains sites, mais l’administration a imposé son choix aux populations locales. Il y avait pourtant une chance de parvenir à un compromis, mais cela n’a même pas été tenté.

Tunisie : Chiens errants, dans le viseur d’une politique cruelle et contre-productive

Chaque année, des municipalités font abattre des chiens de rue accusés de transmettre la rage et d’attaquer les passants. Des associations de défense des animaux montent au créneau pour alerter l’opinion publique sur cette pratique cruelle. Or si la stérilisation se généralisait dans tout le territoire tunisien, le problème des chiens errants et de la rage serait résolu en 6 ou 7 ans, souligne une vétérinaire.

Raréfaction des escargots terrestres en Tunisie, à qui la faute ?

Une récente prospection en Tunisie orientale nous a permis de constater la rareté, voire l’absence d’escargots terrestres dans plus d’un site. L’interdiction de ramassage des escargots entre les mois de mars et de mai par les autorités n’est pas respectée. Et l’exportation massive ne se nourrit pas uniquement de l’élevage. L’énormité des volumes exportés met en évidence les pressions exercées sur les populations naturelles.

Gestion des aires protégées : Le cas de la réserve de Bou Hedma (I)

Selon les textes en vigueur, ces aires sont protégées à des fins de conservation de la biodiversité, de recherche et d’éducation. Soit, mais est-ce qu’elles assument réellement ces fonctions en Tunisie, et quelles sont les priorités en matière de conservation qu’on peut leur assigner ? Nous allons tenter de répondre à ces questions en prenant pour exemple la gestion de la réserve de biosphère de Bou Hedma.

La Sebkha de Séjoumi : Trésor caché ou malédiction ?

La Sebkha de Séjoumi qui s’étend sur 3000 hectares n’est pas uniquement une source de moustiques et d’odeurs pestilentielles. D’un point de vue écologique, il s’agit d’une zone humide unique au monde. La région accueille des espèces menacées d’oiseaux migrateurs et notamment les fameux flamants roses. Sur les rives de la Sebkha, s’étalent des hectares de terres agricoles particulièrement fertiles. Une fois valorisée, la zone pourrait se transformer en pôle économique. Cependant, les marais sont également à l’origine de bien des désagréments pour les habitants de la région. Surtout en l’absence d’une vision stratégique et d’une volonté politique d’appréhender la question.

Nouvelle en Tunisie, l’hermine est-elle native ou invasive ?

L’hermine (Mustela erminea) est un petit mammifère carnivore. Elle se distingue de sa congénère, la belette, avec laquelle elle risque d’être confondue, par le bout de la queue présentant une touffe de longs poils noirs. Une population d’hermine a été découverte en Tunisie centrale il y a peu de temps. Dans le texte qui suit, nous présentons les caractéristiques écologiques de l’espèce et nous nous interrogeons sur ses origines possibles.

سبخة السيجومي : لعنة سكان سيدي حسين أم كنز مهمل ؟

سبخة السيجومي، الممتدة على حوالي 3000 هكتار، ليست فقط مصدرا للناموس و الذباب و الروائح الكريهة. فهي من المنظور البيئي فضاء رطب فريد من نوعه في العالم. إذ تستقبل سبخة السيجومي أنواعا نادرة من الطيور المهاجرة، و على رأسها النحام الوردي. يمتد على ضفاف السبخة هكتارات من الأراضي الفلاحية الخصبة. و يمكن لمشروع تثمينها أن يجعلها قطبا إقتصاديا. لكن هذا لم يمنع أن تكون السبخة مصدر قلق لسكان سيدي حسين، خاصةً في ظل غياب رؤية إستراتيجية واضحة، و إرادة سياسية لحل الاشكاليات.

Protection de la faune en Tunisie : Labib est mort, vive Afri !

Il a fallu attendre 7 ans pour qu’un candidat à la succession de Labib se manifeste. En 2012, le ministère de l’environnement avait officiellement abandonné la fameuse mascotte bleue à tête de fennec créée il y a 20 ans pour sensibiliser à la cause environnementale. Alors que les statues de Labib sont partout moquées, mutilées ou laissées à leur sort, son remplaçant vient enfin de naître sans que le projet ne soit porté par le gouvernement. Conçu par la H2 team, un groupe d’étudiants architectes engagés pour le développement durable, la nouvelle mascotte s’appelle AFRI et porte en elle bien des espoirs.