Islam 238

Genèses et «sorties des religions», entre passé et présent

Le dernier livre de Hichem Djaït, «Penser l’Histoire, penser la Religion», permet de décentrer le regard en offrant l’opportunité de s’émanciper définitivement de ce tropisme intellectuel qu’est devenu le concept d’islam mêlé à toutes les sauces. L’occasion de découvrir, par-delà l’univers identitaire étroit, d’autres religions, civilisations et mondes en ébullition. Lecture.

Psycaricatures de -Z- : Nabil Maaloul

Critiqué pour ses choix en tant que sélectionneur national, Nabil Maaloul est désigné par de nombreux supporters et observateurs comme le principal responsable de l’échec de la Tunisie lors de la Coupe du Monde de Football qui se tient actuellement en Russie. Egalement contesté à cause de son salaire élevé et sa double casquette de coach et de commentateur sportif très loyal au Qatar sur BeIN Sports, Maaloul s’est rabattu sur la religiosité pour éluder les répercussions catastrophiques de ses décisions footballistiques. Sélectionneur ou cheikh ? Notre psycaricaturiste répond à sa manière.

Al-Qods : Autopsie de l’estocade

Le Monde Arabe s’est dernièrement ébranlé suite à la récente décision de Donald Trump de faire de Jérusalem la capitale politique d’Israël. Comme à chaque fois qu’il s’agisse de la Palestine, les peuples arabo-musulmans se sont indignés et ont envahi les rues et les réseaux sociaux de slogans. Comme à chaque fois depuis 70 ans, les réactions à chaud ont fusé, les réactions haineuses se sont déchainées, à croire que le monopole de la violence est primordiale et la cause accessoire. Les réactions éphémères ont dominé la prise de parole en public. Quant à la réflexion, elle est restée aux abonnés absents.

Ibadat El Chouyoukhs 14: ISLAM, Quèsaco ?

Cet article, ou plutôt ce livret, aborde les questions les plus délicates en matière d’exégèse du Coran. Comme d’habitude, l’article est garanti 100% hérétique et totalement délirant du point de vue de ce que l’on prit habitude d’appeler fiqh et sciences islamiques. Le premier tiers de l’article se veut “sage”. Mais le reste plonge dans le monde de l’inconnu, de l’invisible et de l’intangible. Un monde proche de la science fiction où il est très facile d’imaginer le n’importe quoi que l’on veut. A défaut de pouvoir en ramener des preuves, Jinn Dukhani essayera de faire réfléchir et méditer ses lecteurs comme rarement ils ont eu à le faire lorsqu’il s’agit d’étudier le coran.

De quoi le « surmusulman » est-il le nom ?

Encore une fois, l’islam se confesse. En s’allongeant sur le divan rouge écarlate de la psychanalyse, à quoi pense-t-il ? Aucune de ses associations dites « libres » ne semble spontanée pour l’oreille de Fethi Benslama. S’il n’est sans doute pas le seul à avoir pris la température du sujet de l’islam, l’auteur d’« Un furieux désir de sacrifice » livre un diagnostic sans détour : l’islamisme vomit ses déchets sur le mode de la surenchère identitaire. Le « surmusulman » en est le produit alarmant.

Crispations identitaires, société civile et espace public en Tunisie: La nécessaire renaissance de la gauche

La prolifération des crispations identitaires dans l’aire culturelle arabo-musulmane dont fait partie la Tunisie est un fait social complexe qui incite à la réflexion. La montée en puissance vertigineuse des idéologies réfractaires à la démocratie, au pluralisme, au progrès, à la dimension relative de l’humain, vient ponctuer une conjoncture géopolitique, économique et sociale qui frise le déluge.

Ibadat El Chouyoukhs 11: Le Messie, l’évangile et Israël

Mauvaise nouvelle pour les Oulémas Juifs et chrétiens. Jinn Dukhani va ouvrir la Torah et les Evangiles avec tout le respect et la déférence qui le caractérisent envers la science “officielle”. Que le lecteur, qui sera forcément incrédule face à autant de “surprises” considère cet article comme une fiction s’il le désire. Il y aura de l’incroyable presque à toutes les lignes. Mais délire ou pas, l’article sera certainement fortement instructif pour le lecteur sur le plan historique et pour une meilleure compréhension du grand schisme qu’il y a eu entre Judaïsme et Christianisme. Que le lecteur sache toutefois que toute ressemblance à des faits ou à des personnages ayant existé est loin d’être un hasard. Autant dire que ce fut le principal souci de votre incorrigible Jinn dans cette takhmira.

Islam : Vous pouvez boire de l’alcool et même manger du porc

Mr Talbi, avec son association de salafistes (voir article précédent), certes relativement modérés, nous explique qu’il est permis de boire de l’alcool, tout en disant que l’alcool est “la mère des maux”, ce qui n’est évidemment pas une citation coranique. Monsieur Talbi donne l’exemple de la recommandation supposé être coranique de “ajtanibouh” (évitez le) et affirme qu’il n’a jamais bu et ne boira jamais une goutte d’alcool. Dès lors, à la version salafiste modérée du “vous pouvez en boire mais il vaut mieux éviter d’ailleurs j’en bois pas”, Jinn Dukhani se doit de rectifier le tir par un franc “buvez avec modération, mais ce n’est pas obligatoire”, en ajoutant, “j’en ai bu, j’en bois et j’en boirai encore”.

Monsieur Mohamed Talbi est un salafiste

Je m’excuse pour la dureté des propos de cet article qui au moins a le mérite de n’apporter aucune goute d’eau exploitable aux moulins de vos classiques “contradicteurs”. Leurs accusations sont en outre sérieusement relativisées. Pire que Talbi, ça existe. Quelque part, Nabi Dukhani fait de vous un modéré et radicalise vos opposants à l’autre extrême.

Métaphysique de l’image ?

Pourquoi avoir choisi un questionnement qui interpelle, l’esthétique, l’inesthétique, l’Imaginal oriental, dans les pratiques artistiques des musulmans ? Ces problématiques très classiquement occidentales de la représentation, qui reposent sur une relance une réactualisation des notions médiévales de Jacob Boehm du mundus imaginalis (monde imaginal) de l’imaginatio vera (la véritable imagination) et de l’intuitus originarius (Intuition originaire) ?

Il n’y a d’islam que soufi !

Il suffit ici de noter que la terre maghrébine est ardente, au sens où elle a été le séjour élu de nombre de ces musulmans spiritualistes que furent les soufis. On n’y trouve pas un seul village sans son marabout. C’est, d’ailleurs, pour cela que les intégristes wahabisants n’ont de cesse de s’attaquer au seul pouvoir en mesure de s’opposer à leur machinerie diabolique consistant à contrôler le cerveau musulman, à savoir l’islam soufi.

La musique, sa portée et l’islam

Chose étrange que cela ! Chose littéralement étrange que de sentir l’extase monter à l’esprit quand, en lisant un texte profond, mettons de philosophie ou d’histoire, une musique (ou une chanson) adoucit au même moment l’humeur tout en impulsant cette excitation de la connaissance dans le sujet qui reçoit simultanément, et la musique, et l’écrit.

La vérité sur la caricature en islam

Si, aujourd’hui, on a dans le droit positif des pays arabes et musulmans une catégorie juridique nommée blasphème, elle n’est nullement islamique. Elle est juste de nature politique, maintenue dans le cadre de lois liberticides propres aux dictatures arabes soutenues par leurs alliés occidentaux qui, rappelons-le, sont de tradition judéo-chrétienne, consciemment ou inconsciemment hostile à l’islam.

Pourquoi Ennahdha a confié sa communication à la très controversée agence de relations publiques Burson-Marsteller ?

Le manque de transparence d’Ennahdha autour de son accord avec Burson-Marsteller suscite des soupçons inévitables sur la transaction qui, au contraire d’encourager des «élections libres et équitables en Tunisie», pourrait, en fait, les miner. L’ambiguïté autour de l’aspect financier de la transaction, (“Frais à déterminer à une date ultérieure,” lit-on dans le document d’enregistrement officiel) est un sujet de préoccupation particulier, après la mauvaise gestion financière des partis, lors des dernières élections. En effet, certaines questions s’imposent : qui a financé ce projet ? De quel fond sera-t-il financé ? Quelles sont les modalités de paiement ?

Le journalisme imparfait : A propos des médias occidentaux et tunisiens et des « combattants étrangers » en Syrie

On peut considérer que certains préjugés sont, parfois, inévitables et nécessaires dans des discussions liées à l’actualité. Ils doivent, cependant, être propices au dialogue et à la réflexion, lorsque les sources sont fiables, et ne reflètent pas une intention de désinformation ou une lecture bornée de l’auteur, et totalement biaisé, telle que celle élaborée par la CNN, et repris sans sourciller par la plupart des médias. Ce qui pose, inévitablement, la complexe et sempiternelle question des origines des sources médiatiques.

L’islam n’interdit pas l’alcool, plutôt l’ivresse !

Le problème de notre religion, aujourd’hui plus que jamais, C’est qu’on l’appréhende avec autre chose que nos propres yeux. Pour certains, c’est avec les yeux de nos ancêtres et pour d’autres, avec les yeux des juifs et des chrétiens; et d’autres encore, avec ceux d’athées. Dans tous les cas, on ne fournit pas l’effort de l’objectivité en adoptant une attitude qui soit neutre, examinant l’islam en lui-même, d’une manière scientifique.