Avec 31,5% des voix aux élections européennes, l’extrême droite n’a jamais atteint un niveau aussi élevé sous la Ve République en France. Et la xénophobie grandissante touche les Tunisiens de plein fouet.

Avec 31,5% des voix aux élections européennes, l’extrême droite n’a jamais atteint un niveau aussi élevé sous la Ve République en France. Et la xénophobie grandissante touche les Tunisiens de plein fouet.
Le 24 avril 2022, Emmanuel Macron a été réélu président de la République pour un second mandat de cinq ans. Ce vote a empêché la candidate de l’extrême droite d’accéder au pouvoir et d’appliquer un programme particulièrement xénophobe. Toutefois, il faudra attendre les élections législatives pour avoir une idée plus précise sur la politique de l’Etat français pour le quinquennat à venir tant les propositions semblent divergentes. Cela concerne notamment les relations internationales.
Explosion de joie sur le Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel. Il est 20h quand on annonce la victoire d’Emmanuel Macron. Ses soutiens exultent. C’est en effet la première fois depuis 1965 qu’un président de la République sortant se fait réélire hors période de cohabitation. En empêchant Marine Le Pen d’accéder au pouvoir, les électeurs ont repoussé un programme ouvertement xénophobe. En revanche, la reconduction de Macron ne règle en rien le problème de la droitisation des politiques publiques, en particulier vis-à-vis des personnes issues de l’immigration postcoloniale.
Le Pen se targue d’interdire le voile islamique dans les espaces publics une fois élue président de la République Française au second tour. Or le matraquage médiatique électoral implique parfois de fâcheuses glissades politico-sémantiques. D’où l’intérêt d’un fact-checking historique.
Les résultats du premier tour des élections présidentielles françaises ont été conformes aux prévisions mettant à nouveau en compétition le Président Macron et Marine Le Pen candidate du Front National. Quelles sont les retombées possibles d’un tel changement sur le statut des maghrébins et autres africains en France ainsi que sur la politique étrangère française à l’égard de la rive sud de la Méditerranée ? Reste aussi à s’interroger sur les fondements historiques de la montée de l’islamophobie et de diabolisation dirigée contre les minorités arabes et africaines en France et plus globalement en Europe.
Définition préalable : Pour désigner la microscopique portion de la population tunisienne dont Maya Ksouri est à mon humble avis la parfaite caricature, il m’a fallu inventer un nouveau terme : « la micro-classe » de Tunisie. Je les nommerais aussi parfois dans mon texte les « self-hating Muslim » par effet miroir au terme « self-hating Jew » qui désigne chez nos cousins hébraïques ceux parmi les leurs qui osent critiquer la politique israélienne ou la chape de plomb que leur communauté abat sur ses individus.
Il y a essentiellement trois groupes qui votent pour Nidaa et pour Béji Caid Essebsi : les ex-RCD, ceux qui souffrent d’une phobie maladive de l’islam politique et enfin la bourgeoisie nostalgique de « la belle vie » sous ZABA.
Croix gammées, tags islamophobes et injurieux, têtes de cochon… Depuis le début de l’année 2013, 18 mosquées ont été profanées en France. Dernière en date : celle de la mosquée de Narbonne .
Certaines associations de l’immigration tunisienne ont publié un communiqué dénonçant des «provocations, insultes et violences verbales» prétendument commises à leur […]
Le petit succès facile de la fausse lettre ouverte de défense que vous avait envoyée Lina Dafour sur le site Nawaat, faisant référence à une lettre d’Olfa Riahi ainsi que les déclarations que vous avez faites au journal Le Monde d’aujourd’hui, m’ont fait réfléchir sur votre personne.
Aujourd’hui à Tunis, la section tunisienne d’Amnesty Internationale présentait un rapport sur l’islamophobie en Europe. Avec son rapport “Choice end prejudice : discrimination against Muslims in Europe” Amnesty International parle de la situation des musulmans d’Europe.
Caroline Fourest qui s’est régulièrement illustrée par sa stigmatisation des musulmans de France et qui écrivait en janvier 2004 : « La Tunisie, avec l’Egypte et la Turquie, seraient des démocraties officielles tenues d’une main de fer par l’armée », prétend aujourd’hui expliquer la démocratie aux Tunisiens.
En France, on n’a jamais entendu dire qu’il y avait « trop d’Auvergnats». Mais « trop d’Arabes et de Noirs », cela est courant. L’extrême-droite française et ses cousins en Europe en ont fait leur fonds de commerce depuis des décennies. Mais la xénophobie n’est pas confinée à ces marges vert-de-gris. […]
Chercheur au CNRS, Vincent Geisser est spécialiste de l’islam. Il vient d’être sanctionné par un « avertissement sans inscription au dossier » lors de sa récente convocation devant la commission de discipline de l’organisme de recherche scientifique, le 29 juin dernier. […]
Depuis l’incendie qui s’est déclenché, samedi matin, peu avant la prière de cinq heures, dans une mosquée près de Lyon, […]
Par ce post, je voudrai évoquer une affaire qui secoue la presse française. Il s’agit d’une histoire d’autocensure qui révèle les tabous et les interdits de la société française. Tout a commencé par le « renvoi » du polémiste et caricaturiste Siné du journal satirique Charlie Hebdo suite à un article jugé antisémite.