La nouvelle de l’élimination de Rahimi a suscité la polémique sur les réseaux sociaux, dans la mesure où sa mort avait déjà été annoncée en 2020. Or ce n’est pas la première fois que le ministère de l’Intérieur diffuse des informations contradictoires sur l’arrestation ou l’élimination de terroristes.
Ils font l’objet de descentes policières, de limitations de leurs déplacements et de contrôles sur leur lieu de travail. Amnesty International a relevé 30 mille Tunisiens dont les déplacements ont été restreints par le ministère de l’Intérieur depuis 2013. Une procédure menée secrètement, sans aucun fondement juridique, et sans que le public n’en soit informé.
Aprés le feu vert de l’administration sortante de Barack Obama pour établir une base secrète au Moyen-Orient, le Commandement des Opérations Spéciales de l’Armée américaine (JSOC) renforce sa mission antiterroriste à l’étranger. Le vendredi 25 novembre, le Washington Post annonce l’initiative du gouvernement américain qui vise à « élargir les pouvoirs de l’unité élite militaire pour chasser les combattants étrangers au niveau mondial ».
Lundi 10 octobre, l’Observatoire des droits et liberté en Tunisie tiendra une conférence de presse à Tunis pour présenter sa dernière campagne, lancée la semaine dernière, sous le slogan Laissez-moi vivre ! qui dénonce l’interdiction abusive à des centaines de personnes de circuler d’une ville à une autre.
A l’occasion du deuxième US-Africa Business Forum cette semaine à New York, le président Béji Caid Essebsi rassure les investisseurs américains sur ses victoires face aux défis du terrorisme et de la corruption. Pour sa part, le Secrétaire d’Etat John Kerry a remercié le gouvernement tunisien pour sa « coopération dans la lutte contre le terrorisme ». Derrière les mots de la diplomatie, se cachent les vrais enjeux.
Le « carnage de fête » niçois s’est soldé par 84 morts, dont la plupart des enfants, et 18 blessés très graves, d’après le dernier bilan officiel. Rajoutons les 130 morts de l’attentat de Paris et la boucle vicieuse est bouclée. Le bilan est macabre.
L’OTAN, c’est d’abord l’Amérique. Et l’Amérique, c’est le Grand-Satan. C’est simpliste ? Primaire ? Ce n’est pas dans l’air du temps ? Je m’en fiche, j’en reste là.
A travers une nouvelle opération maritime en Méditerranée et un centre de renseignement en Tunisie, l’OTAN s’engage à renforcer son rôle et ses partenariats dans « la lutte contre le terrorisme ». Plusieurs observateurs lisent autrement le communiqué de l’OTAN du 9 juillet 2016. Certains y voient une « militarisation de la misère » quand d’autres soulignent le désir d’implantation durable au sud de la Méditerranée et plus particulièrement en Tunisie.
Moins de 24 heures après l’attentat de Sousse (39 morts et 39 blessés) survenu le 26 juin 2015, le gouvernement avait annoncé treize mesures exceptionnelles pour éradiquer le terrorisme. Retour analytique point par point sur la lutte anti-terroriste. Pourtant, il semble que la stratégie n’évolue pas.
Est-ce que nous sommes vraiment devant un moment fondateur qui permet de construire une vraie unité nationale? Le fossé qui s’est creusé entre l’élite politique et une bonne partie du peuple tunisien depuis le départ de Ben Ali, les discours politiques qui ont régulièrement stigmatisé le Sud l’accusant de tous les maux de la Tunisie, la faillite des élites à apporter une réponse viable aux revendications de la révolution, l’accroissement des inégalités sociales, la corruption généralisée, etc. ; tous ces paramètres permettent-ils de croire que la guerre contre « Daech » est suffisante pour garantir la cohésion nationale et la stabilité du « modèle tunisien » ?
L’après-midi du 26 novembre 2015, le ministère de l’Intérieur communique l’identité de l’auteur de l’attentat ayant visé un bus de la garde présidentielle. Grâce à un test ADN, le 13e corps retrouvé sur les lieux de l’attaque est finalement identifié : Houssam Abdelli , résident à Daouar Hicher de la délégation de Manouba. Il avait été arrêté en août puis libéré pour manque de preuve.
Tunis, “capitale nécropole”, au terme d’une cinquième nuit de couvre-feu. A défaut d’être inventives, les mesures annoncées suite à la réunion d’urgence du Conseil supérieur de la sûreté nationale sont nombreuses. L’opposition dénonce leur orthodoxie, fustigeant un gouvernement Essid en permanence dans la riposte et la réaction.
Une démocratie est basée sur trois piliers : la protection des libertés, l’égalité des droits et des chances et la garantie du droit de choisir ses élus à travers des élections libres et régulières. Le terrorisme attaque la liberté et tache de montrer l’incapacité de l’État à la protéger. L’échec de l’État pourrait aider les terroristes à réaliser leur but : réprimer les libertés et instaurer l’injustice.
Il y avait un avant et un après attaque de Sousse en Tunisie, tout comme il y aura un avant et un après attaques de Paris en France. Ces deux massacres avaient été tous deux annoncés par deux attentats quelques mois auparavant. Ces coïncidences pourraient n’être qu’anecdotiques, si elles n’avaient pas des conséquences politiques qui confinent au mimétisme.
Consciemment ou inconsciemment, les grandes puissances doivent assumer jusqu’au bout leur responsabilité. Aujourd’hui le terrorisme touche plusieurs territoires, et aucun pays n’est à l’abri. C’est de la responsabilité des Etats de droit de se mettre en cause par apport à leurs politiques sécuritaires qui n’a pas était bonne.
Ce mémorandum d’entente a été signé le 20 mai dernier à Washington entre la Tunisie, représentée par Mohsen Marzouk et les Etats-Unis d’Amérique, représentés par John Kerry (Ministre des Affaires étrangères). Cette signature, sous le regard du président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi, a provoqué une vague de controverses. Ces discussions argumentées autour du mémorandum d’entente se sont focalisées sur deux questions : Quelle qualité attribuée à Mohsen Marzouk lui permet de signer tel convention ? Et sur quoi porte ce document ?
La difficulté à appréhender le terrorisme provient du chevauchement et l’enchevêtrement de ses causes dont l’identification est primordiale pour pouvoir trouver une stratégie de lutte dévastatrice de ce fléau ravageur qui non seulement prend de plus en plus de l’ampleur mais trouve du financement. Nous devons commencer par le combat contre le fanatisme religieux afin de sauver une jeunesse qui tombe proie dans les griffes de ses prédateurs car le capital humain est le plus important pour l’industrie de la mort.