Ministère de la Culture 39

Arts en Tunisie: la création asservie par l’establishment culturel

Il n’est pas anodin que Ben Ali ait voulu bâtir la Cité de la Culture dans les propensions et l’architecture que l’on connaît. C’est enfin dans l’ordre des choses que cette immondice soit achevée alors que celui qui était chargé par Ben Ali de l’achever sans jamais réussir à le faire à ce moment-là, Mohamed Zinelabidine, est aujourd’hui ministre de la culture. Ce n’est point une ironie de l’histoire : c’est la résultante de la lâcheté, de la compromission et de l’embourgeoisement généralisés de l’élite artistique et intellectuelle du pays.

Psycaricatures de -Z- : Mohamed Zinelabidine

Le ministre de la culture Mohamed Zinelabidine a créé la polémique en défendant, à l’Assemblée des Représentants du Peuple, les coupes budgétaires prévues par la loi des finances de 2018. Il a également défrayé la chronique en limogeant Moez Mrabet, le directeur du Centre Culturel International de Hammamet (CCIH) et Héla Ouardi, la directrice du département du livre au sein du ministère après sa transmission d’un dossier de corruption à la justice. Ancien propagandiste de Ben Ali, Mohamed Zinelabidine fait preuve d’un grand attachement à la culture politique dans laquelle il a baigné sous la dictature.

Edition en Tunisie : la faillite morale et éthique du système mise à nu

Dans une récente conférence de presse, Héla Ouardi, directrice du livre au ministère de la Culture, a présenté, preuves à l’appui, un cas de faux et usage de faux aux fins d’obtention de fonds publics de la part du président de l’Union des Editeurs Tunisiens assorti d’une tentative de corruption d’un auteur dans le but d’acheter son silence. Elle a déclaré en avoir informé son supérieur hiérarchique, le ministre de la Culture, qui aurait réagi en la destituant de son poste.

Festival de la Médina : Archaïsme, privilèges financiers et opacité ministérielle

La poussiéreuse politique culturelle tunisienne peine à renouveler le paysage musical. Des déséquilibres budgétaires, favorisant systématiquement la centralisation et le classicisme, mettent en lumière un verrouillage du secteur. Obsolète et opaque, il est quasiment la chasse gardée d’une élite établie. Enième illustration en cette 35ème édition du Festival de la Médina de Tunis.

Médias : Quand le ministère de la Culture se conjugue en ministère de l’Evénementiel

Le tapage médiatique autour de la démission d’Amel Moussa de la direction du Festival International de Carthage rappelle une tendance devenue norme au fil des années : La couverture des activités du ministère de la Culture renvoie l’image d’une institution dont la principale vocation est la production événementielle. Pourquoi autant d’intérêt pour cette vocation ? Est-il justifié ? A quel point cette image médiatique concorde-t-elle avec la réalité ?

Pour l’édition tunisienne

Karim Ben Smaïl dirige les éditions Cérès depuis bientôt 30 ans. Il dresse ici un tableau de l’état de l’édition en Tunisie, et tire plusieurs sonnettes d’alarmes. La principale étant le dysfonctionnement des mécanismes de soutien de l’Etat à l’édition :
« Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de quémander encore et toujours plus de subsides auprès d’un Etat en quasi-faillite, mais d’exiger que les budgets existants soient gérés plus sainement. Les deniers publics destinés à l’édition doivent faire l’objet d’une attention et d’un contrôle accrus, il y a péril en la demeure ».

Remerciements aux artistes de Kasserine

Cette photo qui, comme trop souvent les choses importantes, est passée largement inaperçue alors qu’elle dit l’essentiel. Notre révolution n’a pas été seulement une révolution des régions de l’intérieur. Mais la révolution des habitants de ces régions a été le ressort de sa radicalité. Elle a posé la question clé sans la résolution de laquelle aucune autre question fondamentale ne pouvait trouver sa solution. Voilà ce que dit en creux la banderole des artistes kasserinois.

Mohamed Zinelabidine, ministre de la Culture : le passé qui ne passe pas

Depuis sa nomination ministre de la Culture, Mohamed Zinelabedine est sujet de critiques de la part de plusieurs artistes et acteurs culturels. Son passé politique, ses compétences dans le domaine de la culture ainsi que ses alliances politiques actuelles posent problème. Une pétition « Contre les sinistres de la Culture : pour une politique culturelle qui tranche avec la propagande » a été signée par des centaines de figures de la scène culturelle et artistique.

Culture : Les festivals « internationaux », un mensonge d’Etat

Le qualificatif « International » est accolé à près d’une dizaine de festivals d’été publics. Un branding trompeur puisqu’aucune de ces manifestations n’a vraiment ce caractère. De quoi en faire une sorte de publicité mensongère éludant l’échec du ministère de la Culture à réaliser un des objectifs de ces manifestations : l’attractivité mondiale censée accroitre la visibilité de la culture tunisienne à l’échelle internationale et, sur le plan économique, promouvoir la destination Tunisie.

La colère gronde contre Mokded Shili

Le 17 décembre, Halim Yousfi, musicien et chanteur, a été empêché par la police touristique de chanter dans un restaurant de la Goulette. Selon l’artiste, les policiers ont interdit à son groupe de chanter faute de cartes professionnelles. Conduits au poste, Halim et ses amis ont été relâchés mais leurs équipements ont été confisqués. A l’origine de cette bavure, Mokded Shili, président d’un syndicat minoritaire. Depuis, la colère gronde dans le milieu musical.

La Cité de la Culture : L’archipel des manœuvres douteuses

Entamé en 2006, les premières prévisions d’achèvement du projet sont prévues pour la date d’août 2008. Elles sont reportées pour la fin du premier semestre 2009. L’inauguration officielle de l’édifice devait se tenir le 7 novembre de la même année, date de la célébration du Changement et la réélection du Président déchut pour un nouveau mandat 2009/2014. Depuis, le projet n’a jamais cessé de changer de date d’achèvement, de 2009 à 2010, puis 2011 et enfin pour 2018.

Mais qu’est-ce qui s’est passé exactement pour que les travaux d’exécution dudit projet trainent en longueur ? Historique et état des lieux…

Situation chaotique au ministère de la Culture : le syndicat qui s’impatiente devant le mutisme des décideurs.

L’ensemble des syndicats de la culture a observé le 9 juin 2015 une grève générale pour protester contre la lenteur du ministère de la Culture à concrétiser ses promesses de réforme. Les structures syndicales prévoient une prochaine grève générale du 9 au 11 juillet prochain et un sit-in le 10 juillet devant l’amphithéâtre de Carthage.

Décision de fermeture d’un autre espace culturel à Tunis

Après le drame de l’espace « Mass’art » qui a fermé ses portes, dernièrement, sous la menace de la police, l’espace culturel « Whatever Saloon » rejoint la liste des espaces alternatifs disparus avec le consentement ou la volonté du pouvoir. En effet, le 13 mai 2015, le ministère de l’Intérieur décide de fermer l’espace définitivement et sans préavis. Des militants appellent à un rassemblement vendredi 29 mai devant le gouvernorat de Tunis pour contester la décision de fermeture de l’espace.