Ministère de l’Intérieur 94

Assignation à résidence sans recours

Le sort des assignés à résidence dépend donc du bon vouloir du ministère de l’Intérieur. En s’abstenant de les inculper, puis en les plaçant sous un régime de strict contrôle, notamment de résidence surveillée, le pouvoir accroît l’autorité de l’exécutif et court-circuite la justice.

Clash entre la Justice et le ministère de l’Intérieur

L’après-midi du 26 novembre 2015, le ministère de l’Intérieur communique l’identité de l’auteur de l’attentat ayant visé un bus de la garde présidentielle. Grâce à un test ADN, le 13e corps retrouvé sur les lieux de l’attaque est finalement identifié : Houssam Abdelli , résident à Daouar Hicher de la délégation de Manouba. Il avait été arrêté en août puis libéré pour manque de preuve.

Mort de Houssem Saidi en Algérie : Crime ou suicide, une affaire qui impose interrogation

Le 16 juillet 2015, vers 19h30, Houssem Saidi journaliste en freelance a été retrouvé mort à Alger Centre par les autorités algériennes. Le 20 juillet, le corps de Houssem Saidi a été rapatrié en Tunisie après une première autopsie algérienne. Il a été conduit par la suite à l’hôpital Charles Nicoles, où a eu lieu une seconde autopsie. Le lendemain, au cimetière du Djallez, des centaines de personnes ont assisté à l’enterrement du jeune tunisien mort dans des circonstances suspicieuses. Soupçonné d’être victime d’un meurtre prémédité, cette thèse est rapidement écartée par les services de sécurité algérienne.

Plans d’Investissement Communaux : Vers une prise de décision plus inclusive

Du 04 au 16 juin dernier, le Programme d’Appui à la Société Civile (PASC) et l’Unité de Gestion du Projet PIC participatif du ministère de l’Intérieur ont organisé la formation du premier groupe de facilitateurs dans le cadre du Plan d’Investissement Communal (PIC) sur le grand Tunis. Pendant plus de 10 jours, ces jeunes de la société civile ont été le premier groupe à être formé afin de devenir le lien entre la commune et les citoyens.

Attentat de Sousse : Des défaillances aggravées par les versions hurluberlus des officiels !

Les faits sont têtus. Alors que le procès de l’assassinat de Chokri Belaïd vient d’être reporté et qu’aucun crime terroriste n’est prêt d’être jugé, l’attaque de Sousse révèle son lot de défaillances sécuritaires et politiques. Quatre ans après les affrontements de Rouhia, il semble que plus l’insécurité s’amplifie et plus l’institution sécuritaire s’opacifie.

Tunisie : Etat minimum et 3e génération du Jihad

L’armée des invisibles est horizontale, sans hiérarchie, et se propage de façon omnidirectionnelle. Auto-radicalisés à domicile, ou radicalisés à distance depuis la Syrie ou l’Irak, ces individus ciblent désormais l’ennemi proche, « le Tyran » (Taghout en Arabe). La Tunisie, jadis ménagée par les jihadistes comme terre de prédication (ardh el Daawa), s’achemine vers le statut peu envié de domaine de la guerre (dar el harb) à la faveur de la folie meurtrière de daech.

Plans d’investissements communaux et participation citoyenne : le rôle crucial du facilitateur

Le rôle du facilitateur externe sera crucial dans la participation citoyenne au plan d’investissement communal. En effet, c’est de lui qu’émanera cette participation citoyenne aux projets de la commune. Son rôle, ses attributions, et les mécanismes dans la prise de décision sont consignés dans un « guide de la participation citoyenne aux investissements communaux » élaboré par des experts du ministère de l’Intérieur. Ce guide est malheureusement encore indisponible. Selon nos informations, bien que sa rédaction soit terminée, il n’a pas encore été signé par le ministre de l’Intérieur. Il sera probablement rendu public avant le début du Ramadan, juste avant de sélectionner et de former les futurs facilitateurs.

Décision de fermeture d’un autre espace culturel à Tunis

Après le drame de l’espace « Mass’art » qui a fermé ses portes, dernièrement, sous la menace de la police, l’espace culturel « Whatever Saloon » rejoint la liste des espaces alternatifs disparus avec le consentement ou la volonté du pouvoir. En effet, le 13 mai 2015, le ministère de l’Intérieur décide de fermer l’espace définitivement et sans préavis. Des militants appellent à un rassemblement vendredi 29 mai devant le gouvernorat de Tunis pour contester la décision de fermeture de l’espace.

Les sages bourreaux et tortionnaires de Ben Ali reviennent pour « corriger » la révolution

Quatre ans après le départ de Ben Ali, la Tunisie n’arrive, toujours, pas à tourner la page de la dictature policière. Juste la semaine dernière, la presse nationale s’est félicitée du retour en force d’Ali Seriati, l’homme de confiance de Ben Ali et le patron de sa garde présidentielle. Lors d’une cérémonie d’hommage aux anciens cadres du Ministère de l’Intérieur, l’Union Nationale des Syndicats des Forces de l’Ordre annonce la création d’un conseil des « sages » cadres du Ministère de l’Intérieur.

Sécurité nationale : Les médias tunisiens sont-ils assignés à la normalisation ?

Avec la guerre ouverte contre le terrorisme, les écarts déontologiques et éthiques des médias ne se comptent plus. Cependant, le traitement médiatique de l’attentat du Bardo constitue un cas d’école qui permet de mesurer l’ambigüité des relations entre médias et pouvoir. Ainsi, l’effet déclencheur du discours sécuritaire a-t-il mobilisé des catégories juridiques et policières construites, pendant des décennies, sous une dictature immunisée par la menace terroriste. Dans quelle mesure la régulation peut-elle contenir ce retour à la normalisation ?

Conférence sur les stratégies de lutte contre le terrorisme : entre attentisme des uns et virulence des autres !

Le samedi 14 Mars dernier s’est tenue à l’Hôtel Golden Tulip El Mechtel de Tunis une conférence sur les stratégies de lutte contre le terrorisme. Organisée par l’Association Tuniso-Euro-méditerranéenne des Jeunes, cette conférence a été l’occasion de regrouper les principaux intéressés par la question de lutte contre le terrorisme à savoir le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Justice, le syndicat des Forces de la Sureté Tunisienne ainsi que la société civile et les journalistes.

Sit-in contre la torture : Où sont passés les politiques et les militants ?

Venues de Mallassine, Bab Jedid, Jebal Ahmer, Sidi Hssine et Sijoumi, les familles des victimes sont issues d’une classe sociale très fragile. D’après Radhia Nasraoui, les victimes de la maltraitance policière sont souvent les plus démunis. Elles sont, en majorité, des femmes qui exposent le drame d’un fils, d’un mari ou d’un frère. Leur point commun, selon Emna Guellali, présidente de Human Rights Watch en Tunisie, est l’impunité des policiers qui pratiquent la torture.

Nawaat au ministère de l’Intérieur pour une interview à propos de la police de proximité.

À peine sortis du ministère en question, que l’on s’est égaré dans une ruelle adjacente. Soudain, un policier enrage en nous voyant perdus dans les parages du ministère, nous tenant des propos vulgaires, insultants et menaçants. Ne prêtant même pas attention à nos excuses et à nos questions afin de quitter cette lugubre ruelle. L’air hargneux et la bouche écumeuse, il ne cessa de nous sommer violemment de déguerpir. Comme quoi, il n’aura fallu que quelques instants à une seule personne pour ruiner un travail et un discours […]

Médias, sécurité et terrorisme en Tunisie : le pacte scélérat.

Alors même que le nouveau projet de loi relatif à la lutte antiterroriste et blanchiment d’argent, qui est débattu en ce moment même à l’ANC, certains redoutent que les procédures antiterroristes, à l’instar de celles de 2003, ne contaminent le droit commun en généralisant la notion de «formation d’un gang», « trouble à l’ordre public » et « violence contre la police » , étendant, ainsi, les pouvoirs déjà excessifs de la police. Les terroristes auront, alors, atteint leur objectif majeur en accélérant le retour définitif à la case départ !