Les événements qui se précipitent dans notre pays mettent chaque jour davantage l’accent sur une vérité incontournable : il nous faut non pas une démocratie formelle relevant de la pensée classique, mais une démocratie réelle, donc plurielle, car capillarisée à l’échelle nationale.
La Polit-Revue : « Une sortie de crise, c’est combien ? »
Alors que l’opposition continue de mener des actions à caractère essentiellement symbolique, le marasme politique est toujours de mise, 5 semaines après l’assassinat de Mohamed Brahmi. Nous sommes le 1er septembre, et le cataclysme promis par l’opposition n’a pas eu lieu.
La campagne « Dégage » continue, l’impasse politique se maintient
L’opposition maintient la pression de la rue pour demander une dissolution immédiate. Un ultimatum a été pourtant lancé le 31 août par le Front de Salut National, date à laquelle le gouvernement doit démissionner.
Déclaration d’Ali Laârayedh : Les sympathisants d’Ansar al-Charia ripostent
Le chef du gouvernement Ali Laârayedh s’en est pris aujourd’hui mardi 27 août lors d’une conférence de presse à Ansar al-Charia, en déclarant : « Nous avons décidé de classer Ansar al-Charia comme une organisation terroriste. » Sur les réseaux sociaux, les réponses des sympathisants d’Ansar al-Charia n’ont pas tardé.
« Que ne peut la frayeur sur l’esprit des mortels ? »
Aujourd’hui, il est question, en Tunisie, d’âge adulte de la démocratie, appelé à rompre avec les enfantillages des extrémistes de tous bords, auteurs réels ou putatifs des drames et des tragédies.
La Polit-Revue : la lutte finale ?
La semaine politique s’ouvrait sur une note insolite. Lundi, le mystère du « 3ème homme » est élucidé. Les effets personnels remarqués sur la table parisienne autour de laquelle se sont assis Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi appartiennent au milliardaire Slim Riahi. La crise politique se « peoplise ».
L’UGTT, entre médiation et partenariat (partie I)
Des voix s’élèvent parmi la majorité pour demander l’arbitrage de l’UGTT ; d’autres parmi l’opposition la considèrent comme un partenaire à part entière dans le jeu politique tunisien. L’UGTT serait-elle apte à jouer ce rôle de médiation, comme le souhaite le Cheikh Rached Ghannouchi ?
Les slogans sont-ils innocents ?
Le poids des mots, en apparence évidents, se reporte sur ceux qui les ont adoptés, sans avoir pris la précaution de leur en accoler d’autres qui auraient joué le rôle de garde-fous. L’expérience politique se fait nécessairement au travers de crises et de réponses aux questions qu’elles posent, mais elle ne devient positive que si elle est critiquée et analysée. Autrement, le risque de fuite en avant est le plus grand qu’affronte un mouvement qui s’appuie, ou veut s’appuyer sur une grande mobilisation populaire.
« Sus à l’extrême gauche athée » ? : Voilà donc la « nouvelle » trouvaille d’Ennahda
Comme à son habitude, Ennahda, au lieu de répondre et de tenter de résoudre le ou les problèmes qui se posent, cherche toujours une échappatoire en désignant un nouvel ennemi. On pourrait presque appliquer cette maxime qui dit : « Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». Mais je laisse à chacun le soin d’imaginer qui est le sage et qui est l’idiot.
Après l’alliance avec l’Union pour la Tunisie, brouille au Front populaire
Une brouille entre une formation du Front populaire et les autres organisations membres éclaire sur le malaise au sein de la coalition de gauche révolutionnaire. Le sujet de discorde est l’alliance avec l’Union pour la Tunisie.
Débloquer la Tunisie
Plusieurs propositions ont vu le jour de part et d’autre, et restent ignorées ; ce qui montre à l’évidence que les partenaires politiques ont perdu l’art et la manière de s’écouter mutuellement. Comment faire pour restaurer la confiance entre tous les acteurs sans aucun a priori ni condition préalable ?
Pourquoi il ne faut pas constituer un gouvernement d’union nationale
Ainsi donc, après que le peuple (soi-disant légitimement représenté à la Kasbah) a « voulu une Assemblée Constituante », le peuple (maintenant soi-disant légitimement représenté au Bardo) « voudrait un gouvernement d’union nationale » ?
Pour une alliance démocratique
Comme beaucoup de mes concitoyens, j’appelle donc à la formation d’une grande « Alliance démocratique », qui viendrait concrétiser une troisième voie, une alliance qui regrouperait tous les partis (Alliance démocratique de Hamdi, Tak, CPR, etc.) qui sont en dehors de l’alliance Nidaa-Jabha, et en dehors du parti Ennahdha.
Quand l’Histoire recule par le bon côté
Deux cent cinquante mille ? Cent cinquante mille ? Peu importe les chiffres ; nul ne peut contester l’ampleur extraordinaire de la mobilisation nationale qui s’est exprimée hier soir au Bardo. Une logistique impressionnante, de mystérieuses sources de financement, des complicités suspectes, certes. Mais seuls le ressentiment, la mauvaise foi ou un aveuglement volontaire peut prétendre que le rassemblement d’une foule aussi nombreuse à l’échelle de la Tunisie procède simplement de la manipulation.
La Polit-Revue – Tunis : Le Caire, comme si vous y étiez
Libre de tout vivre », disait le slogan de l’ONTT. « Y compris le scénario égyptien », serait-on tenté d’ajouter. A Tunis cette semaine, l’accélération des évènements et l’émulation avec le Caire sont telles que de nombreux médias se sont emmêlés les pinceaux entre les Places : la Kasbah est prise pour Rabia al Adawiyya et le Bardo est confondu avec Place Tahrir.
La Polit-Revue : Le Républicide
La République et le vivre ensemble peuvent-ils endurer un deuxième assassinat politique non élucidé ? Moins de 6 mois après le meurtre de Belaïd, cette fois c’est un « élucide » qui vient ébranler la foi en un processus de transition déjà bien mal en point, au pire moment qui soit. Mohamed Brahmi est mort sous les balles de la lâcheté, qu’elles soient celles du mercenariat ou du « mandat divin ».
La Polit-Revue : La Troïka en démineur pour éviter le scénario égyptien
On pourrait presque en douter, mais en ce mois de léthargie ramadanesque, la classe politique tunisienne ne fait pas que […]
La Polit-Revue : Nidaa Tounes en a rêvé, l’Egypte l’a fait
Il est toujours délicat de commenter de grandes mutations historiques sans le recul nécessaire à cet exercice. Il est encore plus difficile de réagir à chaud face à un évènement majeur aussi complexe que le « Tamarrod » égyptien et ses répercussions sur le paysage politique tunisien, les destinées des deux pays étant intimement liées depuis les révolutions de 2011.