La question peut sembler provocante, compte tenu du discours souverainiste de Kais Saied. Mais les faits sont têtus. A bien des égards, Carthage paraît s’ancrer dans le giron occidental, en mettant au moins partiellement en œuvre la politique préconisée par le FMI.
Reportage : A Ferjaniya, préserver les semences locales coûte que coûte
Dans le petit village de Ferjaniya, les agriculteurs semblent avoir échappé à l’importation massive, dans les années 80, des semences hybrides. Ici, les semences locales circulent depuis toujours. Et c’est visible à l’œil nu. Reportage.
Homrane community : un autre possible dans les montagnes de Ain Drahem
Qui n’a jamais entendu, dans son entourage, ce désir de tout plaquer et d’aller cultiver son potager à la montagne ? Une communauté nichée à Homrane, du côté d’Ain Drahem, a fait de ce désir une réalité. Et le travail accompli en 3 ans est titanesque.
Les graines paysannes en Tunisie, un enjeu de souveraineté nationale
Face à une réglementation qui favorise les semences hybrides et les pressions des lobbies semenciers industriels, défendre la liberté d’accès et de reproduction de semences, pour préserver la biodiversité et l’autonomie alimentaire des populations, est devenu une nécessité pour de nombreux agriculteurs. Dans un contexte marqué par la sécheresse et la crise alimentaire internationale, il s’agit désormais d’un enjeu de souveraineté alimentaire nationale.
Souveraineté alimentaire en Afrique du Nord : les ravages du Covid-19
La pandémie et la récession qui l’a accompagnée ont eu un effet dévastateur sur les revenus et les moyens de subsistance des travailleur∙euse∙s dans la région MENA. Les femmes ont été particulièrement exposées en raison du rôle qu’elles jouent dans le travail productif et de leur relative marginalisation dans la société. C’est ce qu’affirme une étude publiée par le Transnational Institute et le Réseau Nord Africain de Souveraineté Alimentaire. En voici une synthèse.
La caisse de compensation, un casse-tête tunisien
« Les familles aisées bénéficient en moyenne d’une subvention de 89 dinars par individu, contre 68 dinars pour les familles pauvres », déclare le rapporteur de la commission des finances au parlement. Sauf que malgré ses dérapages et ses dysfonctionnements, « la compensation est la pièce maîtresse » du modèle économique tunisien, souligne l’économiste Abdeljalil Bedoui.
Réforme des subventions du pain en Tunisie : pas de baguette magique
Selon l’Institut National de la Consommation (INC), 900.000 unités de pain sont jetées au quotidien, soit une perte de 100 millions de dinars annuellement. Durant Ramadan, la consommation de pain augmente de 135%. Au-delà d’un gaspillage de plus en plus coûteux pour les contribuables, les défaillances de la Caisse Générale de Compensation et la dépendance alimentaire du pays, devenues insoutenables, impactent directement producteurs et consommateurs.