Une brouille entre une formation du Front populaire et les autres organisations membres éclaire sur le malaise au sein de la coalition de gauche révolutionnaire. Le sujet de discorde est l’alliance avec l’Union pour la Tunisie.

Une brouille entre une formation du Front populaire et les autres organisations membres éclaire sur le malaise au sein de la coalition de gauche révolutionnaire. Le sujet de discorde est l’alliance avec l’Union pour la Tunisie.
Deux cent cinquante mille ? Cent cinquante mille ? Peu importe les chiffres ; nul ne peut contester l’ampleur extraordinaire de la mobilisation nationale qui s’est exprimée hier soir au Bardo. Une logistique impressionnante, de mystérieuses sources de financement, des complicités suspectes, certes. Mais seuls le ressentiment, la mauvaise foi ou un aveuglement volontaire peut prétendre que le rassemblement d’une foule aussi nombreuse à l’échelle de la Tunisie procède simplement de la manipulation.
Depuis sa création en octobre 2012 et le formidable élan d’adhésions en son sein de tous les révolutionnaires qui ne voulaient voir la révolution tunisienne confisquée, jamais le Front Populaire n’a été autant menacé de dislocation à cause d’un brouillage de son message initial : « ni Nahdha, ni Déssétéra ».
Le propre du processus de la transition vers la démocratie c’est la concrétisation des droits de l’Homme qui sont considérés comme « un pilier ontogénique au processus démocratique » Dès lors, le projet de loi de l’exclusion politique qui va conduire à la privation de milliers de personnes, de citoyens de leurs droits politiques, peut être jugé comme en totale contradiction avec ces valeurs universelles.
Lors des manifestations qui ont appelé à la chute du régime de Ben Ali, deux établissements de la Capitale ont été ciblés : d’abord l’établissement du Premier ministère symbole de despotisme et de tyrannie et ensuite le siège officiel du parti au pouvoir à savoir le Rassemblement Constitutionnel Démocratique. La révolution suppose une rupture avec un passé pénible et une transition vers l’établissement de la démocratie. Cette rupture s’attaque au niveau institutionnel mais aussi juridique et politique.
Le scénario paraissait au départ fort improbable. Impensable même ! Mais les jours passant, ses contours se mettent pourtant peu à peu à se préciser. Et il apparaît alors clair qu’un tel scénario a bien été pensé, réfléchi, et mis à exécution à grands renforts de ‘liquidités’.
Lors des manifestations qui ont appelé à la chute du régime de Ben Ali, deux établissements de la Capitale ont été ciblés : d’abord l’établissement du Premier ministère symbole de despotisme et de tyrannie et ensuite le siège officiel du parti au pouvoir à savoir le Rassemblement Constitutionnel Démocratique. La révolution suppose une rupture avec un passé pénible et une transition vers l’établissement de la démocratie. Cette rupture s’attaque au niveau institutionnel mais aussi juridique et politique.
M. Essebsi et ses alliés savent d’avance qu’ils perdront les prochaines élections, quelque soit le bilan du parti religieux.Comment peuvent-ils gagner avec un discours creux face à 6000 mosquées,un discours religieux et populiste, un traumatisme profond de la mafia du rcd et AlJazeera ?
Dans ce troisième chapitre de l’entretien avec G. Naccache, on s’attaque aux piliers du système Ben Ali. Selon l’ex militant de perspective, si “le RCD aurait défendu le régime, la révolution aurait été provisoirement battue, avec ou sans Facebook.”
Le RCD, officiellement dissous le mercredi 9 mars 2011, reste au banc des premiers accusés contre révolutionnaires. Dans ce deuxième chapitre de notre entretien avec Gilbert Naccache, l’ex-militant du mouvement de la gauche radicale tunisienne « Perspectives », on s’est penché sur le délitement de l’ex-Parti unique sous le régime de Ben Ali.
« Nous risquons d’être le pays des occasions perdues » déclarait il y a six mois Rached Ghannouchi sur les écrans de la télévision nationale. Il semble avoir décidé d’auto-réaliser sa propre prophétie ! Il semble résolument déterminé, coûte que coûte, à débarquer au panthéon des destructeurs d’espérance. Libre à lui ! Mais sans nous.
La semaine politique qui vient de s’écouler pourrait être celle des indésirables. Tandis que la crise des grèves de la faim parmi les détenus salafistes reposait avec insistance la question du vivre ensemble, Ennahdha passait à l’offensive contre les ex RCDistes, près de 22 mois après la révolution, et le nom de Slim Chiboub, interdit d’antenne, se trouvait associé à la liberté d’expression
Un an après les premières élections démocratiques, la situation en Tunisie reste assez mitigée mais l’échiquier politique commence à s’éclaircir petit à petit. Nidaa Tounes est en phase de devenir la principale alternative au parti islamiste Ennahdha. Le front populaire, une union de partis d’extrême gauche, quant à lui veut s’imposer en tant que troisième alternative.
Manipulation, calomnie, mensonges à répétition, telle semble être la seule devise de ceux qui nous gouvernent. Le gouvernement et la troïka avec cette attitude sont entrain de creuser leur propre tombe. Croient-ils réellement pouvoir tromper les gens avec ces petites manigances et ficelles bien connues?
La relation entre la gauche tunisienne et le Rcd ne date pas d’aujourd’hui. C’est une vieille histoire d’amour qui resurgit au gré des évènements. Elle a toujours été perceptible sous plusieurs aspects. Longtemps amenée à vivre dans la clandestinité, elle refait surface après la révolution.
Le tunisien moyen qui croule sous ses problèmes quotidiens, se trouve dans l’obligation de faire un choix décisif pour l’avenir du pays. Sauf qu’il est face à un jeu politique truqué, où la sentence de la dictature est donnée. Le condamné aura seulement le droit de choisir son bourreau: Ennahdha ou le RCD.
Chassés par la grande porte, ils reviennent par la petite fenêtre. Ils ne sont plus RCDist, mais destouriens et bourguibistes. En fait ils ne sont ni les uns ni les autres. Les destouriens étymologiquement les personnes attachées au Destour, à la constitution : la loi fondamentale qui organise les pouvoirs et garantit les libertés fondamentales subsidiairement les personnes adhérents au parti qui lutte pour le recouvrement de la souveraineté nationale en partant de son attachement au Pacte Fondamental de 1857. […]
Par Dr Ahmed Chebbi- Apres l’embrasement du pays le 14 Janvier 2011, ces centaines de milliers de «bénéficiaires» se sont retrouvés du jour au lendemain livrés à leur sort. Grâce à leur légendaire instinct de survie et d’adaptation, plusieurs d’entre eux se sont d’abord tournés vers des valeurs «sûres» du rcdisme, comme ferait un bon trader à l’aube d’un crash boursier, en choisissant de voter pour Hechmi Hamdi ou divers partis dits « destouriens ».