Lors d’une conférence de presse, tenue aujourd’hui, mercredi 13 juillet 2016, au siège du Syndicat des journalistes (SNJT), les militants de Manich Msameh rappellent que par le projet de loi sur la réconciliation économique et financière, le président de la République, Béji Caid Essebsi, « insiste à trahir les revendications et valeurs de la révolution ». Ils lancent un appel à manifester ce vendredi, 15 juillet.
Cette fois-ci, c’est avec le juge Ahmed Soueb que nous avons choisi d’évoquer les problèmes de la Justice tunisienne, de la lutte contre la corruption et, plus généralement, de la bonne gouvernance, aussi bien celle de l’État que celle de l’administration de la Justice. Président de Chambre de cassation au sein de la juridiction administrative, il compte parmi les mieux placés pour stigmatiser les insuffisances de l’appareil judiciaire tunisien.
Longtemps, je me suis demandé comment comprendre la dignité. Pourquoi préférons-nous mourir de faim que de honte ? Pourquoi la faim peut-elle provoquer des grèves, des révoltes, des émeutes, des insurrections mais jamais des révolutions ? Pourquoi une révolte ou une émeute ne devient révolution qu’à la condition de dépasser ses raisons premières pour les intégrer dans une volonté collective de dignité ? Pourquoi les révolutions, toutes les révolutions, la nôtre comme celles qui l’ont précédée et suivie, et celles qui viendront, sont-elles des révolutions de la dignité ?
Tunis, 1er juillet 2016. Un an après l’initiative présidentielle proposant le projet de loi relatif à la réconciliation économique, et malgré la forte opposition suscitée part la société civile et l’opinion publique, le projet de loi vient d’être inscrit en priorité à la Commission de la législation générale au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple. Il est donc permis de s’interroger sur les priorités nationales en matière de reformes institutionnelles nécessaires à la transition vers la démocratie et l’Etat de droit.
Mercredi 29 juin 2016, la Commission de législation générale de l’ARP devait examiner le projet de loi sur la réconciliation économique et financière. Surpris, les députés ainsi que les médias ont découvert, hier, que la présidence de la République, maintien sa première proposition de projet de loi déposé le 14 juillet 2015 et qui a soulevé une grande polémique au sein du parlement et l’opposition ferme de la société civile appuyée par le rapport de la Commission de Venise.
Face à un Slaheddine Jourchi hésitant et empathique, Slim Chiboub a trôné lors du dernier numéro de « L’invité d’Attessia », diffusé vendredi 20 mai. Présenté d’une manière mensongère et valorisante, le gendre de Ben Ali y a été introduit, à tort, comme un « homme politique ». Dos tourné aux faits, Jourchi a servi du sensationnalisme à volonté.
Mercredi 27 avril, des familles des martyrs et des membres du mouvement Manich Msamah ont été interdits d’accès au séminaire « la réconciliation comme choix stratégique pour la consolidation de l’union nationale ». Depuis quelques jours, les lobbys de la réconciliation économique reviennent à la charge. Tenus à huis-clos, traités complaisamment par les médias dominants, leurs séminaires reprennent un même son de cloche, comme au bon vieux temps.
Nawaat publie en exclusivité un extrait de La promesse du printemps de Aziz Krichen. Opposant sous Bourguiba et Ben Ali, il a connu les prisons du régime et a été contraint à l’exile. En janvier 2012, il est nommé ministre-conseiller à la présidence de la République avant de démissionner en mai 2014. Acteur et analyste de la transition, Krichen alterne sur 430 pages le témoignage direct et l’examen distancié, loin des règlements de compte. Dans les bonnes feuilles publiées par Nawaat, l’auteur s’arrête sur l’un des écueils majeurs de la transition : la corruption.
Sophie Bessis animera un débat avec l’auteur à la foire du livre du Kram, aujourd’hui samedi 2 avril.
Ahmed Néjib Chebbi, Mohamed Nouri Jouini, Mondher Zenaidi, Mehdi Jomâa, Mongi Hamdi, et Mansour Moalla ont été reçus au Palais de Carthage la semaine écoulée. derrière les apparences de sagesse et de consensualisme, les dessous de ces tractations révèlent qu’une présidence rancunière s’entête à appliquer bientôt les mêmes recettes libérales récemment rejetées par une majorité de Tunisiens.
Une récente étude de la banque mondiale rapporte en effet que plus de 40 portefeuilles d’actions et d’obligations, 367 comptes en banques et environ 400 entreprises, dont certaines n’opèrent pas en Tunisie, 220 entreprises étroitement liées à la famille du dictateur, sont issus d’un enrichissement scandaleux.
Durant cette 104e session qui s’est tenue les 23 et 24, la CV avait à examiner (parmi les 28 points à l’ordre du jour concernant divers pays) deux avis, l’un se rapportant au projet de loi organique relative à la Cour Constitutionnelle présenté par l’ARP et l’avis sur le projet de loi sur la réconciliation économique présenté par l’IVD.
Samedi 17 octobre, le mouvement Manich Msamah a organisé un rassemblement à l’avenue Habib Bouguiba entre 13h et 16h. Après le silence d’un mois, cet évènement renoue avec la rue et s’adresse aux tunisiens pour les avertir sur les dangers du projet de loi sur la réconciliation économique et financière. Des centaines de citoyens ont signé la pétition de Manich Msamah qui appelle au retrait du projet de loi.
Avec le prix Nobel de la paix attribué au Quartet, c’est l’ensemble de la société civile tunisienne, souvent auteur d’actes parmi les plus civilisés de la planète, y compris face à la violence, que nous voyons ainsi honorée. Et nous ne pouvions rendre un meilleur hommage à une telle société civile, autrement qu’en rapportant sur ce qui nous semble relever d’une protestation pacifique, d’un civisme exceptionnel. […]
La valse des experts venus à la rescousse du controversé projet de loi sur la «réconciliation économiques» se poursuit. Diffusé en direct vendredi 18 septembre à 21h sur la Watania 1, le talk-show Wa lakom sadid al-nadhar [A vous de juger] s’est intéressé à la question. Deux invités y ont été présentés sous faux pavillon. L’équilibre apparent de l’émission s’est rapidement écroulé.
Après le blackout du JT de la Watania sur la campagne «Manich msemah» et la dérive propagandiste partisane de Zitouna Tv, c’est au tour des expertises tendancieuses d’être invitées à défendre le projet de loi sur «la réconciliation nationale». Focus sur le premier numéro de la nouvelle saison d’«Al-Yawm Al-Thamen» sur El Hiwar Ettounsi tv.
«#Menich_Msama7 » (Je ne pardonne pas) est un slogan comme un autre, né d’un mouvement citoyen qui s’inscrit au sein d’un long processus révolutionnaire. Pourquoi révolutionnaire ? Parce que désormais les citoyens ont un réel droit de regard sur les institutions de l’Etat (présidence de la république, présidence du gouvernement, Assemblée des représentants du peuple ). Ils ne lâcheront pas ce droit durement acquis.
La première semaine de la campagne #Manich_Msamah a été marquée par la violence policière, prétextée par l’état d’urgence. Les rassemblements ont été violemment dispersés ou avortés par l’arrestation des organisateurs, comme à Sfax, au Kef, à Sidi Bouzid, à Sousse, à Tunis… surtout avec la propagation de la vague protestataire dans plusieurs villes et la détermination des organisateurs à maintenir la manifestation nationale du 12 septembre à Tunis.
Street Poetry et Zwewla ont organisé, vendredi 18 septembre, à 18h, une rencontre artistique à l’espace culturel Mass’Art dans le cadre de la campagne Manich Msamah. Se sont reproduits sur scène, les groupes Khatt , Fn’Art , Rap Mass’Art , Marwen Meddeb, Taieb Bouallag et de jeunes slameurs de Street Poetry. Devant l’espace, les tagueurs de Zwewla qui ont eu maille à partir avec la justice, annoncent la couleur avec un graffiti illustrant le slogan du mouvement Manich Msamah. Premier événement artistique sera suivi par d’autres événements culturels dans les régions, selon les organisateurs.