Depuis la révolution tunisienne, il est peu de réalité aussi essentielle et aussi sujette à disputes que la liberté. Les discours qui la nient ne manquent pas et les oppressions qui la bafouent sont légion.

Depuis la révolution tunisienne, il est peu de réalité aussi essentielle et aussi sujette à disputes que la liberté. Les discours qui la nient ne manquent pas et les oppressions qui la bafouent sont légion.
C’est en réaction aux agressions subies par les artistes que le « Mouvement Culturel Révolutionnaire » (MCR) a vu le jour. Ce 6 juillet, le Kef n’a pas pu apprécié le spectacle de la troupe Fani Raghman 3ani . La violence à l’encontre des artistes qui exécutaient ce spectacle de rue a prouvé encore une fois « qu’on marche à reculons ».
Dans notre « Inter-nation » arabe, la révolution entamée durant l’hiver 2010-2011 continue de se développer sous le double effet, d’une crise sociale multiforme dû au fait que l’effondrement de l’ancien système de domination ne s’est qu’en parti réalisé ; cela a permis de laisser un jeu ouvert à toutes les prévarications, les arnaques
On n’est pas encore habitué à parler de la mémoire collective du fait révolutionnaire, même par métaphore. Il semble qu’une telle faculté ne puisse exister et durer que dans la mesure où elle est liée à un corps ou à un cerveau individuel.
C’est bel et bien la fin de l’islam politique. A l’instar des soulèvements de 2011, les dictatures islamistes qui se sont substituées aux dictatures militaires vont tomber comme un jeu de carte. C’est l’Egypte, « mère du monde », qui a lancé le coup d’envoi.
Bien que consécutive à la nôtre, la Révolution d’Égypte reste une référence et l’ombre portée du grand pays du Nil est considérable sur le nôtre, sa destinée. On y voit le fiasco en cours de l’acquis majeur de la Révolution, le premier président civil démocratiquement élu de l’histoire du pays étant invité à démissionner un an à peine après son élection.
Le retrait inattendu du général Rachid Ammar de la vie « politico-militaire » a donné le la de la dernière semaine du mois de juin, une semaine marquée par un chassé-croisé estival, passe d’armes indirecte avec un président Marzouki qui reprend la main, sur fond d’âpres débats autour de la loi d’immunisation de la révolution.
Le débat sur le projet de loi très controversée de la loi d’immunisation de la révolution a commencé aujourd’hui à l’ANC. Les députés restent encore très divisés sur le texte qui n’a pas encore été voté. Entre révolution et transition, le choix semble difficile.
Le mouvement révolutionnaire a permis à la Tunisie de sortir de sa léthargie, après plus de 20 ans de dictature et de résignation apparente. Maintenant, les citoyens tunisiens épris de liberté et de valeurs révolutionnaires sont devant un choix historique…
Réflexions autour du livre « Le Syndrome de Siliana, pourquoi faut-il abolir la peine de mort en Tunisie », Editions Cérès, mai 2013, mission d’enquête ECPM de Samy Ghorbal (Dir.), Héla Ammar, Hayet Ouertani, Olfa Riahi
Dans un petit ouvrage, quatre Tunisiens ont réalisé une enquête inédite dans les couloirs de la mort en Tunisie. Si le livre plaide pour l’abolition de la peine de mort, il expose aussi les défaillances du système judiciaire et pénitentiaire depuis Bourguiba.
Vers 1970, via les unités du groupe chimique tunisien implantées à la demande des citoyens eux-mêmes, la ville entame une revanche. Chaque année, la production annuelle du phosphogypse est estimée à huit millions de tonnes. Cancers, asthmes et ostéoporoses minent la santé de trois cent mille personnes. Manifestement, certains chercheurs de l’Institut National Scientifique et Technique d’Océanographie et de Pêche (INSTOP) n’ont pas tort d’évoquer un « génocide urbain »…
Alors que la constitution est presque achevée, les députés se sont également penchés sur une question sensible: l’examen du projet de loi de justice transitionnelle. Après une audition du ministre des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle, la commission poursuit encore ses travaux cette semaine.
Qu’en est-il de l’argent de l’Etat ? le prêt du FMI tout comme la question de la corruption et des biens de la famille Ben Ali ont été au centre des discussions à l’Assemblée cette semaine. La deuxième séance de la séance plénière consacrée au prêt du FMI n’a pas permis de trouver le consensus au sein des élus sur l’accord.
Face au concept d’Etat de droit, M. Gilbert Naccache ne reconnait que la loi de la volonté du peuple. Comment assurer cet équilibre entre loi et révolution sans tomber dans l’anarchie ? Ce sera l’objet principal de l’avant dernier chapitre de cette série d’interview avec l’ex-militant d’extrême gauche, M. Naccache.
Amis députées et députés, occupés à vos intérêts pour la plupart, vous n’entendez plus ce que vous dit à tue-tête le peuple qui vous a mis là où vous êtes. Pourtant, l’un de vous, franc et honnête, vient d’oser vous le rappeler, mais vous vous êtes pris à lui comme s’il ne disait pas vrai. Alors, écoutez ce que vous dit notre peuple, je vous le rapporte ici tel que je l’ai relevé le plus fidèlement
Le 14 janvier 2011 se sont écoulés 23 ans de dictature, de mainmise d’une famille qui a exploité à satiété la richesse nationale. Un fasciste démesuré a su odieusement conduire le pays vers une faillite économique, sociale et culturelle. Il est fondamental donc qu’un bilan soit dressé pour mieux comprendre la conjoncture et mettre la lumière sur le CAS tunisien, déclencheur du « Printemps arabe » et précurseur d’une nouvelle ère de protestation sociale et politique mondiale.
La Révolution tunisienne était le résultat d’un long processus qui se présente comme une métamorphose profonde qui a marqué notre quotidien. De ce point de vue, une lecture psychanalytique de ce grand moment s’impose avec beaucoup d’acuité pour ne pas se limiter à une approche descriptive car on n’est pas encore habitué à parler de la mémoire collective, même par métaphore.