Que serait au vrai cette génération T, me demandera-t-on? C’est une génération qui évolue bien mieux que quiconque dans le sens de l’histoire, étant la génération du temps T de notre époque postmoderne.

Que serait au vrai cette génération T, me demandera-t-on? C’est une génération qui évolue bien mieux que quiconque dans le sens de l’histoire, étant la génération du temps T de notre époque postmoderne.
Pour qui vit, travaille ou voyage souvent dans des pays comme l’Egypte ou la Tunisie, c’est toujours étonnant s’apercevoir de l’énorme écart existant entre la réalité vécue et la représentation de la réalité de ces pays dans les média occidentaux, et cela indépendamment de leurs différentes orientations politiques.
Dans ce troisième chapitre de l’entretien avec G. Naccache, on s’attaque aux piliers du système Ben Ali. Selon l’ex militant de perspective, si “le RCD aurait défendu le régime, la révolution aurait été provisoirement battue, avec ou sans Facebook.”
C’est une impression d’apathie qui ressort en parcourant la presse internationale ce 14 janvier à la recherche d’articles sur le deuxième anniversaire de la chute de Ben Ali. La majorité relate simplement les marches organisées à Tunis à cette occasion. Les quelques articles d’analyse donnent dans l’ensemble l’image d’une Tunisie engluée dans une transition qui ne tient pas ses promesses.
C’est avec un profond sentiment de désarroi et un certain malaise que je vous vois fêter le deuxième anniversaire de notre révolution, malencontreusement trahie. Nos réalisations depuis deux ans, si réalisations existent, méritent-elles vraiment d’être célébrées? Avons-nous réussi le processus post-révolutionnaire? Les objectifs de la révolution sont-ils dignement atteints? Malheureusement, NON.
« Enfin, il y a du multipartisme » s’est exclamé aujourd’hui, 14 janvier 2013, un jeune tunisien venu célébrer le deuxième anniversaire de la Révolution tunisienne. A l’avenue Habib Bourguiba, artère principale de la capitale de la Tunisie, plusieurs partis politiques ont envahi la rue. Cliquez sur la flèche pour visualiser les images.
Deux ans passés, nous devons tous en convenir, les désillusions sont là. Et elles sont énormes. Douloureuses ! Et ce n’est nullement verser dans le pessimisme que d’en faire le constat. Des approximations et des ratages nombreux que l’on peut légitimement imputer, en grande partie, à une gouvernance qui reste marquée par le népotisme, par un manque flagrant de courage politique, et par une forme de ‘Médiocratie’ toujours à l’œuvre
Mahmoud, la quarantaine avancée, vit dans cette ville qui ne se vide qu’aux heures où les chats gris et affamés chassent les humains et occupent l’avenue principale de Tunis où ils se disputent les restes de poissons que jettent les restaurateurs pour emplir les ventres gavés des camions éboueurs.
« Flask » résonne comme une acoustique « physique ». Ceux qui ne connaissent pas encore son nom l’ont certainement croisé, au moins une fois, sur la toile. Comme tous les joyeux trublions de la caricature et du dessin satirique révélés au grand jour aux lendemains des « Dégage » expéditifs…
La révolution soeur égyptienne vient de rater l’épreuve majeure qu’elle se devait de gagner, celle de la sublimation de ses divisions idéologiques pour l’instauration d’un État de droit où la démocratie, si elle encourage le pluralisme et la diversité, doit réprouver les divisions et l’indifférence générale au bien commun.
Le thème de l’identité nationale a rencontré une préoccupation majeure dans la Tunisie postrévolutionnaire ; je ne dirai pas une préoccupation historico-intellectuelle mais, davantage, une préoccupation existentielle. Les manifestations de cette préoccupation sont traduites dans notre quotidien à travers les différents comportements vestimentaires et les nouvelles pratiques lexicographiques.
Après le vote le vendredi précédent de la loi créant la nouvelle ISIE, l’ANC démarre mardi 18 décembre une nouvelle semaine de travaux avec à l’ordre du jour la discussion sensible du projet de loi relatif à la compensation des martyrs et blessés de la révolution.
Deux ans après le déclenchement de la Révolution tunisienne à Sidi Bouzid, et sa propagation dans le monde entier, la ville a commémoré le 17 décembre cette date symbolique. Comment cette date été vécue sur place, avec la présence des partis politiques et des habitants de la glorieuse Sidi Bouzid ?
La plupart des problèmes qui surgissent dans la Tunisie postrévolutionnaire viennent de ce que la société prête plus d’attention aux phénomènes extérieurs qu’à ce qui se passe au fond intérieur du corps social. Or, il est bénéfique de porter son regard vers l’intérieur avant de le tourner vers dehors. En effet, la vie d’un individu est parsemée d’obstacles, d’embûches et de difficultés. Il serait bon, dès lors, de commencer par considérer les causes de nos embarras.
Les aspirations aux changements et à un avenir meilleur qui virent le jour durant les premiers mois de la révolution tunisienne sont nées d’une volonté de modernisation étroitement liée au patrimoine historique du pays. La logique révolutionnaire s’inspire indirectement de la tradition réformiste tunisienne qui a commencé à partir du 19ème siècle.
Si l’histoire de la révolution tunisienne a au plan du savoir un commencement distinct, marqué par Sidi Bouzid et Kasserine, voir des origines plus anciennes et plus symboliques comme les événements du bassin minier de Gafsa, ses problèmes majeurs d’écritures, et, pour le dire d’emblée, ses difficultés, ses embarras, lui viennent de plus loin. À ce niveau on peut constater l’existence d’un triple héritage
La semaine politique qui vient de s’écouler pourrait être celle des indésirables. Tandis que la crise des grèves de la faim parmi les détenus salafistes reposait avec insistance la question du vivre ensemble, Ennahdha passait à l’offensive contre les ex RCDistes, près de 22 mois après la révolution, et le nom de Slim Chiboub, interdit d’antenne, se trouvait associé à la liberté d’expression
Notre pays est aujourd’hui en roue libre; et quitte à faire pousser des cris d’orfraie aux penseurs et observateurs pratiquant volontiers la pensée tournant en rond, je dirais que c’est tant mieux! Car ainsi c’est un moment où tout devient pratiquement possible ou tout un chacun est en mesure d’avoir droit au chapitre et où la sacro-sainte transcendance politique est mise à bas de son piédestal, quand elle n’est pas tout simplement foulée au pied…