Sous réserve que le site de nos confrères très sérieux de Oumma.com n’ait pas été “hacké”, Ben Ali se serait […]

Sous réserve que le site de nos confrères très sérieux de Oumma.com n’ait pas été “hacké”, Ben Ali se serait […]
En décembre 2010, quand des centaines de jeunes ont investi les rues de la Tunisie, brulé des fourgons et des postes de police, et jeté des pierres, le régime de Ben Ali a choisi la répression comme réponse, et il a perdu. La leçon a été retenue et la jeunesse a cru avoir été reconnue et prise en compte, sans doute pour la première fois, dans ce pays. Les images de la révolte ont fait le tour du monde, et ce que le président déchu avait qualifié de « terrorisme » ou encore de « trouble de l’ordre public » est devenu processus révolutionnaire et résistance.
A l’origine du livre, le blog collectif El Kasbah, devenu l’un des repères virtuels des déroutés de l’après-révolution. C’est suite au sit-in d’El Kasbah2, que Riadh Sifaoui, un Tunisien de la diaspora, lance ce blog qui a vocation d’agora et de sentinelle.
Des artistes, des collectifs de citoyens portés vers les arts et la culture, des hommes et femmes de culture, des journalistes, des blogueurs, etc., se sont affirmés ces trois dernières années comme étant des éléments porteurs de changements et donc d’engagement par rapport au thème et à la question du rôle de l’art et de la culture dans le processus de transition démocratique.
Ce témoignage ne fait de Rabii Gharsalli ni un héro ni une victime, mais seulement un témoin qui remet à l’ordre du jour une partie de la problématique du « terrorisme » que personne ne veut évoquer. La lutte contre le terrorisme ne réussira jamais sans justice, sans démocratie et transparence. L’issue de cette crise sécuritaire et sociale ne se fera jamais sans réforme et lutte contre la violence de l’Etat.
Aujourd’hui, nous devons penser aux moyens de préserver notre expérience révolutionnaire qui a vu la renaissance du patriotisme au niveau socio-culturel et la réintroduction du citoyen arabe dans le cours de l’histoire. Actuellement, l’un des rôles les plus importants que devra assumer l’élite politique dans ce nouveau contexte est celui de reconnaitre que la dignité citoyenne constitue l’une des fondements de cette nouvelle ère postrévolutionnaire.
La poussée islamiste ne répond pas uniquement à un ressentiment à l’égard de l’Occident dominant, mais également à une quête d’un Idéal qui réconcilie les affirmations identitaires avec des attentes et des aspirations sociales, une recherche d’une adéquation entre les valeurs véhiculées par le substrat culturel et les normes du monde moderne.
Quelles ont été les conditions de cette émergence de la révolution, le prix dont elle a été payée, ses effets sur le réel et la manière dont, liant un certain type d’objet à certaines modalités du sujet, elle a constitué, pour un temps, une aire et des individus donnés, l’a priori historique d’une expérience possible ?
Plus qu’un programme politique rigoureux, c’est une ligne politique centriste. Et c’est une philosophie politique avec des références ouvertes et diversifiées culturellement à plusieurs grands philosophes que présente le Président tunisien.
Il peut paraître surprenant que le mot « patrimoine » est issu d’un vocabulaire juridique, son utilisation, dans les acceptions que nous lui connaissons remonte à la fin des années 1980. II est alors utilisé pour désigner l’ensemble des productions humaines à caractère artistique que le passé a laissées en héritage.
Le coup d’envoi effectif du dialogue national n’engage plus que ceux qui y croient encore. Plus de 2 mois de blocage, des belligérants qui se tournent le dos et même une intervention américaine en coulisses feraient presque passer la crise tunisienne pour un nouveau casse-tête type Proche-Orient. Une lueur d’espoir est cependant venue apporter samedi la promesse de mettre fin aux querelles politiciennes.
Après trois ans d’expérience révolutionnaire en Tunisie, les demandes de changement ne manquent pas, provenant de catégories sociales différentes et de diverses familles politiques. Depuis le 14 janvier 2011, le pays débarrassé de son dictateur, vit un changement radical dans son activisme politique.
Beaucoup de victoires ont été obtenues contre les saigneurs de vie de travailleurs et leur voracité. Des augmentations de salaires, des régularisations de statuts, des aménagements de conditions de travail, des créations d’emplois, même si cela s’est limité au secteur public, bref un monde ouvrier que beaucoup ont tout simplement éliminé de leur langage
Au jourd’hui, ce beau pays plusieurs fois millénaire se trouve sur le fil du rasoir par la faute des siens. La menace ne vient pas de l’extérieur, elle est en nous-mêmes, conséquences directes de tant de mensonges, d’humiliation, d’injustice, de l’absence d’Etat qui se soumet au droit, et de privation des libertés sous toutes ses manifestions.
Le premier évènement s’est déroulé dans une région pauvre de l’intérieur et les tunisiens l’ont reconnu comme un appel pour la dignité. Le deuxième évènement s’est déroulé dans la capitale et a cristallisé une aspiration pour la liberté traduite par la fuite du dictateur. Ainsi, la dignité et la liberté sont symboliquement restaurées au moins en apparence.
Le printemps arabe est en train de dégénérer en Egypte ou en Libye, tandis qu’en Turquie l’Islam politique révèle les limites de sa solubilité dans la démocratie. Fort heureusement, notre chère Tunisie est encore, quant à elle, à la croisée des chemins. S’il est un peu tard pour faire marche arrière, il est encore temps de corriger le tir, malgré les tragédies humaines déjà survenues.
Nous, Tunisiennes et Tunisiens conscients de l’extrême gravité de la crise que traverse notre pays, refusons la reproduction des scenarii algérien et égyptien. Déterminés à résister à la guerre civile, à la contre-révolution et à la tentation d’un retour à l’ordre sécuritaire, nous sommes résolus à nous battre corps et âmes pour une solution collective, qui ne peut être que politique.
Le chef du gouvernement Ali Laaridh a vivement critiqué le mouvement Tamarod lors de son interview du 23 juillet. Pour lui, ce mouvement est une chose « suspecte » dont il dit ignorer le but, les ressources financières et les relations avec les partis politiques. Mehdi Said, porte-parole de Tamarod, répond aux accusations.