Télévision 55

Chaînes TV tunisiennes : dépolitisation en marche

Si la tradition fait que la programmation des chaînes tv privilégie le divertissement durant ramadan, cette exception lors du mois saint est devenue la règle tout au long de l’année. Les chaînes tv délaissent les émissions politiques. La « News fatigue » s’empare des Tunisiens. Et le placement de produits est plus facile ailleurs que dans les émissions politiques.

« Stade+ » derrière la fermeture de la page Facebook de Carthage+ ?

La désactivation de la page Facebook officielle de la chaîne «Carthage +», le 14 novembre 2022, a suscité la polémique. Certains ont lié la fermeture de la page à l’émission « Stade+ », diffusée par la chaîne dimanche 13 novembre 2022. D’autres accusent la Fédération tunisienne de football (FTF) d’en être à l’origine, en raison de l’évocation du problème de la corruption dans le football tunisien lors de l’émission.

TV en Tunisie: Le pluralisme sacrifié sur l’autel du télé-achat

« C’est un Boumendil télévisuel », lance Mohamed Yassine Jlassi, président du Syndicat national des journalistes tunisiens. Un responsable de la HAICA admet que les lois régissant la publicité dans les médias sont « anachroniques » face à l’inventivité des chaînes tv. Entretemps, les mêmes animateurs jouent aux chaises musicales pour écouler leurs émissions de télé poubelle.

Interview avec l’historien Adel Ltifi : « Galb Edhib est pétri d’erreurs »

Diffusé sur la Wataniya, le feuilleton Galb Edhib présente l’histoire de l’indépendance tunisienne à travers des figures de Fellagas retranchés dans les montagnes et les personnalités politiques actives installées à Tunis. Certains ont relevé des erreurs historiques dans cette production ramadanesque. Pour en savoir plus, nous avons interviewé l’historien tunisien Adel Ltifi, spécialiste de l’histoire moderne et enseignant d’histoire contemporaine du monde arabe à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3.

Wled Moufida et Denya okhra récidivent : Racisme, violence et misogynie

Le mois de Ramadan rime avec une floraison de productions télévisuelles. Cette multiplication des productions va de paire ces dernières années avec des transgressions multiples : propos violents diffusés à des heures de grande écoute, stigmatisons des minorités, abaissement de la femme. La HAICA intervient chaque Ramadan pour rappeler à l’ordre les chaines de télévisons mais ceci n’empêche pas les récidives comme pour cette saison.

« Ali Chwerreb » sur Attessia: Questionnement social & responsabilité artistique

En élaborant un produit culturel —film, pièce de théâtre, feuilleton, livre, etc.—, l’artiste tend un miroir à la société. Il lui soumet une ou plusieurs de ses constructions : un phénomène répandu, une situation singulière, un parcours marquant, une accoutumance… Il l’interroge. Il ouvre le débat. Le feuilleton « Ali Chwerreb », on le voit depuis le début du Ramadan sur la chaîne d’Attessia, questionne le spectateur tunisien, le provoque, l’émeut, le heurte… l’incite à prendre la parole, à critiquer, à approuver… à s’exprimer. Le débat est donc bien ouvert. Et de ce point de vue, le feuilleton est réussi.

Enquête: Cactus Prod, de l’atermoiement judiciaire à la réconciliation administrative (2/2)

Parallèlement au feuilleton judiciaire ponctué de reports successifs, Cactus Prod, dont 51% sont confisqués par l’Etat, a connu un changement de clientèle après la révolution. Elle n’est plus le fournisseur exclusif de la Télévision Nationale depuis la rupture du partenariat entre Belhassen Trabelsi et Sami Fehri en janvier 2011. Son matériel et ses studios ont été mis à la disposition de la chaine Ettounsia puis d’El Hiwar Ettounsi. Un nouveau partenariat où s’impose Ilhem Soufi Torjman, l’administratrice judiciaire de Cactus Prod, comme acteur central. Mais quel rôle a-t-elle joué pour protéger les intérêts de Sami Fehri ?

Psycaricatures de -Z- : Mehdi Ben Gharbia

Sans affiliation partisane et sans soutien permanent de quelconque bloc parlementaire, Mehdi Ben Gharbia est un loup solitaire au sein du gouvernement Youssef Chahed. En charge depuis septembre 2016 des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, les projets de loi élaborés par le ministère dirigé par cet homme d’affaire sont largement contestés.

Affrontement Guellali/Laamari : de la responsabilité des médias

Je dois vous avouer que j’ai cessé de regarder la télévision depuis plus d’un an et je ne m’en porte que mieux. Il m’arrive néanmoins de visionner quelques extraits d’émissions qui font réagir ma communauté d’amis réels ou virtuels. C’était le cas des numéros du talk-show Klem Ennes du 8 et du 22 novembre 2017 dans lesquels le chroniqueur vedette s’en est pris à Amna Guellali, directrice du bureau de Tunis de Human Rights Watch.

Yaoumiyet Mouaten : la télé sociale, du mauvais cinéma

L’émission de Yaoumiyet Mouwaten du 21 Octobre 2017 a pris pour sujet les conditions difficiles d’une école à Hofret El Jinnah, village perdu au milieu des montagnes de Jendouba. Non seulement le journaliste a pris le pouvoir dans la classe mais, symboliquement, le journaliste a pris le pas sur l’enseignant dans le champ de la production intellectuelle et culturelle : C’est le journaliste qui fait la leçon ! Nous ne sommes plus dans le contrôle de la visibilité exercé par le journaliste ; nous sommes dans la mise à mort pur et simple, avec la langue française pour guillotine !

Mariage entre musulmane et non-musulman : le veto de Labes et son cheikh « pas light »

Qu’ils se jettent des œufs, qu’ils se barbouillent dans la farine ou qu’ils dansent avec un panda, ils sont libres. Une émission de divertissement est une émission de divertissement. Avant tout, c’est une question de goûts, surtout qu’il s’agit d’une chaîne privée. Par contre, quand une telle émission cherche à traiter d’importants sujets de société, le mélange des genres favorise les dérapages, comme ce fut le cas du dernier numéro de Labes.

Médias et rap tunisien : une hostilité originelle

Dans son nouveau titre Al-Ghadhab, Klay BBJ clashe certaines figures médiatiques. Les médias ont souvent été la cible des attaques des rappeurs qui ont gagné en visibilité grâce aux réseaux sociaux. Jusqu’à quand remonte cette hostilité ? Quelles sont les lignes du clivage ? Et quelles sont les bouleversements que ce rapport a connu ?

Médias en Tunisie : J’emmerde…

Trêve d’analyse de discours et d’image, de calculs des temps de parole et d’éclairages sur les backgrounds qui façonnent les choix du présent, trêve de décryptage et de focus. Cette semaine notre chronique TV hebdomadaire cède sa place à un pastiche du cultissime F**k You Monologue , interprété par Edward Norton dans La 25ème heure de Spike Lee

Célébration du 14 janvier sur les chaînes privées : Indifférence et opacité

Chaque fois qu’ils invitent des caciques de l’ancien régime, sans lien avec l’actualité, ils invoquent la mémoire nationale comme prétexte. Or, pour le 14 janvier 2017, El Hiwar Ettounsi et Attessia étaient aux abonnés absents. Place aux starlettes des productions maison dans Labess et à la Coupe d’Afrique des Nations sur Attessia. Quant à Nessma, l’initiative d’« un politique » se terre sous son édition spéciale.