Sophie Bessis : « l’histoire n’a pas commencé le 7 octobre et Israël est en train de perdre la guerre médiatique »

Sophie Bessis a sans cesse été attentive à l’histoire politique et culturelle de la Tunisie avec des livres indispensables comme Les valeureuses (2017). Elle a aussi exploré les décombres de la modernité dans le monde arabe avec La double impasse (2014), où elle réfléchit sur « le désordre d’un monde qui forge sans relâche les outils de sa perte ». Propagande, religion, normalisation : dans un entretien avec Nawaat, l’historienne franco-tunisienne livre un point de vue lucide sur la guerre à Gaza et ses répercussions majeures sur le débat public tunisien.

Portrait : Mohamed Issa Meddeb, le roman historique comme éloge de la diversité

A la dernière Foire du livre, tous les exemplaires de Balas Disca ont été épuisés lors des séances de dédicace de l’auteur. Mohamed Issa Meddeb fait partie de ces quelques romanciers dont le lectorat contredit les prévisions sur l’effondrement du livre en Tunisie. De sa voix à la fois grave et chaleureuse, il tente d’expliquer cet engouement, entre deux gorgées de Celtia. Entretien.

La masculinité en question : Deux nouvelles parutions bousculent les normes

Deux livres percutants pointent le malaise de la masculinité dans la culture maghrébine et arabe. Il s’agit de King Kong Théorie, l’essai cultissime de Virginie Despentes, enfin traduit en arabe, et Les styles de la masculinité, écrit par de jeunes chercheurs et chercheuses, sous la direction de l’islamologue tunisienne Amel Grami. Objectifs affichés : déconstruire une masculinité mortifère.

«Barg Ellil», nouvelle traduction d’un roman anti-raciste et insolent

Certaines œuvres artistiques et littéraires sont indémodables, à tel point qu’elles ont le pouvoir de ressurgir avec une insolence salutaire dans l’actualité. C’est le cas de Barg Ellil de Béchir Khraïef, roman de 1960 dont le personnage principal est un esclave d’Afrique centrale, et dont la traduction française par Samia Kassab Charfi vient de paraitre chez Sud Editions.

Tunisie : Chiens errants, dans le viseur d’une politique cruelle et contre-productive

Chaque année, des municipalités font abattre des chiens de rue accusés de transmettre la rage et d’attaquer les passants. Des associations de défense des animaux montent au créneau pour alerter l’opinion publique sur cette pratique cruelle. Or si la stérilisation se généralisait dans tout le territoire tunisien, le problème des chiens errants et de la rage serait résolu en 6 ou 7 ans, souligne une vétérinaire.

Tunisie : Poissons agressifs, signes d’un désastre écologique

Toute perturbation de l’environnement où vit un poisson peut provoquer des réactions dans son comportement. Il peut même changer physiquement. Le sar, menacé dans son habitat naturel, exprime son stress par le développement d’un comportement agressif. Et d’autres espèces étrangères sont désormais présentes dans les eaux tunisiennes, menaçant leur fragile équilibre écologique.

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