Environment 335

De Redeyef à Imider : la justice climatique est une lutte de classes

Les travaux de la COP22 ont pris fin vendredi 18 novembre à Marrakech, sur fond de contestation grandissante du greenwashing de la monarchie marocaine. Alors que le gouvernement tunisien et ses alliés d’une société civile partisane s’alignent avec les multinationales et les Etats pollueurs, d’autres Tunisiens élèvent la voix contre la récupération politique de la lutte climatique. Reportage.

COP22 : Tanger à l’écoute des opprimés du changement climatique

À 370 kilomètres de Marrakech, siège officiel de la COP22, l’expression « changement climatique » sonne différemment. Ici, à Tanger, au bord d’une mer qui croise l’Atlantique et la Méditerranée, où l’Europe est à portée de vue, l’Odyssée des alternatives Ibn Battûta jette l’ancre et fête sa dernière escale aux élans contestataires. Algériens, Marocains, Tunisiens, Espagnols, Français et Italiens,  se sont réunis dans un seul but : s’approprier le combat climatique avant qu’il ne soit trop tard.

COP22 à Marrakech : le vernis vert, le profit et l’injustice climatique

La 22ème COP se déroule actuellement à Marrakech, jusqu’au 18 novembre. Ce sommet du climat, qui rassemble des cohortes de négociateurs internationaux, de représentants de firmes multinationales, d’ONG, est l’occasion pour le Makhzen marocain de verdir son image, dans un contexte social tendu. Il confirme aussi la mainmise des intérêts privés sur la question du climat, occultant le débat démocratique sur un modèle de développement obsolète et destructeur qui est à l’origine du changement climatique. Et la Tunisie suit la même tendance.

Report: International mobilization against pollution in Gabes

For its stopover in Tunisia, the Ibn Battuta Odyssey of Alternatives, a mobilization across the Mediterranean which culminates at the COP22 in Marrakech, set up camp in Gabes, although the boats had docked in Bizerte. Three days of exchanges and debates concerning an environmentally- and socially-destructive economic model and potential alternatives drew attention to the deplorable environmental situation in Gabes, and were marked by heightened tension following the death of a STEG worker who was asphyxiated by the fumes of the industrial zone. Report.

Reportage : Mobilisation internationale contre la pollution de Gabès

L’escale tunisienne de l’Odyssée des alternatives Ibn Battûta, une mobilisation itinérante à travers la Méditerranée pour rejoindre la COP22 à Marrakech, a eu lieu à Gabès, bien que les bateaux aient accosté à Bizerte. Ce temps d’échanges et de débats autour d’un modèle économique polluant, humainement destructeur et autour des alternatives a permis de braquer l’attention sur la situation environnementale déplorable de Gabès, dans une période tendue, marquée par la mort d’un ouvrier de la STEG asphyxié par des émanations de la zone industrielle. Reportage

قابس: هلاك عامل الستاغ يُخيّم على افتتاح الندوة الدولية حول البيئة

تعرضّت الندوة دولية حول البيئة التي تمّ برمجتها في مدينة قابس خلال الفترة الممتدة بين 27 و 30 أكتوبر 2016 إلى عراقيل عديدة دفعت بالمنظمين والمشاركين إلى اللجوء لعقد اجتماعاتهم ومتابعة نشاطاتهم إلى أحد الساحات العامة وسط مدينة قابس. الندوة التي تأتي في سياق الاستعدادات لمؤتمر الأطراف للتغير المناخي في دورته 22 (cop 22)، تمّ افتتاحها في أجواء من التوتّر والاحتقان الشعبي بعد وفاة عون الصيانة بالشركة التونسية للكهرباء والغاز بقابس عبد القادر الزيدي، مساء يوم الأربعاء 26 أكتوبر الجاري إثر تعرّضه للتسمم والاختناق بسبب انبعاث غازات صناعية سامّة.

Pénurie d’eau : solutions mobiles, crétinisme fixe

Pour faire face à la disette d’eau potable à laquelle est confronté le pays, le ministre de l’Agriculture et des ressources hydrauliques du gouvernement Chahed, Samir Taïeb, aurait dû se tenir au pouvoir incantatoire de la prière de la pluie (Salat el Istisqâa) plutôt que de dilapider 200 millions de dinars dans des solutions de bricolage, comme les unités mobiles de dessalement des eaux non conventionnelles.

Inondations : payer pour les riches en attendant le déluge

Sousse, le 29 septembre 2016. Il a suffi de plusieurs heures de pluies soutenues pour engloutir la « Perle du Sahel ». Des flots d’eaux pluviales, mélangées aux eaux usées et à la boue ont envahi hier les artères et les quartiers de la ville. Le jour précédant, à l’ARP, la commission de l’énergie a validé la ratification de l’Accord de Paris sur le climat ; un engagement international qui risque d’enfoncer davantage le pays dans le marécage de la dette et… des inondations.

Coupures d’eau à Mahdia : des citoyens sous stress… hydrique

Mahdia, 27 juillet 2016. Le soleil commence à peine à disparaitre derrière l’horizon. Dans une résidence de la corniche, des vacanciers s’activent à remplir des bouteilles d’eau avant la tombée de la nuit. Le concierge prévient qu’à partir de minuit il n’y aura plus d’eau courante « Il faut faire des réserves car jusqu’à 5h du matin toute la résidence sera privée d’eau, faites vite ». Reportage.

Les citronniers de Sbikha ont soif

Les récoltes d’agrumes et de légumes de cette année seront faibles. Sécheresse mais surtout mauvaise gestion de l’eau affectent depuis des années l’agriculture en Tunisie. Cette fois, la soif frappe la région de Sbikha (gouvernorat de Kairouan) première productrice nationale d’abricots, de petits pois, de piments et de tomates et deuxième région productrice des agrumes.