Environment 346

Gabès-Reportage : Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent

Le 30 juin 2017 est la date butoir donnée par les habitants de Gabès au Groupe chimique tunisien pour cesser de rejeter le phosphogypse dans la mer. Avec le soutien des associations et collectifs locaux, les habitants prévoient d’organiser une grève générale, menacent de bloquer eux-mêmes le déversement, de fermer tout le complexe industriel, comme ils l’ont fait en 2013. Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent. Reportage

Plus que 24h pour s’opposer au projet de développement du champ pétrolifère au golfe d’Hammamet

Un avis concernant la concession pétrolifère Halk el Menzel a été affiché sur le mur de la municipalité de Bouficha (20 Km au sud de Hammamet). Il signale aux « ayant droit » une période d’un mois pour présenter leurs objections potentielles au développement de la concession. Mais le cadre et les conditions pour le faire restent flous, dans un contexte où l’accès à l’information sur les hydrocarbures est sous contrôle.

الإئتلاف التونسي من أجل العدالة المناخية والبيئية والإجتماعية ضد سياسات التهميش والتلوث

أعلنت اليوم، الجمعة 21 أفريل 2017، مجموعة من الجمعيات عن تكوين الإئتلاف التونسي من أجل العدالة المناخية والبيئية والإجتماعية. ويضم الإئتلاف 52 ناشطا وجمعية بيئية من كافة أنحاء البلاد يهدفون إلى تكثيف مجهوداتهم والتنسيق فيما بينهم من أجل فرض سياسات تنموية صديقة للبيئة. وقد أكد طارق بن الهيبة، منسق الائتلاف الحالي أنه لا يمكن للدولة مواصلة التمشي القديم الملوث للبيئة والمكرس لإهدار الثروات الطبيعية، معتمدة بطرق غير مقننة على الصناعات الملوثة و الأنشطة الاستخراجية المجحفة والإستغلال غير الرشيد للموارد الطبيعية والثروة المائية

Mohamed Ayachi Ajroudi : pratiques illégales, condamnations judiciaires et projets farfelus

Après avoir construit illégalement et s’être accaparé le bien d’autrui en plein domaine forestier, Ajroudi risque une amende de plusieurs milliers de dinars et une peine d’emprisonnement. Pourtant il continue à braver les lois et intimider ceux qui tentent de dénoncer ses entraves à la loi. Non seulement les autorités tardent à intervenir, mais elles font la promotion de son nouveau mégaprojet saugrenu, une « éco-cité » dans la région du Cap Bon. Deuxième partie de notre enquête.

التلوّث في الرديّف: لعنة الفسفاط

على مشارف مدينة الرديّف، تربض تلال الغبار والأتربة الناتجة عن غسل الفسفاط، وعلى تخوم أحيائها تنتصب المغسلة وأكوام الفسفاط الخام المخزّن في العراء. أما الشوارع والأنهج وعتبات البيوت وأرضياتها، فيكسوها الغبار الذّي تحمله الرياح إلى مساكن أهلها ورئاتهم، لتكتسي الرديّف بالسواد الذّي يلازمها منذ اكتشاف هذه الثروة في جبالها والتي تحوّلت مع مرور الزمن إلى لعنة تفتك بهذه المدينة التي كانت انتفاضتها سنة 2008 ضد نظام بن عليّ سمة فارقة في مسار خلخلة حكم هذا الأخير.

تحقيق: بئر علي بن خليفة بين وباء الإلتهاب الكبدي وفيروس العطش

على مشارف مدينة بئر بن خليفة (صفاقس) تُطل مصبات المرجين التي لا تبتعد كثيرا عن مصنع تحويل نواة الزيتون ”الفيتورة“. وفي أوّل المدينة ينتصب المستشفى الجهوي الذي لم يفتح أبوابه منذ انتهاء أشغاله سنة 2012، ومازالت السلطات تعِد بفتح جزء منه في شهر جوان 2017. بئر علي بن خليفة التي تبعد 68 كلم عن مركز الولاية، ذات ملامح زراعية قائمة أساسا على غراسة الزيتون ويمتهن الكثير من سكانها التجارة مع المناطق الحدودية خاصة مدينة بن قردان

Investigation: Mohamed Ayachi Ajroudi grabs Hammamet’s forest 

On Sunday, January 22, a group of friends set off to Jbel el Faouara in the hills of Hammamet, where they were threatened by security forces at the service of wealthy businessman Mohamed Ayachi Ajroudi, who is expanding his palace in the foothills, illegally. The following Sunday, residents of Hammamet organized a picnic protest recalling their right to access the green space they love.

Enquête : Mohamed Ayachi Ajroudi, main basse sur la forêt de Hammamet

Dimanche 22 janvier, un groupe d’amis est parti se promener à Jbel el Faouara, sur les hauteurs de Hammamet, et s’est fait menacer par des forces sécuritaires au service du riche homme d’affaires Mohamed Ayachi Ajroudi qui, en contrebas, fait agrandir son palais, une construction illégale. Le dimanche suivant, les habitants de Hammamet ont organisé un pique-nique de protestation pour rappeler leur droit d’accès à cette zone verte à laquelle ils sont attachés.

Des droits humains… et de ceux des animaux !

Défendre le droit de l’animal ne contredit en rien la défense du droit humain dans ses dimensions multiples. Dire que l’espèce humaine est une espèce biologique n’est pas réducteur, mais replace l’homme dans ses dimensions naturelles. Le droit des animaux se base sur une donnée fondamentale en biologie, à savoir que le monde animal n’est pas hiérarchisé et que l’homme n’a rien de plus en tant qu’être biologique que le reste des animaux ! La vision religieuse selon laquelle l’homme est l’héritier du divin sur terre est dépassée depuis le développement des thèses sur l’évolution du monde vivant.

Valorisation des déchets : vers un nouveau départ ?

Chaque Tunisien vivant en milieu urbain produit environs 300 kg de déchets par an. Mais plus inquiétant : la Tunisie, à travers ses diverses industries, produit près de 7 millions de tonnes de déchets par an. La valorisation de ces déchets est actuellement négligeable, dû aux problèmes d’infrastructure, mais elle est surtout handicapée par l’absence d’un système de tri sélectif. Analyse.

De Redeyef à Imider : la justice climatique est une lutte de classes

Les travaux de la COP22 ont pris fin vendredi 18 novembre à Marrakech, sur fond de contestation grandissante du greenwashing de la monarchie marocaine. Alors que le gouvernement tunisien et ses alliés d’une société civile partisane s’alignent avec les multinationales et les Etats pollueurs, d’autres Tunisiens élèvent la voix contre la récupération politique de la lutte climatique. Reportage.

COP22 : Tanger à l’écoute des opprimés du changement climatique

À 370 kilomètres de Marrakech, siège officiel de la COP22, l’expression « changement climatique » sonne différemment. Ici, à Tanger, au bord d’une mer qui croise l’Atlantique et la Méditerranée, où l’Europe est à portée de vue, l’Odyssée des alternatives Ibn Battûta jette l’ancre et fête sa dernière escale aux élans contestataires. Algériens, Marocains, Tunisiens, Espagnols, Français et Italiens,  se sont réunis dans un seul but : s’approprier le combat climatique avant qu’il ne soit trop tard.

COP22 à Marrakech : le vernis vert, le profit et l’injustice climatique

La 22ème COP se déroule actuellement à Marrakech, jusqu’au 18 novembre. Ce sommet du climat, qui rassemble des cohortes de négociateurs internationaux, de représentants de firmes multinationales, d’ONG, est l’occasion pour le Makhzen marocain de verdir son image, dans un contexte social tendu. Il confirme aussi la mainmise des intérêts privés sur la question du climat, occultant le débat démocratique sur un modèle de développement obsolète et destructeur qui est à l’origine du changement climatique. Et la Tunisie suit la même tendance.

Report: International mobilization against pollution in Gabes

For its stopover in Tunisia, the Ibn Battuta Odyssey of Alternatives, a mobilization across the Mediterranean which culminates at the COP22 in Marrakech, set up camp in Gabes, although the boats had docked in Bizerte. Three days of exchanges and debates concerning an environmentally- and socially-destructive economic model and potential alternatives drew attention to the deplorable environmental situation in Gabes, and were marked by heightened tension following the death of a STEG worker who was asphyxiated by the fumes of the industrial zone. Report.