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Tunisie : Comment réussir à échouer

Différents experts ont brossé un tableau noir de la situation économique et politique du pays et ne cessent de tirer la sonnette d’alarme mais les dirigeants politiques ne semblent pas du tout préoccupés. Certains prévoient une aggravation de la situation qui pourrait provoquer une nouvelle révolution. Mais toutes les mesures prises ne peuvent que concourir à la réussite de l’échec de l’administration du pays. Pour quelle raison agit-on de la sorte ?

La crise de la démocratie européenne et ses répercussions sur la Tunisie

La crise économique persistante qui touche l’Union Européenne depuis 2008 –notamment les pays de la zone euro et par ricochet certains pays, dont la Tunisie, qui leur sont liés par des relations économiques étroites ainsi que des accords de partenariat– a largement contribué à détourner l’attention d’un aspect fondamental qui devrait nous interpeller au plus haut point, à savoir la crise de la démocratie, voire la régression démocratique en occident et au sein de l’Union Européenne, ainsi que ses implications négatives sur la transition démocratique en Tunisie.

La nouvelle droite populaire

Fuites en provenance de la loi de finance complémentaire, cadeaux fiscaux aux hôteliers et aux plus privilégiés, projet de loi d’amnistie des anciens bénéficiaires de la corruption, invitation en grande pompe de Nicolas Sarkozy… Au gré des premiers pas du gouvernement Essid, le nouveau pouvoir dévoile ses tendances droitières sans équivoque. Mais les rumeurs non démenties de listes électorales communes avec Ennahdha aux élections municipales et le rapprochement avec le « Courant de l’amour » de Mohamed Hechmi Hamdi donnent à voir un autre aspect de ce que l’on pourrait qualifier de nouvelle droite populaire.

Tunisie : Pourquoi autant de micros-trottoirs à la télé ?

Lors de notre zapping hebdomadaire, nous sommes tombés pour la énième fois sur un micro-trottoir. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une matière complémentaire incrustée dans un débat ou dans un magazine tv. « El Kelma lik » est une émission quotidienne, d’une durée de 20 minutes, intégralement faite de micros-trottoirs et diffusée sur Al Janoubia Tv. Une occasion de se pencher sur cette technique excessivement utilisée par les chaînes tv tunisiennes.

Mise au point de la part des cinéastes tunisiens invités au festival de Locarno.

Nous, cinéastes tunisiens invités par le festival de Locarno pour y défendre nos œuvres et nos projets, souhaitons communiquer ce qui suit : 1- Nous nous insurgeons, et continuerons de nous insurger, contre le partenariat entre le festival de Locarno et l’Israeli Film Fund dans le cadre de la « carte blanche » (rebaptisée « first look ») accordée à Israël par la direction du festival de Locarno. Un an à peine après les massacres de Gaza qui ont fait 2000 morts dont 500 enfants…

Faut-il poursuivre en justice le quotidien « La Presse de Tunisie » ?

Il est extrêmement dommageable de lire qu’une presse publique fasse l’apologie de la doctrine fasciste. En effet, l’article ci-joint paru aujourd’hui dans le journal #LaPresse, signé par un journaliste inconnu nommé « Chawki Rouissi », appelle à poursuivre en justice des représentants du peuple qui ont fait leur devoir, c’est-à-dire qu’ils ont exprimé leur réserve quant à la loi anti –terroriste comme le leur permet la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée des Représentants du Peuple.

Suicide : de l’immolation au djihad

>Se donner la mort, consciemment ou inconsciemment, mais volontairement toujours, la démarche suicidaire hante la demeure de nos vies depuis bien longtemps déjà. Elle existe depuis que l’Homme existe, car aussi douloureux et inacceptable soit-il, le sentiment suicidaire, puis son passage à l’acte, sont on ne peut plus humains.

Une jeunesse se fane et se fanatise

La difficulté à appréhender le terrorisme provient du chevauchement et l’enchevêtrement de ses causes dont l’identification est primordiale pour pouvoir trouver une stratégie de lutte dévastatrice de ce fléau ravageur qui non seulement prend de plus en plus de l’ampleur mais trouve du financement. Nous devons commencer par le combat contre le fanatisme religieux afin de sauver une jeunesse qui tombe proie dans les griffes de ses prédateurs car le capital humain est le plus important pour l’industrie de la mort.

La Cité de la Culture : L’archipel des manœuvres douteuses

Lugubre, au cœur de Tunis, apparait une immense boule en verre, posée sur de grands pieux. D’une pâle clarté, une sorte de boule en cristal qui augmente à sa vue, l’obscurité de ce lugubre édifice qu’est la Cité de la Culture ; qui à ses nombreuses facettes, rappelle aux passants artistes, l’argent qui aurait pu servir à donner vie à d’innombrables créations désormais prisonnières du passé.

Lettre ouverte aux artistes tunisiens invités au Festival de Locarno : « Ne donnez pas carte blanche à l’apartheid israélien! »

La campagne tunisienne pour le Boycott d’Israël est profondément désolée d’apprendre que vous avez programmé votre participation à la section « open doors » consacrée au cinéma maghrébin du Festival de Locarno qui se tiendra du 5 au 15 août 2015. Un an après le massacre israélien perpétré à Gaza l’été 2014 où plus de deux mille Palestiniens, dont plus de cinq cents enfants, ont été tués, le festival de Locarno 2015 décide de placer Israël au centre du festival en lui donnant « une carte blanche au cinéma israélien » – sept films en phase de postproduction seront présentés aux professionnels pour faciliter leur finalisation et distribution- et ceci dans le cadre d’une coopération avec le « Fond israélien du film ».

Mort de Houssem Saidi en Algérie : Crime ou suicide, une affaire qui impose interrogation

Le 16 juillet 2015, vers 19h30, Houssem Saidi journaliste en freelance a été retrouvé mort à Alger Centre par les autorités algériennes. Le 20 juillet, le corps de Houssem Saidi a été rapatrié en Tunisie après une première autopsie algérienne. Il a été conduit par la suite à l’hôpital Charles Nicoles, où a eu lieu une seconde autopsie. Le lendemain, au cimetière du Djallez, des centaines de personnes ont assisté à l’enterrement du jeune tunisien mort dans des circonstances suspicieuses. Soupçonné d’être victime d’un meurtre prémédité, cette thèse est rapidement écartée par les services de sécurité algérienne.

Le Mur…

Il a fallu l’attentat de Sousse pour que les forces de sécurité, l’armée, le gouvernement et le président de la République décrètent l’état d’urgence. De multiples interrogations ont suivi l’annonce de cette décision, vu que le pays n’en est pas à sa première catastrophe enfantée par le terrorisme, alors pourquoi maintenant ? Le doute aboutissant souvent à la non confiance, et vice-versa, nous pouvons aisément penser que l’état d’urgence est également arrangé et ordonné pour museler toute revendication et manifestation d’ordre socio-économique.