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« La lumière ne jaillit que de la discussion »

La réaction se frotte les mains et se rassure en décrétant ici la condamnation à mort par fournée des principaux dirigeants frères musulmans dont un président, le premier à avoir été élu démocratiquement, même si c’est de manière minoritaire, quoi qu’en disent les cassandres « démocrates » ou de « gauche ».

Ce chiffre « 7 » qu’on a oublié

Durant les 23 ans du règne de l’ex-président de la République, Zineabidine Ben Ali, le culte du chiffre « 7 » était omniprésent dans l’espace public et le paysage urbain tunisiens comme en témoigne la façade du siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

Les alternatives citoyennes : maîtrise de pratiques et partage de savoir (2/3)

Je crois que l’organisation du vivre ensemble n’a pas à se réduire à la politique et à l’économie et qu’en fait, l’Etat et le marché ont beaucoup plus participé à la dégradation de situation pour l’individu, pour la nature et pour la société. Il semble aussi qu’entrer en confrontation avec ces institutions et critiquer à fond leurs logiques et pratiques ne s’est pas révélé efficace pour l’amélioration -du mieux vivre ensemble- du fait d’une part de leur forte, mais apparente, capacité de gérer et contenir les mouvements et d’autre part de la faiblisse de contestataires et (dits) révolutionnaires.

Aux Etats-Unis, la « doctrine Essebsi » se précise

« Nous entamons aujourd’hui une nouvelle page avec les Etats-Unis d’Amérique », « Nous avons besoin de vous, mais vous n’avez pas besoin de nous »… Telles sont, parmi d’autres, les affirmations de Béji Caïd Essebsi, en marge de sa première visite aux Etats-Unis en tant que président de la République du 20 au 22 mai. Elles préfigurent la nouvelle ère de politique étrangère de la Tunisie à l’égard de l’Oncle Sam, mais définissent également ce que l’on pourrait appeler « the Essebsi doctrin » en matière sociétale et politique.

Sur M6 : « Enquête exclusive » en Tunisie, superficiellement vôtre !

Diffusée dimanche soir sur la chaîne privée française M6, le dernier numéro d’« Enquête Exclusive » s’est intéressée à la Tunisie. Titrée « Tourisme et menace terroriste : le défi tunisien », l’émission, qui ne mérite pas son nom, s’est contentée d’une succession de portraits et d’étalage de success stories. Faux chiffres, superficialité et choix de facilité.

Hkeya #3 : Vous avez dit « Monumentales » ?

« Monumentales ». C’est le deuxième terme qui accompagne, actuellement, le titre d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe. Précisément, « Œuvres monumentales », sont un ensemble d’ouvrages de l’artiste plasticien français Stéphane Pencréac’h, entre peinture et sculpture, qui se présentent sous trois thématiques de notre histoire contemporaine immédiate : le « Printemps » arabe, le conflit syrien et les dernières journées meurtrières qui ont pris Paris pour cible en Janvier 2015.

Ibadat El Chouyoukhs 11: Le Messie, l’évangile et Israël

Mauvaise nouvelle pour les Oulémas Juifs et chrétiens. Jinn Dukhani va ouvrir la Torah et les Evangiles avec tout le respect et la déférence qui le caractérisent envers la science “officielle”. Que le lecteur, qui sera forcément incrédule face à autant de “surprises” considère cet article comme une fiction s’il le désire. Il y aura de l’incroyable presque à toutes les lignes. Mais délire ou pas, l’article sera certainement fortement instructif pour le lecteur sur le plan historique et pour une meilleure compréhension du grand schisme qu’il y a eu entre Judaïsme et Christianisme. Que le lecteur sache toutefois que toute ressemblance à des faits ou à des personnages ayant existé est loin d’être un hasard. Autant dire que ce fut le principal souci de votre incorrigible Jinn dans cette takhmira.

Dans un pays de chômeurs et d’économie parallèle, est-il possible d’envisager un système d’Assurance chômage

Alors que le pays est sous la pression grandissante des grèves de la faim et des mouvements sociaux liés au chômage, l’État se complaît dans son mutisme et affiche une désolidarisation vis-à-vis des revendications sociales, sous prétexte de crise économique. Le nombre des familles touchées par le chômage augmente d’une année à l’autre. Par contre, les mécanismes de soutien à ces populations en précarité sont loin d’être suffisants.

« Takhwin » et « takfir », ces deux faces d’une même monnaie

Hasard du calendrier judiciaire et politique respectivement en Egypte et en Tunisie, le 16 mai 2015 a connu un autre épisode de concordance entre les destinées des deux pays. Au moment où le pouvoir militaire égyptien décide l’exécution du premier président arabe élu au suffrage universel, certains sont tentés en Tunisie par la mise à mort morale de leurs adversaires politiques, avec une diabolisation croissante de l’ancien président Marzouki. Une campagne intimement liée à la criminalisation des mouvements sociaux dans le sud du pays.

Projet de loi relatif au droit d’accès à l’information : avancées et réserves

Le projet de loi n° 55/2014 relatif au droit d’accès à l’information, actuellement examiné à l’Assemblée des Représentants du Peuple continue de créer des remous. Les derniers en date, ceux de Reporters Sans Frontières, viennent confirmer les craintes déjà exprimées précédemment par bon nombre d’organisations de la société civile à l’instar d’IWatch, de l’association Touensa ou de la LTDH. Analyse.

Torture en Tunisie : encore un mort dans un poste de police

Un jeune homme, Abdelmajid Ben Saad, en détention préventive, dans un poste de police à Sidi Bouzid, est trouvé mort, le 13 mai, dans sa cellule. Avant le verdict de l’autopsie, le ministère de l’Intérieur avance, déjà, qu’il s’agit d’un suicide. Une déclaration contestée par la société civile et l’Organisation Tunisienne de Lutte contre la Torture surtout que la victime a porté plainte, quelques jours avant sa mort, contre ses geôliers en les accusant de torture.

La décharge de Borj Chakir : Corruption endémique et cadres institutionnels inadéquats

Après nos deux enquêtes sur les impacts sociaux puis environnementaux de la décharge de Borj Chakir, nous nous sommes rendu compte du blackout total autour des exploitants de ladite décharge. Depuis les tuteurs des chiffonniers, qui fonctionnent en cachette et qui sont protégés par les “barbéchas” au péril de leurs vies, en passant par les sociétés exploitantes et arrivant à l’Agence National de Gestions des Déchets (ANGED).

La Tunisie évalue-t-elle correctement les prêts et les dons ?

Depuis plus de 4 ans, nous ne cessons d’entendre l’attribution à la Tunisie de divers prêts et dons. Si certains sont issus d’accords bilatéraux, d’autres rentrent dans le cadre de projets de développement d’organisations internationales. Au-delà des problématiques de la souveraineté des dettes engendrées ou simplement du montant –parfois mirobolant-, c’est leurs critères d’évaluation qui posent problème. Comment ces organisations internationales évaluent-elles leurs aides à la Tunisie ? Comment ces aides sont-elles attribuées ? Et sur quoi se basent-elles ?

« Il faut beaucoup de temps pour la digérer » : la révolution !

C’est souvent les artistes, certains d’entres eux en tous les cas, qui savent le mieux résumer l’air du temps. Et oui, il faudra beaucoup de temps pour « digérer » la séquence révolutionnaire qui balaye l’ensemble « arabe ». Nous reprenons à notre compte le terme « arabe » pour définir cette région, mais nous n’oublions pas que ce terme n’est point à prendre au sens « ethnique »

Hkeya #2 : Farouches ennemis de « Mère Liberté  »

Depuis bientôt deux semaines, deux sombres actualités ont remis à l’ordre du jour les valeurs humanistes de cette lointaine idée du droit à la liberté. Deux histoires sans lien apparent sont venues se télescoper autour de ce noyau dur qu’est le droit à tout un chacun d’agir en son âme et conscience pour sa liberté tout en respectant celles d’autrui sans jamais lui nuire.

Communiqué de Presse – Tunisie : Retirer ou amender la loi sur la sécurité

Les législateurs tunisiens doivent abandonner les dispositions problématiques d’une nouvelle loi sur la sécurité, ont indiqué aujourd’hui 13 organisations non gouvernementales dans une déclaration conjointe. Les dispositions du projet de loi, qui sont incompatibles avec les standards internationaux des droits humains et avec la Constitution tunisienne, pourraient incriminer le comportement des journalistes, des lanceurs d’alerte, des défenseurs des droits humains et de tout individu qui critique la police, et permettent également aux forces de sécurité d’utiliser la force létale lorsque celle-ci n’est pas strictement nécessaire pour protéger des vies humaines.