Politics 934

Meknassi : La mine de phosphate, entre tergiversations gouvernementales et tractations locales

Le 20 juin, le ministère de l’Énergie et des mines et la Compagnie de Phosphate de Gafsa repoussent pour la 5ème fois, la date du démarrage officiel de l’exploitation de la mine de phosphate de Jabbes située à Meknassi, prévu le 23 avril, au 1er septembre 2017. Depuis 2011, ce projet proposé par les jeunes de la région durant le sit-in de la Kasbah est ralenti par des lenteurs administratives et une absence, selon les habitants de Meknassi, d’une forte volonté politique.

Chahed à Washington : Pourquoi le Sénat américain plaide la cause d’Israël ?

Le Sénat américain « exhorte fortement le gouvernement de la République Tunisienne à cesser de soutenir toutes les résolutions et autres mesures discriminant ou ciblant Israël à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et autres organisations des Nations Unis ». Il s’agit du dixième parmi onze points inscrits dans une motion de la Commission des affaires étrangères du Sénat américain publiée mardi, à l’occasion de la visite officielle de Youssef Chahed aux Etats-Unis du 10 au 12 juillet.

Nouvelle version du projet de loi sur la réconciliation : Positions des blocs parlementaires [Vidéo]

La commission de la législation générale au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple reprendra, demain mercredi 12 juillet, l’examen du projet de loi sur la réconciliation économique et financière. Dans sa nouvelle mouture, il ne concerne plus que les fonctionnaires et assimilés impliqués dans des affaires de corruption sans en avoir tiré profit. Taieb Madani, élu de Nidaa Tounes et président de la commission de la législation générale, prévoit un passage au vote le 18 ou le 25 juillet. Nawaat s’est rendu à l’assemblée et y a recueilli les positions des différents groupes parlementaires.

#Edito 4 : Michel Boujenah, le sionisme et nous

Les revendicateurs de l’annulation du spectacle de Boujenah se sont retrouvés traités de « partisans de Daesh », d’« islamistes » ou, au mieux, d’« antisémites », un classique bien connu au nord de la Méditerranée. Or, leurs ridicules accusations et leurs invocations identitaires ne tiennent pas face aux faits. Pas plus que le choix du ministère de la Culture qui fera payer le contribuable pour le spectacle d’un humoriste qui se revendique ouvertement « sioniste » et « attaché à Israël ».

Crise du Golfe : la Tunisie a-t-elle une diplomatie ?

Avec la crise qui oppose actuellement le Qatar à l’Arabie saoudite, la diplomatie tunisienne est confrontée à des enjeux qui ne sont pas seulement externes. La crise du Golfe est également une crise tuniso-tunisienne. La politique extérieure de la Troïka continue de peser sur la Tunisie. Les liens avec le Qatar restent lourds. Une exacerbation du conflit ou la capitulation de ce dernier aurait par conséquent des implications immédiates sur la situation politique.

Entreprises confisquées par l’Etat : Après la négligence, la liquidation

Al Karama Holding vient d’accélérer le processus de cession des parts détenues par l’Etat tunisien dans plusieurs entreprises confisquées au clan du dictateur déchu. « Nous avons déjà mis en vente 17 entreprises. Quant aux autres, elles ne sont pas encore prêtes », a déclaré, le 10 juin, Adel Grar, son Président Directeur Général. Une liquidation après six ans de gestion qui laisse à désirer.

« Bourguiba de retour » de Hichem Ben Ammar : rembobiner, et après ?

Le retour, un tantinet polémique, de la statue équestre de Bourguiba à l’entrée de Tunis, vingt-neuf ans après avoir été démontée au lendemain du coup d’État, a eu finalement droit à son documentaire, signé Hichem Ben Ammar. On pourrait s’attendre à ce que « Bourguiba de retour » fasse vibrer deux ou trois cordes du présent sur la même note d’un récit national lève-cœur, où tout doit revenir à la niche. Mais s’il n’ouvre pas toutes les pièces du dossier que charrie le retour du « combattant suprême » sur la scène publique, il est permis de se demander si l’on n’a pas affaire à un feuilleté de déjà-vu rembobiné sur grand écran.

« Guerre contre la corruption » : L’entourloupe des supporters de Youssef Chahed

Ne boudons pas, bien sûr, notre plaisir. Qu’un malappris soit derrière les barreaux est toujours plaisant. De là à penser que Youssef Chahed aurait l’intention d’engager réellement la bataille contre toutes les formes de banditisme économique et la corruption, il y a un pas que je ne franchirai pas mais que franchissent en se trémoussant 50 pétitionnaires-supporters de Chahed.

Edito #1 : De Bizerte à Mdhilla, peuple infantilisé et hogra banalisée

Par son austérité communicationnelle, ses actions improvisées, ses politiques arbitraires, son manque de transparence et ses transes répressives, la démarche du pouvoir verse de plus en plus dans le paternalisme. De sujets sous la dictature à citoyens depuis la révolution, voilà que le peuple se retrouve infantilisé par ses dirigeants et ses propres élus. Dignité, dites-vous ? Leur monologue vous contredit.

Marivaux et la réconciliation nationale

Marivaux est un auteur français du XVIIIème siècle qui a composé de nombreuses pièces pour le théâtre. Dans l’une d’entre elles, il parle de la réconciliation nationale. Ce salopard est pour. Voici de quoi il s’agit. La pièce, une comédie en un acte et en prose représentée pour la première fois en 1725, s’intitule « L’Île des esclaves ». L’histoire commence par la révolution ou ce qui en tient lieu.

La lumière nous vient du sud

Politiquement, il y a deux manières de réfléchir. Soit du point de vue de l’Etat, c’est-à-dire (et ce n’est pas un raccourci) du point de vue de la classe dominante, des puissants en gros. Soit du point de vue de ceux qui souffrent. Et il n’y a pas de synthèse possible.

La déconciliation, voilà la ligne

Cette haine de la révolution, Béji Caïd Essebsi lui a donné un nom : la réconciliation, qu’il a cru habile de qualifier d’ « économique et financière ». Un maquillage fragile qui parvient à peine à masquer son sens véritable : clore le chapitre de la révolution et effacer de sa mémoire ce qui en faisait la gloire : l’éviction des RCDistes du pouvoir. C’est là le projet de BCE, son unique ambition. Un échec serait une défaite personnelle, un désaveu qu’il ne peut tolérer.

Le trou de mémoire présidentiel

C’est un peu comme si notre président avait prévu de dire quelque chose d’extrêmement important mais qu’il avait eu brusquement un trou de mémoire. Moi aussi, ça m’arrive depuis quelques années. Si l’on ne retient pas l’hypothèse de l’amnésie momentanée, il faut donc croire qu’un autre discours était prévu et qu’il y a eu un revirement de dernière minute. Lié à l’affaire Sarsar ? A des inquiétudes au sein d’une des forces qui sont parties prenantes du pouvoir, comme par exemple Ennahdha ?

Bye Bye, si Youssef !   

Tout va mal pour l’actuel Premier ministre et il semble avoir bien des difficultés à cacher son désarroi. Comme tout chef de gouvernement qui sent que sa fin politique est proche, il tire à hue et à dia, menaçant d’avoir recours à la répression policière pour rétablir l’ordre et multipliant les concessions secondaires et les promesses sans conséquences.

L’Allemagne et le G20 prescrivent un “Plan Marshall” pour l’Afrique

Youssef Chahed était censé se rendre à Washington pendant le weekend du 21 avril, à l’occasion des Réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). Une occasion pour la nouvelle présidence allemande du G20 et les banques de développement pour promouvoir une « nouvelle stratégie de sauvetage économique de l’Afrique». D’après Wolfgang Schäuble, le ministre de Finances allemand, la Tunisie compte parmi les premiers cinq pays qui auraient déjà montré leur intérêt pour y adhérer.

Enquête : Nida Tounes au port de la Goulette, une affaire de familles

Accusations dans les médias, documents fuités par les adversaires politiques et menaces de poursuites contre les dénonciateurs, les recrutements au sein de l’Office de la Marine Marchande et des Ports (OMMP) suscitent des suspicions de népotisme. Certains députés de Nida Tounes ont-ils le bras si long à l’OMMP et surtout au port de la Goulette ? Et qu’en est-il des rôles du président directeur général de l’OMMP et d’Anis Ghedira, ministre des Transports, issu du même parti ? Nawaat a enquêté. L’investigation a révélé que quatre députés, un président directeur général d’un office public et un ministre sont concernés.