Il y a un an, le conseil ministériel a adopté le projet de loi portant sur la prolongation du congé de maternité: il devait passer à trois mois, contre actuellement 10 semaines dans le secteur public et un mois dans le privé. Mais depuis, plus rien.
Il y a un an, le conseil ministériel a adopté le projet de loi portant sur la prolongation du congé de maternité: il devait passer à trois mois, contre actuellement 10 semaines dans le secteur public et un mois dans le privé. Mais depuis, plus rien.
« Dans ce quartier, nous vivons complètement en marge. Je ne parle pas de l’absence de centres de loisirs, mais de celle des services de base, tels qu’un poste de police, des routes valables… En cas de pluie, nous sommes noyés ». Bienvenue à Hay Hlel, à un jet de pierres du siège du gouvernement.
Avec sa mauvaise réputation, le quartier Hay Hlel suscite des peurs « exagérées », selon Dorsaf Yakoubi, la présidente de Moussenda. Œuvrant dans l’action sociale, elle connait bien la cité. Dans ce qu’elle appelle « une zone considérée comme hors du territoire tunisien », les besoins des habitants sont multiples. Son association milite contre l’abandon scolaire et pour une meilleure inclusion sociale des jeunes du quartier.
La crise sociale à Tataouine persiste depuis dix jours. Après avoir revendiqué le départ du gouverneur et entamé un sit-in le 19 décembre au siège du gouvernorat, les manifestants sont entrés, samedi 28 décembre 2019, en grève de la faim. Ils réclament l’application des clauses de l’accord conclu en 2017 visant à amortir la crise sociale et à embaucher les chômeurs de la région dans les sociétés pétrolières.
Des dizaines de jeunes femmes tunisiennes se sont rassemblées, samedi 14 décembre, à la Place de la Kasbah pour un flashmob dénonçant le viol, le harcèlement sexuel et leur impunité. Il s’agit d’une reprise adaptée du chant et de la chorégraphie chilienne ayant fait le buzz fin novembre, « Le violeur, c’est toi ».
C’est en scandant le slogan «Le harceleur ne légifère pas» que quelques dizaines de militantes du collectif #EnaZeda, se sont rassemblées, mercredi 13 novembre, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à l’occasion de la séance inaugurale de la nouvelle législature. Dans leur collimateur, le député du parti Qalb Tounes, Zouhair Makhlouf, suspecté d’agression sexuelle. Ce dernier a-t-il sa place au parlement ? Nawaat a sondé les revendications des militantes de #EnaZeda et les avis de divers députés.
Le renvoi d’un étudiant en médecine pour 4 mois suite à une publication Facebook relance le débat sur les limites de la liberté d’expression dans l’espace universitaire et les réseaux sociaux. Les tensions ont été ravivées, le 4 novembre, par une grève nationale des étudiants, médecins internes et autres résidents.
Après un pingpong entre la présidence de la République, le gouvernement et autres coalitions associatives et instances concernées par le processus de la justice transitionnelle, la liste nominative des martyrs et blessés a été mise en ligne, le 8 octobre 2019, sur le site de la commission des martyrs et blessés de la révolution, sans être publiée dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT).
Avant de briguer un destin de première dame, Saloua Smaoui, l’épouse de Nabil Karoui, est ingénieure en génie industriel et surtout une haute responsable de Microsoft. Retour sur les juteux contrats conclus avec les bourreaux des cyberdissidents.
Certains le décrivent comme « islamiste », « salafiste », « ultraconservateur », le soupçonne d’affinités avec le parti salafiste Hizb Ettahrir ou le désignent comme « conservateur, comme le sont beaucoup de Tunisiens, jeunes et moins jeunes ». Malgré lui, Kais Saied attise le clivage progressistes/modernistes dans le pays. Lui, qui voyait dans cette dualité identitaire « un faux débat », est appelé à clarifier ses positions concernant les droits et les libertés individuelles.
Enterré dans le carcan des dossiers d’initiatives législatives à l’Assemblée des représentants du peuple, le projet de loi sur l’égalité à l’héritage demeure néanmoins une question brûlante qui se pose fortement dans cette campagne électorale pour les Présidentielles. L’appui de l’égalité entre les sexes en matière d’héritage sert-il de curseur idéologique pour démêler les conservateurs des progressistes parmi les candidats aux élections ?
Les travailleurs de Djebel Jelloud ont d’abord lutté pour arracher leurs droits des mains des colons français, avant de participer au combat pour la libération nationale. Mais les usines ont depuis déserté la région. Et des centaines de jeunes chômeurs sont devenus de véritables bombes à retardement.
L’accès à l’éducation, le droit à une vie sûre et le droit à la santé sont des prérequis fondamentaux pour assurer l’avenir d’une collectivité. Des besoins censés être garantis par le Code de protection de l’enfance. Cependant, à Djebel Jelloud, la réalité parait bien éloignée des textes de loi.
« Le système des Nations Unies […] appelle à un transfert de ces personnes vers un lieu sûr en Tunisie dans les meilleurs délais », peut-on lire dans un communiqué conjoint des agences onusiennes publié mercredi 7 août. Tombée dimanche, l’information sur un groupe de 36 migrants ivoiriens transférés par les autorités tunisiennes de Sfax au désert, près de la frontière tuniso-libyennes et laissés-pour-compte, vient alimenter les inquiétudes quant au traitement accordé par la Tunisie aux migrants subsahariens, de plus en plus désengagé et inhumain.
Alors que le décès de 7 nouveau-nés à l’hôpital de Nabeul agite la toile même pas quatre mois après les 22 cas de la Rabta, nous nous sommes penchés sur une réalité moins connue mais répandue : il s’agit des violences que subissent les femmes dans les hôpitaux et les cliniques lorsqu’elles mettent au monde un enfant. Paroles déplacées, gestes inappropriés, pratiques non consenties, mépris, examens brutaux… Les premiers témoignages sur les violences obstétricales émergent douloureusement.
L’audience pour étudier la demande d’extradition américaine de Julian Assange aura lieu fin février 2020. La nouvelle est tombée vendredi dernier. Après 7 ans d’asile politique dans l’ambassade de l’Equateur à Londres, le sort du fondateur de Wikileaks, détenu depuis le 11 avril et poursuivi par les Etats-Unis pour « espionnage », est désormais entre les mains de la justice britannique. Dans ce contexte tumultueux, nous avons rencontré son avocat belge Christophe Marchand, venu à Tunis pour participer à un séminaire à l’invitation de l’Institut danois contre la torture (Dignity) et l’Ordre National des Avocats Tunisiens (ONAT).
En 2011 et 2017, deux naufrages au large de la Tunisie ont impliqué des navires de la marine. Par deux fois, des embarcations de migrants en route pour l’Italie ont coulé dans ses eaux. Le premier après une collision, le second en chavirant à l’issue d’une course poursuite. Erreur technique ou respect payé au prix fort des accords entre la Tunisie et l’Union européenne ?
Human Rights Watch a récemment critiqué l’inaction des autorités tunisiennes quant au rapatriement des enfants dse combattants tunisiens de Daech. D’après un rapport de cet ONG, 200 enfants tunisiens seraient actuellement détenus dans des prisons et des camps en Libye, en Syrie et en Irak. Dans cette interview avec Amna Guellali, directrice du bureau de Human Rights Watch en Tunisie, nous cherchons à mieux comprendre la situation de ces citoyens tunisiens et les enjeux derrière la revendication de leur rapatriement.