Al Bawsala, I WATCH et le rédacteur en chef de Nawaat ont déposé, le 11 janvier 2019, un recours pour excès de pouvoir, assorti d’une demande de sursis à exécution, contre la grâce présidentielle spéciale accordée le 10 décembre 2018 par le président Béji Caïd Essebsi à Borhen Bsaies.
Eric, un Ivoirien hors-la-loi malgré lui en Tunisie
Au moment où les actions de contestation des membres de la communauté subsaharienne à Tunis se multiplient suite au meurtre du président de l’Association des Ivoiriens de Tunisie Falikou Coulibaly dimanche lors d’un braquage à la Soukra, Nawaat est parti à la rencontre d’Eric. Installé en Tunisie depuis mars 2017, ce jeune ivoirien de 31 ans s’est retrouvé dans l’incapacité de régulariser sa situation, comme des centaines de ses compatriotes. Contraint à renoncer à ses études, Eric travaille comme ouvrier de bâtiment. Il est confronté à différentes difficultés : agressions racistes, problèmes d’accès aux soins, exploitation au travail…
Contrôles d’identité en Tunisie : Police, hogra et accès à l’espace public
Phénomène auquel très peu d’attention est prêtée, les pratiques policières qui instaurent une discrimination dans l’accès à l’espace public comme le « contrôle d’identité » sont omniprésentes, notamment au centre-ville de Tunis. Ces pratiques, qui touchent de jeunes hommes issus de quartiers populaires ou de régions intérieures, sont là pour faire comprendre à ces derniers que leur présence est indésirable. Une question profondément politique qui peine pourtant à s’articuler comme telle.
Salaire local vs. Salaire « expat »: discorde en voie de développement
Amertume, dégoût, voire colère sont des sentiments que nous avons beaucoup rencontrés chez les travailleurs tunisiens employés auprès de certaines ONG étrangères basées en Tunisie. Aujourd’hui, les langues se délient sur les discriminations économiques subies par le personnel local qui travaille dans des ONG étrangères.
Erreurs médicales en Tunisie: vide juridique, impunité et omerta
Avec un dispositif juridique insuffisant, un gouvernement qui traîne à adopter et soumettre au législateur un projet de loi et une omerta corporatiste, la crise du secteur de la santé en Tunisie ne cesse de s’accentuer, notamment en favorisant l’impunité des erreurs médicales. Des proches de patients victimes témoignent.
Migration: La Tunisie favorable à un deal à la turque avec l’UE?
Après avoir rejeté l’idée de créer des centres de débarquement des migrants sur le sol tunisien, voilà que la Tunisie se montre favorable à un accord avec l’Union européenne (UE). Désormais, l’UE pousse en direction d’un deal inspiré de l’accord entre l’UE et la Turquie. C’est ce qui ressort du sommet informel de Salzbourg tenu mercredi 19 et jeudi 20 septembre.
Emploi: la double peine des migrants subsahariens en Tunisie
L’université d’été des mouvements sociaux, organisée par le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) du 7 au 9 septembre à Sousse, s’est entre-autres penchée sur « la situation des migrants résidents en Tunisie ». Marqué par la forte participation de représentants d’associations défendant les droits des ressortissants subsahariens, un atelier leur a été l’occasion de dénoncer la double peine infligée à leurs compatriotes : en plus de la discrimination raciale en société, ils sont confrontés à diverses difficultés procédurales, de l’obtention du titre de séjour permettant l’accès au travail aux inégalités subies dans leurs environnements professionnels.
Interview avec Bochra Belhaj Hmida, présidente de la COLIBE
Des centaines d’islamistes et conservateurs de tous bords ont manifesté samedi 11 août à la Place du Bardo contre les recommandations du rapport de la Commission pour les Libertés Individuelles et l’Egalité (COLIBE) publié le 8 juin dernier. Ses soutiens appellent à une grande manifestation lundi 13 août à 18h devant le théâtre municipal à l’Avenue Bourguiba. Dans ce contexte tendu qui marque le retour au clivage identitaire et au conflit sur le modèle sociétale en Tunisie, Nawaat a rencontré Bochra Belhaj Hmida. Interview.
Reportage à Tunis : Avant le coucher du soleil, le café amer de ramadan !
Harcèlement policier et judiciaire des non-jeûneurs, stigmatisation sociale et restriction des cafés et restaurants ouverts. Tout au long du mois de ramadan, la société tunisienne est scindée en deux : une majorité visible attachée à un conservatisme prépondérant et une frange marginale confinée dans les cafés sombres du centre-ville de Tunis et des quartiers d’affaire de la capitale. Nawaat s’est immiscé dans le quotidien des non-jeûneurs habitués d’un café du quartier de Lafayette. Reportage.
UE-Tunisie : Les politiques migratoires, leurs visas et nos morts
Les tragédies s’enchainent sur les côtes tunisiennes. La dernière en date, au large de l’île de Kerkennah a couté la vie à 75 personnes, d’après un bilan du ministère de l’Intérieur, au moment où les recherches des 37 migrants disparus se poursuivent. 20 ans après la fermeture des frontières européennes induite par l’accord de Schengen, où en est la politique migratoire tunisienne ?
Lutte pour les droits LGBT: une dynamique enrayée par les conflits stratégiques
Le très controversé président de l’association Shams a reçu le 17 mai dernier à Paris un prix pour sa part dans la lutte pour les droits LGBT+ en Tunisie. Lui et son association sont au cœur d’un conflit les opposant à la coalition tunisienne pour les droits des personnes LGBTQI+ composée de Chouf, Mawjoudin et de Damj. Des dissentions profondes au sein de la lutte pour les droits des personnes homosexuelles et transgenres qui prennent racine dans des conflits d’ordre stratégique et éthique.
Jeûne de Ramadan et libertés individuelles : Interview avec Wahid Ferchichi
Le Collectif Civil pour les Libertés Individuelles, regroupant 37 associations, a adressé le 15 mai une lettre ouverte aux autorités tunisiennes, en réaction aux poursuites engagées contre les non-jeûneurs durant Ramadan et aux déclarations autoritaires du ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem. Cette coalition associative y demande aux autorités « de s’abstenir des violations commises contre les libertés individuelles ». Afin d’en savoir plus, Nawaat a rencontré Wahid Ferchichi, professeur de droit public et président de l’Association Tunisienne de Défense des Libertés Individuelles (ADLI) signataire de ce texte. Interview.
Violences policières à Radès: Mobilisations citoyennes contre l’impunité
« Taalem Oum »*, « Taalem Ejri »*, « Taalem Koun Ensen »*, et bien d’autres hashtags et slogans ont secoué les réseaux sociaux et intrigué les internautes depuis la mort d’Omar Laabidi, supporter du Club Africain (CA), âgé de 19 ans, mort noyé dans l’Oued Meliane à Radès, le 31 mars dernier.
Est-il possible pour des Français d’adopter un enfant tunisien ?
Oui, il est possible pour des ressortissants français d’adopter un enfant tunisien, sous certaines conditions.
L’homosexualité pourra-t-elle être dépénalisée si des progressistes arrivent au pouvoir après les municipales tunisiennes ?
Les maires élus n’ayant pas vocation à modifier le Code pénal, les chances que l’homosexualité soit dépénalisée en Tunisie à la suite des élections municipales sont nulles. Car c’est l’article 230 du Code pénal tunisien qui criminalise l’homosexualité, punie de trois ans d’emprisonnement.
Tunisiens à Lampedusa : de l’étau de la misère à celui de l’Europe forteresse
L’immigration irrégulière vers l’Europe enregistre une hausse jamais vue depuis 2011. Des milliers de Tunisiens ont traversé la mer pour rejoindre l’Italie depuis le début de l’année, mais une fois arrivés, ceux qui débarquent sur l’île de Lampedusa sont en proie à une grande précarité, à la merci d’accords confidentiels que la Tunisie a signé avec l’Italie en 2011 et d’une quasi-impossibilité de demander l’asile.
Juges et avocats appellent à établir une police des tribunaux
L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) a exigé la mise en place d’une police des tribunaux en vue de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire. Une requête revêtant une acuité particulière, dans un contexte marqué par les événements survenus au tribunal de première instance de Ben Arous, le 26 février 2018. Les syndicats sécuritaires ont été accusés d’avoir tenté de faire pression sur le pouvoir judiciaire.
Réforme de la loi sur les associations: vers une dérive liberticide en Tunisie ?
Une réforme du cadre législatif régissant les associations semble à l’ordre du jour si l’on en croit la réunion tenue par Mehdi Ben Gharbia avec un groupe de juristes en février dernier. Cette initiative fait écho à la rétrogradation de la note de la Tunisie par le GAFI, au niveau de la recommandation sur le secteur non-lucratif. La lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme semble être l’argument clé du gouvernement en matière de législation des associations. Un dérive liberticide à l’horizon qui, alliée à la diabolisation de certaines associations, semble augurer un verrouillage progressif.