Les révélations du comité de défense des deux martyrs ChokriBelaid et Mohamed Brahmi ont fait l’effet d’une bombe. Certains magistrats, dont le président du CSM, sont accusés d’étouffer la vérité et de collusion avec Ennahdha.

Les révélations du comité de défense des deux martyrs ChokriBelaid et Mohamed Brahmi ont fait l’effet d’une bombe. Certains magistrats, dont le président du CSM, sont accusés d’étouffer la vérité et de collusion avec Ennahdha.
Un projet de loi organisant les associations -dont Nawaat a obtenu une copie- a été préparé en catimini par le gouvernement Bouden. Et en parcourant ses articles, on comprend mieux le blackout des autorités.
Les femmes tunisiennes sont ballotées entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Conséquence : un surmenage accru, attesté par la récente étude d’Oxfam en partenariat avec l’AFTURD sur le travail domestique des femmes tunisiennes et ses répercussions. Cette pression pesant sur les femmes a un coût. Et il est d’ordre sanitaire, familial et économique.
Les récentes déclarations du porte-parole du gouvernement français, saluant la coopération de la Tunisie dans le refoulement de ses ressortissants, accrédite la thèse que le président Kaïs Saïed s’inscrit pour l’instant dans la continuité de ses prédécesseurs en matière migratoire.
Déçus des partis politiques et de l’establishment, des centaines de jeunes ont décidé de s’organiser en des campagnes éphémères successives pour continuer la lutte contre la corruption et la violence policière, pour la liberté et la dignité. Mariem et Oussama nous racontent comment sont-ils arrivés avec leurs camarades à faire flancher le pouvoir à plusieurs reprises.
La liberté de circulation est un droit fondamental consacré par la Constitution. Mais sous divers prétextes, ce droit est constamment bafoué. Tantôt, on agite la lutte contre la migration irrégulière ou le terrorisme, tantôt la question de la crise sanitaire. Et depuis le virage 80, les restrictions se multiplient sur fond de règlement de compte politique.
50 décès et plus de 500 blessées, ce n’est ni le bilan d’une catastrophe naturelle ni celui d’un attentat. Il s’agit du nombre d’ouvrières agricoles victimes d’accidents de la route en Tunisie. Et ce, à cause des transports de fortune qui les emmènent à leurs lieux de travail entassées dans des bennes. Afin de lutter contre ce fléau, l’association Vélorution propose une alternative : la bicyclette.
Depuis quelques années, l’entrée à l’archipel de Kerkennah a été refusée à de nombreux Tunisiens. Et depuis quelques mois, particulièrement après le 25 juillet 2021, le nombre de citoyens interdits de monter à bord du ferry en partance de Sfax a connu une hausse importante. Point de départ pour les migrants irréguliers, les îles de Kerkennah sont sous surveillance policière. Une mesure anticonstitutionnelle improvisée par les autorités tunisiennes appelées à faire le garde-frontière de l’Europe. Désormais, notre police tient même des avant postes.
Déclenchée en octobre 2019, l’affaire mettant en cause le député gelé, Zouhair Makhlouf n’a toujours pas été tranchée par la justice. Et le procès n’en finit pas de traîner en longueur sur fond de manœuvres politico-judiciaires.
A l’instar de nombreux pays à travers le monde, la Tunisie se dirige vers la mise en place d’un pass vaccinal. Ce pass restreindra l’accès à des espaces publics aux personnes non vaccinées. Actuellement, des millions de Tunisiens risquent d’en subir les conséquences, à commencer par la population âgée de plus de 40 ans. Une telle limitation des droits et libertés est-elle justifiée ?
La magistrature est dans la ligne de mire du président de la République. Ce dernier ne mâche pas ses mots envers les magistrats, leur reprochant une complicité avec les corrompus de tous bords. Accusés de favoriser l’impunité, les magistrats se défendent en pointant à leur tour du doigt l’ingérence des politiques dans leur sphère. Une guerre ouverte sur fond de réformes impérieuses sciemment annihilées.
La crise du Covid-19 a précarisé beaucoup de Tunisiens. Les travailleuses de sexe œuvrant dans les maisons closes, actives sous l’égide de l’Etat et payant leurs impôts, n’échappent pas à cette calamité depuis l’arrêt de leur activité en mars 2020. Entre pauvreté et clandestinité, la vie des travailleuses du sexe est guettée par toutes sortes de menaces. Nawaat est allée à la rencontre de deux d’entre elles. Des militants associatifs tirent la sonnette d’alarme sur leur situation amenée à s’aggraver.
Soumis depuis la première mandature parlementaire 2014-2019, le projet de loi sur la responsabilité médicale traîne encore à l’Assemblée des Représentants du Peuple. Les réticences des médecins et des sociétés d’assurance bloquent son adoption.
L’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) a tenu son 13ème congrès ayant débouché sur l’élection d’un nouveau bureau exécutif. La présidente sortante, Yosra Frawes, a passé le flambeau à Naila Zoghlami. Le regain des populismes en Tunisie, tant décrié par les militantes féministes, opèrera-t-il un revirement dans le positionnement et la stratégie de l’ATFD ?
Ils font l’objet de descentes policières, de limitations de leurs déplacements et de contrôles sur leur lieu de travail. Amnesty International a relevé 30 mille Tunisiens dont les déplacements ont été restreints par le ministère de l’Intérieur depuis 2013. Une procédure menée secrètement, sans aucun fondement juridique, et sans que le public n’en soit informé.
Face à la vague de répression qui s’abat sur les Tunisiens allant jusqu’à la mise à mort de deux citoyens et environ 2000 arrestations en deux mois, les craintes d’un retour d’un Etat policier dépassent le stade des appréhensions. Plus de 60 organisations non-gouvernementales ont annoncé hier leur détermination à engager des poursuites pénales contre le chef du gouvernement Hichem Mechichi, également ministre de l’Intérieur par intérim. Et ce, suite aux arrestations arbitraires, agressions et torture subies par des protestataires. Et ces ONG appellent le président Saied à intervenir pour libérer les personnes arrêtées en marge des récentes protestations.
Accusés de clientélisme, de corruption, de traditionalisme, les magistrats tunisiens sont constamment sous le feu des critiques, même après la révolution. Ce pouvoir qui appelle à être réformé est gangrené de l’intérieur. En cause, une formation lacunaire faisant perdurer des pratiques arriérées.
Plus de 1500 personnes dont environ 500 mineurs ont été arrêtées depuis janvier 2021, en marge des mouvements de protestation contre le système politique et économique en place. Hormis les arrestations arbitraires, les téléphones des manifestants ont été confisqués et leurs données violées par les agents de police.