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Covid-19 : Les damnés de la Tunisie

Le confinement général décrété en Tunisie pendant la première vague du Covid-19 a eu des conséquences désastreuses sur les couches défavorisées. Une étude publiée par le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES) s’est penchée sur le sort des ouvrières agricoles, des femmes de ménage dans les hôpitaux, des ouvriers de chantiers et des travailleurs dans les cafés, les restaurants et les bars. Des employés déjà précaires, plus fragilisés que jamais.

Abir Moussi : progressiste, dites-vous !

Faisant de l’opposition à l’islam politique son cheval de bataille, l’ancienne RCDiste et présidente du PDL, Abir Moussi est devenue la figure de proue de l’opposition à Ennahdha. Ce positionnement sur l’échiquier politique lui a valu une ascension fulgurante. Cependant, est-elle vraiment opposée à la vision sociétale des islamistes ? Est-elle vraiment progressiste ?

En finir avec le statut personnel

Otage de son paradigme « sacro-patriarcal », le Code du statut personnel s’est mué en plafond de verre, empêchant l’accès des femmes à la citoyenneté pleine et entière et à la jouissance de tous leurs droits humains, dans des sociétés où la revendication d’égalité des sexes est une menace permanente à l’ordre public du genre.

Affaire Emna Chergui, nième duel entre liberté de conscience et atteinte au sacré

Depuis la révolution, les affaires mettant en cause des individus pour atteinte au sacré sont récurrentes. La dernière en date est celle d’Emna Chargui. Quels agissements peuvent-ils être considérés comme une atteinte au sacré ? La notion est floue et se prête à des interprétations coercitives appuyées par des dispositions du Code pénal. Alors que la constitution est censée garantir la liberté de croyance et de conscience, ainsi que la liberté d’expression. L’historique des batailles judiciaires au nom de l’atteinte au sacré témoigne d’une lutte acharnée pour asseoir les libertés.

Reportage à Beity : Mères célibataires, stigmates et rêves d’autonomie

Quelque 715 naissances hors-mariage ont été répertoriées en 2019, selon le rapport annuel sur l’activité des délégués de protection de l’enfance. La plupart de ces naissances ont eu lieu au Centre-Est tunisien (44.33% soit 317 naissances). Quel est le destin des mères célibataires dans une société qui les ostracise ? Nawaat est allé à leur rencontre dans le refuge de Beity qui vient en aide aux femmes en détresse et victimes de violences.

Confinement : La détresse des migrants subsahariens en Tunisie

Ils sont 4200 demandeurs d’asile en Tunisie et 7000 étudiants originaires d’Afrique subsaharienne, selon les chiffres officiels de l’Observatoire national de la migration. Depuis le début du confinement, beaucoup de ces migrants déclarés ou clandestins sont dans une situation d’extrême précarité. Plusieurs témoignages ont été relayés sur les réseaux sociaux pour alerter sur la vulnérabilité de ces personnes incapables de payer leur loyer et de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.

Covid-19 – Interview avec Yosra Frawes: Femmes, violences et confinement

Selon la ministre de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées Asma Shiri Laabidi, les agressions contre les femmes ont été multipliées par cinq par rapport à mars 2019. Depuis le début du confinement, plusieurs associations ont tiré la sonnette d’alarme contre la montée de ce phénomène. Ayant des centres d’écoute dans plusieurs régions, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) met en garde contre la recrudescence de la violence physique mais également symbolique à l’égard des femmes. Yosra Frawes, la présidente de l’ATFD, nous en parle.

Hay Hlel sans poste de police depuis 9 ans

« Dans ce quartier, nous vivons complètement en marge. Je ne parle pas de l’absence de centres de loisirs, mais de celle des services de base, tels qu’un poste de police, des routes valables… En cas de pluie, nous sommes noyés ». Bienvenue à Hay Hlel, à un jet de pierres du siège du gouvernement.

A Hay Hlel, le vaste chantier de l’association Moussenda

Avec sa mauvaise réputation, le quartier Hay Hlel suscite des peurs « exagérées », selon Dorsaf Yakoubi, la présidente de Moussenda. Œuvrant dans l’action sociale, elle connait bien la cité. Dans ce qu’elle appelle « une zone considérée comme hors du territoire tunisien », les besoins des habitants sont multiples. Son association milite contre l’abandon scolaire et pour une meilleure inclusion sociale des jeunes du quartier.