Civil Society 45

La liberté d’association sous Saied, Interview avec le rapporteur spécial des Nations Unies

Une coalition de la société civile tunisienne a organisé, le vendredi 9 février, une rencontre d’une grande ampleur pour alerter l’opinion publique sur l’abrogation imminente du décret-loi 88 régissant les associations. Dans ce cadre, Nawaat a interviewé Clément Nyaletsossi Voule, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association.

Parc d’El Mourouj : Négligence, délabrement et marginalisation de l’association locale

Rien ne va plus au Parc d’El Mourouj. Le Boeing 727 paré de fresques de street art, emblème de cet espace vert, a été brûlé en avril dernier après deux ans de son inauguration. Des projets privés aux abords du parc commencent à déborder et à grignoter son territoire. Les citoyens des quartiers voisins ont diminué leur fréquentation de ce poumon de la banlieue sud de Tunis. Adel Azzabi, président de l’Association des habitants d’El Mourouj 2, déplore la négligence des autorités, notamment l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) et regrette la marginalisation de son association pourtant porteuse de projets à succès dans le parc.

Droits de l’enfant : Quand la société civile se substitue à l’État !

À l’occasion de la journée internationale des Droits de l’enfant, Nawaat a souhaité suivre la commémoration de ladite journée par la société civile tunisienne. Notre choix s’est porté sur des associations couvrant l’un de ces multiples faits sociaux que notre société feint d’ignorer : le sort réservé aux mères célibataires ainsi qu’à leurs enfants. Tous les ans naissent en effet, en Tunisie, plus d’un millier d’enfants sans soutien familial. Que deviennent les mères célibataires, qu’une certaine société conservatrice rejette, tout en niant, presque, le droit à ces bébés d’être ce qu’ils sont : des enfants ? Des enfants qui ont, en théorie, tous les droits, sans la moindre obligation, bébés qu’ils sont !

Kasserine : Portraits d’une révolution en marche

Les pauvres sont responsables de leur pauvreté. De même, les kasserinois méritent leur sort. Le disque rayé de la machine propagandiste ressasse que les habitants de Kasserine sont fainéants, impatient, dangereux et fatalistes. L’absence de développement dans la région ? C’est assurément de leur faute, jamais celle des représentants de l’Etat, des élus ou d’un système économique gangrené par la corruption. Six ans après la révolution, malgré toutes les tentatives de castrer la résistance des pauvres, Kasserine garde espoir et renouvelle ses méthodes de lutte. La preuve, par quatre portraits.

Le mépris du peuple

Pendant des décennies, nous avons entendu les gouvernants répéter que « le peuple n’était pas mûr pour la démocratie » et les opposants déclarer qu’au contraire le peuple était désormais mûr pour la démocratie. Au lendemain d’une révolution initiée et développée par les couches les plus déshéritées du peuple, il me paraît d’autant plus odieux de penser encore à travers le prisme de la maturité et de l’éducation à la citoyenneté.

Soutien européen à la société civile : enquête sur un programme controversé

Le Programme d’appui à la société civile (PASC) est l’initiative phare de la coopération européenne avec la Tunisie à destination de la société civile. Son budget s’élève à 7 millions d’euros pour la période 2012-2016. En plus des assistances techniques et des appuis financiers à des « projets pilotes », il comprend un projet mis en œuvre par European partnership for democracy. Décrit comme « une coquille vide » par ses détracteurs, dirigé par une figure de l’ancien régime, celui-ci est entaché de conflits d’intérêts, de démissions et de licenciements abusifs. Enquête.

Une société civile tunisienne formatée ?

Les discours célébrant la vitalité de la société civile tunisienne et son rôle central dans la jeune démocratie sont légion. Ils s’inscrivent dans une pensée universaliste défendue par la Banque Mondiale et ses alliés. Pourtant, il n’y aurait que 3000 associations véritablement actives en Tunisie, très dépendantes des financements internationaux. Enquête.

I Watch, le ramadan et les portes fermées.

« Reviens demain ! », « X n’est pas là » ou encore « je sors dans 10 minute, je ne peux pas traiter ton dossier ». Autant de phrases que tous les Tunisiens-ennes ont pu entendre lors d’un passage dans une administration. Durant ramadan, le mythe dit que les fonctionnaires ne restent que quelques minutes dans leurs bureaux. Qu’en est-il ?

6ème édition du forum jeunesse à Gafsa : Malaise dans la coopération décentralisée entre la France et la Tunisie

Des bus affrétés par l’Institut français se dirigent vers Gafsa pour rallier la 6ème édition du Forum jeunesse, qui, chaque année, célèbre la coopération décentralisée entre la France et la Tunisie. Derrière « l’appui » à la société civile se dessine la dissémination d’une doctrine. Cette doctrine prétend que le recours aux start-ups est une solution au chômage de masse et à la marginalisation … A l’ombre des « success stories », combien d’exclus ?

Révolution mon amour

Le 17 décembre 2010, un jeune tunisien s’immole par le feu. Les régions se soulèvent une à une. Après 23 ans de dictature, le 14 janvier 2011, Ben Ali quitte la Tunisie. Comme tant d’autres tunisiens, Karim Rmadi, Olfa Lamloum, Ghassen Amami et Selim Kharrat décident de revenir au bercail. A chacun des raisons, une réinsertion dans cette « nouvelle » Tunisie et un avenir qu’il lui imagine.

À Nabeul, le piquant dévoile ses secrets!

Les 13, 14 et 15 novembre, les fins gourmets seront au rendez-vous dans la ville des potiers avec les plaisirs de la gastronomie pimentée et épicée. L’association tunisienne des professionnels de l’art culinaire (l’ATPAC) en collaboration avec l’association de sauvegarde de la ville de Nabeul (ASVN) organise à partir d’aujourd’hui jusqu’à dimanche, à Nabeul la première édition de la fête du piment et de l’harissa.

Le prix Nobel de la paix ouvre la voie à un outsider du monde arabe

Contre toute attente, le prix Nobel de la paix est allé, cette année, au « Dialogue national » tunisien. Un Quartet qui réunit le syndicat des travailleurs (UGTT), le syndicat des patrons (UTICA), la ligue des droits de l’homme(LTDH) et l’ordre des avocats (ONA). Consensuel pour les uns, par défaut pour les autres, le vote du jury d’Oslo ouvre, en tout cas, la voie à un outsider du monde arabe.

« Mourouj Airlines » donne de l’espoir par l’art urbain aux habitants d’El Mourouj

Durant une semaine, du 17 au 22 août 2015, le « parc de Mourouj 2 » a été investi par des associations, artistes et citoyens, autour de « Mourouj Airlines » afin de marquer une trace, un message ou encore une volonté de faire revivre l’espace sous d’autres formes. À l’initiative de l’association Kif Kif, l’association des Habitants de Mourouj 2 et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement ainsi que d’autres collectifs et associations, le Boeing 727 de Tunisair a été transformé d’un avion délabré et usé par le temps et l’abandon à une œuvre d’art remplie de couleurs et de rêves.