Il y a essentiellement trois groupes qui votent pour Nidaa et pour Béji Caid Essebsi : les ex-RCD, ceux qui souffrent d’une phobie maladive de l’islam politique et enfin la bourgeoisie nostalgique de « la belle vie » sous ZABA.
Rapport : « Les défis de sécurité humaine dans le nord-ouest tunisien »
Le DCAF et le Centre Tunisien des Etudes en Sécurité Globale (CTESG) lancent une nouvelle publication sur le thème « Relever les défis de sécurité humaine dans le nord-ouest tunisien » dans le cadre de son projet pilote relatif aux consultations publiques sur la sécurité locale en Tunisie.
L’agence K&K en flagrant délit de tromperie de l’opinion publique
L’agence de communication Karoui & Karoui, à l’origine du légendaire spot publicitaire « Ahna Ezzine », s’est de nouveau distingué cette semaine par sa campagne sur le « provisoire ». Alors que la campagne électorale pour le deuxième tour des élections présidentielles n’a pas officiellement commencé, K&K a procédé au collage de plusieurs affiches dans les lieux publics.
Le Front Populaire est-il toujours de gauche ?
Depuis les élections de la constituante, le Front Populaire a fait prévaloir la lutte idéologique entre le courant laïc et le courant islamiste, au détriment d’une lutte primordiale sur les réformes socio-économiques qui vise à atténuer la fracture régionale et sociale, à l’origine de la révolution. La remise en question du modèle de gouvernance hérité de l’ancien régime, qui freine notre développement, est passée au second plan.
Silence, on manifeste dans le sud
Tous les voyants sont au vert pour les contre-révolutions du monde arabe. Le 29 novembre restera un jour noir pour les familles du millier de morts de la révolution égyptienne, avec l’acquittement de l’ancien dictateur Hosni Moubarak, précédé par une tirade révisionniste du juge. En Tunisie, si la restauration se fait plus subtilement, elle n’en est pas moins sur des rails.
Au Sers, le cauchemar des ouvriers agricoles face aux abus des investisseurs
Autrefois, on l’appelait le grenier de Rome. Aujourd’hui, la Tunisie n’arrive plus à combler ses besoins en agroalimentaire. Le secteur souffre, depuis des décennies, d’une mauvaise gestion qui le fragilise. Les retombées de la corruption, du népotisme et de la privatisation non-étudiée de l’ancien régime y ont, grandement, contribué. C’est le cas des fermes du Sers au Kef, où des ouvriers sont décidés à ouvrir les dossiers de corruption, réformer le secteur et créer des complexes agricoles, comme il y en a, partout, en Tunisie.
Pourquoi il est déraisonnable de voter pour M. Marzouki
Il s’agit moins ici d’un témoignage à charge que d’une parole de vérité s’élevant contre le mensonge dont ma courte expérience au CPR m’a démontré que M. Marzouki en fait non seulement une philosophie de vie, mais une industrie tournant à plein régime.
Lettre ouverte aux deux candidats du second tour de l’élection présidentielle
Vous êtes candidats à l’élection présidentielle et vous demandez, pour être élu, le suffrage des Tunisien(ne)s. Les électeurs(trices) vous ont accordé leur confiance lors du premier tour du 23 novembre dernier sans pour autant vous donner la majorité absolue. De ce fait les électeurs(trices) vous ont transmis un message dont vous ne pouvez ignorer la signification.
Vers un nouveau modèle agricole à Hajeb El Ayoun
Tout lâcher et se consacrer à la terre, c’est le choix d’une famille franco-tunisienne qui s’est installée dans une petite ville rurale pour expérimenter la permaculture. Reportage, chez eux, à Hajeb El Ayoun.
Les discours fétides de Marzouki et de Caid Essebsi, ou comment faire tanguer une démocratie fragile
Il s’agit ici, ni de journalistes, ni de politiciens « primaires » et encore moins de sympathisants qui se livrent à une « guerre des mots », mais bel et bien de deux candidats à l’investiture suprême, qui comme le stipule l’article 72 de la Constitution tunisienne, se doit d’être le « symbole de l’unité » de l’Etat. C’est ce caractère fédérateur, que doit représenter le futur président de la République qui doit se placer au-dessus de toute allégeance partisane comme le stipule l’article 76 de la Constitution : « le président de la République ne peut cumuler ses fonctions avec toute responsabilité partisane», et ce afin de justifier son autorité de représentant de tous les citoyens.
A Douar Hicher et Cité Ettadhamen, « à 18 ans, on est déjà mort » !
Leur insurrection singulière a tissé la narration d’une révolution annoncée. Ce fut un moment éphémère de gloire et d’espérance. Entre le 12 et le 13 janvier 2011, les jeunes insurgés de Cité Ettadhamen ont bien cru que l’isolement, où on les maintenait, allait être levé. Mais, il n’en fut rien. Au contraire, après les délits de pauvreté et de délinquance, le salafisme est venue exacerber les discours de stigmatisation qui empoisonnent la vie des habitants.
Cette encre d’infériorisation qu’on défend mal !
Dans cette nouvelle tentative, basée sur une expérience longue et répétée sur le terrain, M. Jemal cherche à démontrer, à l’aide d’exemples étrangers du Sud, « le bénéfice apporté par l’utilisation de l’encre dans le déroulement de l’opération de vote, en particulier la possibilité qu’elle offre pour éviter la confusion dans les Centres de vote et empêcher certains électeurs malintentionnés de profiter du désordre pour circuler entre les rangs et diffuser leurs messages. » Voilà la meilleure illustration de ce qu’il ne faut pas faire en Tunisie ; se réclamer de l’exemple des autres, qu’il soit juste ou faux, pour justifier nos insuffisances. Car, l’auteur de l’article rapporte l’exemple d’autrui comme preuve du caractère incontournable de l’encre ; or, que je sache, chaque peuple a une spécificité sociale et psychologique et, dans notre pays, on a la prétention de se réclamer d’un modèle sui generis !
Est-ce bien raisonnable de voter pour Marzouki ?
Malgré qu’il y ait quelques bonnes intentions au niveau économique et régional, les effets sont restés dans l’attente, et c’est bien sur ce point, concernant le niveau de vie quotidien, que les Tunisiens n’ont pas pardonné ni à lui ni aux partis de la troïka, et c’est à ce niveau que les rcdistes ont pu jouer sur la souffrance et le malheur des Tunisiens. Au point que des citoyens lambda ont préféré l’ère du dictateur.
Tunisie : qu’est-ce que le conseil constitutionnel et quel est son rôle ?
La création de la Cour constitutionnelle et son attribution d’un certain poids considérable peut s’interpréter en termes de logique de situation. Elle résulta en effet de la volonté de ceux qui ont défendu, dans l’ANC, le régime semi-présidentiel, s’opposant ainsi à Ennahdha qui revendiquait un régime parlementariste. Cette Cour présente un frein quant à la démocratie majoritaire. Bref, la Cour constitutionnelle est devenue la pièce maîtresse d’un système de contre-poids et s’inscrit dans une formulation moderne de la séparation des pouvoirs.
Regards croisés sur le processus électoral dans la circonscription de Bizerte.
Nous avons choisi de croiser les regards de deux personnalités de cette circonscription qui se sont investies dans le processus électoral de la région depuis le 23 octobre 2011. Pour la première personnalité, il s’agit de Sihem Zaouali, l’une des figures de la ville de Bizerte, militante de longue date au sein de la société civile de la région. Elle a suivi, en tant qu’observatrice avec ATIDE, les différentes élections depuis le 23 octobre 2011.
Victoire de la Destourie victoire à la Pyrrhus
Les résultats de la présidentielle montrent finalement que les adeptes de l’ancien régime ne pèsent finalement qu’un petit « 10 % » de la population en âge de voter. Cela est confirmé par les voix qui se sont portées sur le presque nonagénaire, rescapé de la Destourie, et véritable patriarche de la bourgeoisie tunisienne.
L’encre électorale et les dérives qui menacent la Démocratie
Suite à ma participation dans un Centre de vote aux élections de 2011 et 2014, j’ai voulu montrer dans un article publié dans Leaders le 7 Nov. 2014 le bénéfice apporté par l’utilisation de l’encre dans le déroulement de l’opération de vote, en particulier la possibilité qu’elle offre pour éviter la confusion dans les Centres de vote et empêcher certains électeurs malintentionnés de profiter du désordre pour circuler entre les rangs et diffuser leurs messages.
Que va faire le Front Populaire au second tour ?
Alors que le Front Populaire n’a pas, officiellement, annoncé sa décision, des figures du parti annoncent, déjà, la couleur. Connu par son rapprochement de Nidaa Tounes, Mongi Rahoui affirme que le front n’appuiera jamais Moncef Marzouki, « ce candidat, ex-président de la République qui a incité à la haine et à la violence et a cautionné les actes terroristes des extrémistes ». Cette déclaration laisse entendre que le soutien de Rahoui va au candidat de Nidaa Tounes, Béji Caid Sebsi.