Tunisie : Pour la fin du monopole de la politique culturelle

Alors que la raison d’être même de la veille étatique sur l’art est mise en question dans le monde entier, la Tunisie, qui fait la course de privatisation dans tous les secteurs, s’obstine à garder ses anciennes politiques socialistes de monopole de la culture. Le nombre de festivals internationaux diminue au même rythme que la disparition progressive des espaces culturels opérationnels et des salles de cinéma. Ces disparitions causent, directement, la régression permanente des créations artistiques et ne facilitent pas la rencontre entre artistes et publics.

Lettre de Rabat : De la “benalisation” du Maroc.

Ceux qui rêvent de redonner vie à une benalisation du Maroc, font courir au pays les plus gros risques. Le modèle porte, en effet, en lui, les germes de sa propre destruction. C’est parce que Ben Ali avait, à ce point vidé de leur substance tant d’acteurs de la vie civile, de médiateurs indépendants, de partis politiques, de syndicats, de médias et d’organisations non gouvernementales, que le système s’est autodétruit, dans l’implosion du 14 janvier 2011. Le régime marocain n’agit pas autrement, lorsqu’il neutralise ces soupapes de sécurité […]

Fonds Monétaire International/Tunisie : Rapport sur les réformes fiscales à mener (2eme partie)

La réorganisation de l’administration fiscale repose sur plusieurs axes, à savoir la réforme du dispositif du recouvrement des impôts intérieurs, le renforcement des services centraux de la Direction Générale des Impôts (D.G.I), l’unification de l’administration fiscale des grandes entreprises, et enfin l’unification de l’administration fiscale des autres contribuables.

Guerre fratricide à Nidaa Tounes : « Omar m’a tué »

L’affaire Faouzi Elloumi à peine étouffée que Nidaa Tounes est à nouveau sous le feu de tirs amis. Dans une surprenante tribune en forme de lettre assassine adressée à Béji Caïd Essebsi, le turbulent Omar Shabou entend dire littéralement ses quatre vérités au chef du parti, en quatre points, un chef décrit comme au mieux « partisan », au pire « futur allié d’Ennahdha », « malade », et « sans réel pouvoir décisionnaire ». Il l’appelle à renoncer à sa candidature aux présidentielles. Comment expliquer pareille volteface ? Voici quelques éléments de réponse.

La Tunisie dans le noir : l’information en clair-obscur

Le 31 août dernier, tout le pays a été plongé dans l’obscurité, à la suite d’une gigantesque panne de courant. Ce blackout était supposé provenir de la centrale électrique de Ghannouch, à Gabés. Encore une fois, cet incident pose plus d’une question, non seulement sur les investissements réalisés dans le domaine des infrastructures énergétiques, mais aussi et surtout sur la gestion de ce moment de panique qui, en plus de plonger les citoyens dans le noir, les plonge dans la confusion.

Les Incroyables Comestibles s’invitent en Tunisie

Carnets d’initiatives Avenue Hédi Nouira, Ennasr et son concentré de cafés, restaurants, immeubles et boutiques de marques. Du bâti, il n’y a quasiment que ça. Quasiment. Car au rez-de-chaussée d’une résidence, sur un parterre, on peut trouver des tomates, des pastèques, du piment, du persil et une pancarte : « Koul menni bech’fa » [Mangez, santé !]. Tout cela planté par Zied Kacem, un habitant du quartier et Chaabène, le gardien de l’immeuble.

Tunisie : L’étrange silence du ministère de la Santé face aux dégâts de la panne générale d’électricité dans les hôpitaux !

La panne géante du 31 août a failli coûter la vie à plusieurs patients. L’association des jeunes médecins a fait un rapport sur la coupure d’électricité sur une grande partie des hôpitaux en Tunisie. Bien qu’aucun décès n’ait été enregistré dans les blocs opératoires, les médecins ont dû terminer les interventions chirurgicales, sans lumières adéquates.

Réforme de la réglementation et aide financière : l’Allemagne au centre de la croissance des énergies renouvelables en Tunisie

Quelle que soit la nature et l’ampleur de leur impact sur le projet de loi concernant les énergies renouvelables, la DII et la GIZ -les deux principaux intéressés à l’élargissement du marché des énergies renouvelables en Tunisie – semblent promouvoir des réformes qui menacent le rôle actuel de la STEG dans le domaine de la production et de la distribution d’énergie.

Dernière virée

Tu l’aimais ce pays. Oubliez la carte postale : soleil, plages de sable fin, hôtels des luxe ; pas grand intérêt à tes yeux. Mais pour ses couleurs, son parfum, sa terre qui te faisaient dire « je me sens bien ici, je suis chez moi » dès la sortie de l’aéroport. Tu as arpenté la plupart de ses routes, quelques-unes de ses pistes (j’entends encore le ronronnement du moteur), traversé ses villes, ses villages, ses collines, ses vallées, ses oasis, discuté avec ses habitants à la terrasse des cafés et découvert beaucoup de ses richesses

Sous le soleil de Tunisie : accroitre la production d’énergie solaire pour l’autoconsommation et l’exportation

Au cours des dernières années, les partenariats dans le secteur de l’énergie, en Tunisie, se sont souvent caractérisés par une opacité grandissante. Entre manque d’informations, absence de rapports détaillés et défaut de couverture médiatique, c’est tout un secteur qui vit, aujourd’hui, dans une certaine forme de fantasme, plus ou moins avérée.

Bénalisation de Nidaa, banalisation d’Ennahdha

C’est fait. Au terme d’un faux suspense, Béji Caïd Essebsi a officialisé vendredi sa candidature aux élections présidentielles. Pour ce faire, il a choisi le magazine Leaders qui titre : « J’irai jusqu’au bout ! »… Tout un programme. A 88 ans, 93 ans en fin de mandat s’il venait à être élu, le nonagénaire irait en effet littéralement jusqu’au bout. Un temps donné pour forfait au profit d’autres hommes du sérail « fréquentables » tels que Kamel Morjène ou Mustapha Kamel Nabli, Essebsi met donc fin à toutes sortes de spéculations.

Pollution industrielle : causes et conséquences de la fermeture du centre de traitement des déchets de Jradou.

Avec une croissance proportionnelle à la détérioration environnementale, l’industrie est grandement responsable de la pression accrue qui s’exerce sur les écosystèmes et leur dégradation. Cela se traduit par une forte urbanisation et une surexploitation des ressources naturelles. Jradou pourrait traduire la conscience environnementale de l’État tunisien vis-à-vis de la situation écologique. En effet, une intervention urgente s’impose face l’accumulation des déchets et des résidus industriels chimiques très toxiques pour la nature et la santé humaine.

Enquête : Le Street-Art en Tunisie (II)

Comme dans un mouvement de commune libération, les artistes urbains se sont donnés la légitimité de leur identification, comme groupe, collectif ou réseau. Et s’autorisent toutes les techniques et matériaux nécessaires pour mettre en exergue leurs démonstrations, de plus, dans une certaine forme de compétitivité, souvent « bon enfant », où ils rivalisent d’avancement en matière de nouvelles technologies et autres techniques de pointe.