CAN 2017 : droits de diffusion et les dérives du foot-business

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 aura lieu au Gabon, du 14 Janvier au 5 Février. Pour les Tunisiens, la question revient à chaque édition : Comment suivre la performance des Aigles de Carthage ? Le groupe qatari, Bein Sports, détient l’exclusivité des droits de diffusion sur tout le monde arabe et réclame pour le moment des sommes au-delà des moyens de la Télévision Tunisienne. Analyse.

إضراب القضاة: مجلس أعلى للقضاء مع تأجيل التنفيذ

في تواصل للأزمة بين الحكومة والسلطة القضائيّة، عمد القضاة العدليين والإداريين والماليين اليوم الاثنين 09 جانفي 2017 إلى تأجيل النظر في جميع القضايا بمختلف أطوارها وتأخيرها، بداية من هذا التاريخ إلى غاية الجمعة 13 جانفي في جميع محاكم البلاد. وتأتي هذه الخطوة التصعيديّة استجابة لقرار المجلس الوطني لجمعية القضاة التونسيين عقب إجتماعهم يوم 7 جانفي الجاري. الجلسة الأولى للمجلس الأعلى للقضاء تحوّلت إلى نقطة الخلاف الأساسية بين القضاة والسلطة التنفيذية وسببا في مواجهة تداخل فيها الإشكال القانوني بالحسابات السياسية.

العلاقات التونسية الفرنسية الأوروبية على مفترق طرقات التاريخ (2)

كانت فرنسا حريصة أثناء المفاوضات مع تونس على الحكم الذاتي ثم الاستقلال، على ضمان استمرارية مكانتها السياسية والاقتصادية المهيمنة المكتسبة بتونس والمنطقة المغاربية أثناء فترة الاحتلال المباشر فضلا عن الحفاظ عن وجودها العسكري في تونس والمغرب للتصدي لحركة التحرير الجزائرية لاسيما وأن فرنسا كانت تنوي الإبقاء على احتلالها للجزائر كنقطة ارتكاز لسيطرتها على شمال افريقيا باعتبارها منطفة نفوذ فرنسية حصرية .

La gauche contre Marzouki

Si cette gauche conteste aujourd’hui l’alliance gouvernementale dans toutes ses composantes, son principal ennemi ne sont ni les forces restaurationnistes, politiques, sécuritaires ou économiques, ni le libéralisme (quoi qu’elle prétende) mais toujours et encore Ennahdha ainsi que la nébuleuse qui a soutenu la Troïka, les courants qui ont appuyé la candidature de Marzouki à la présidentielle et ceux qui persistent à le soutenir. Or, nous ne sommes plus du tout dans la configuration qui était celle de la Troïka et de la Constituante.

TrackTour #30 : Scène musicale tunisienne émergente, les révélations de 2016

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution

Ben Brik fait ses classes de dramaturge

Avec « Les frères Hamlet », Taoufik Ben Brik fait ses classes de dramaturge. S’il trouve son dérivatif dans Shakespeare, notre diablotin toutes catégories fait défiler Dostoïevski en coulisses, avec « Les frères Karamazov » sous les bras. En treize actes, il dresse un théâtre de forces où les questions ontologiques de l’être et de la jouissance précipitent le problème théologico-politique du pouvoir. Réinventant à plaisir ses personnages shakespeariens, Ben Brik ne lésine pas sur ses moyens pour les recycler en héros de « la tragédie arabe ».

Mouvements sociaux : procès en cascade

La Cour d’appel de Nabeul a reporté au 15 février 2017, le procès des jeunes de Kélibia, condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme pour « provocation d’incendie dans des locaux non habités » et six autres chefs d’accusation. Hier, les ouvriers des chantiers, les discriminés politiques et la coordination nationale des mouvements sociaux déclarent une semaine de protestation sociale par des rassemblements, des manifestations et une désobéissance civile à Meknassi. Les prémisses d’un janvier chaud que les médias dominants ont déjà commencé à criminaliser.

Euh… bonne année

L’année 2017 est là. En soi, sauf pour ceux qui savent lire les chiffres, cela ne signifie rien. Et pourtant je ne suis pas rassuré. J’ai déjà la nausée rien qu’en pensant aux idées noires qui traverseront mon esprit le 1er janvier 2018. Ce qui m’effraye, c’est de me dire le 31 décembre prochain que l’année 2017 a ressemblé comme deux gouttes d’eau à l’année 2016, laquelle n’a été en vérité guère différente de celle qui l’a précédée. Pareille mais pire.

TrackTour #29 : Le meilleur de la scène hip hop tunisienne en 2016

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

المؤشرات الاقتصادية لسنة 2016: السنوات العجاف تتواصل

كاد الملفّ الاقتصادي أن يطيح برئيس الحكومة السابق الحبيب الصيد، بداية 2016، إثر الحراك الاجتماعي الذي انتشر في أغلب ولايات البلاد احتجاجا على تواصل غياب سياسات جديّة لحلّ معضلات التشغيل. بعد ثمانية أشهر، أدرك يوسف الشاهد أنّ الاقتصاد سيكون قادح جولة جديدة من الانتفاضات أو صمّام امان لضمان الاستقرار وتثبيت حكومته، ليغلب الشأن الاقتصاديّ على خطابه الأوّل في مجلس نوّاب الشعب في 26 أوت 2016. الخطابات والبرامج والوعود والوعيد، لم تفلح في إيقاف المسار التنازليّ ، إذ تكشف المؤشّرات الاقتصاديّة تواصل تطوّر العجز وتراجع النموّ.

Pour Chris, Jemima et Sarah, le racisme peut tuer

Samedi 25 décembre 2016, 11h du matin, Chris, 26 ans, étudiant congolais en électronique, attend le métro à l’arrêt Habib Thameur à Tunis. Les mains dans les poches, ses écouteurs aux oreilles, comme tous les jours. « Mais c’était la pire journée de ma vie ! ». Il est la première des trois victimes d’une agression au couteau perpétrée par un forcené qui s’est attaqué à deux autres femmes africaines noires. L’une d’entre elles est toujours dans le coma.

Ibrahim Màtouss, portrait du peintre en clown désenchanté

Sous l’ombre du portrait, les peintures d’Ibrahim Màtouss font du clown leur allié le plus sûr. La grammaire plastique se réinvente ici d’un tableau à l’autre en troquant la toile tendue contre la chaire de bois. Dans « Métamorphosis », son exposition personnelle qui se poursuit jusqu’au samedi 31 décembre à la Galerie A. Gorgi, le plasticien démaquille les visages et crucifie les corps en les précipitant à des vitesses opposées. S’ils prêtent leur grâce mélancolique à plus d’un regard, ces clowns ne déposent jamais leurs gros nez rouges au vestiaire.

La normalisation commence dans les esprits

A la fierté d’appartenir à un monde arabe en révolution s’est substitué pour beaucoup l’orgueil d’appartenir à un « Etat-nation » illusoire. Plus grave, pour ne pas dire terriblement humiliant, s’immisce dans bien des cerveaux l’idée que le combat pour la libération de la Palestine, serait un combat d’arrière-garde, mené par des forces « corrompues » ou « rétrogrades » voire, dans les termes mêmes de la propagande occidentalo-sioniste, une lutte motivée par l’intolérance religieuse, loin des « valeurs de la modernité ».