Moncef Marzouki 278

Mariem Belkadhi, décodeur anti-France 24 du discours de Caïd Essebsi

Le coup de gueule de Mariem Belkadhi contre France 24 nous interpelle sur la possibilité de la critique saine entre les chaînes tv suivies par l’audimat tunisien. Sans fondements professionnels, elle s’installe, dans le cas présent, dans l’invective dénuée d’arguments. Parfaitement alignée sur la position présidentielle, Mariem Belkadhi assure les préliminaires. Elle en est même le décodeur.

Le prix Nobel de la paix ouvre la voie à un outsider du monde arabe

Contre toute attente, le prix Nobel de la paix est allé, cette année, au « Dialogue national » tunisien. Un Quartet qui réunit le syndicat des travailleurs (UGTT), le syndicat des patrons (UTICA), la ligue des droits de l’homme(LTDH) et l’ordre des avocats (ONA). Consensuel pour les uns, par défaut pour les autres, le vote du jury d’Oslo ouvre, en tout cas, la voie à un outsider du monde arabe.

رسالة مفتوحة للرئيس السبسي: لا تدفنوا استراتيجيا مكافحة الارهاب بسبب الخصومة السياسية

اخاطبك الان بصفتك رئيسا للجمهورية وليس مؤسسا لحزب خصم او مرشحه الخصم في الانتخابات الرئاسية، وبصفتك قائدا اعلى للقوات المسلحة، والمعني بالتالي بمسائل “الامن القومي”. واخاطبك الان ليس بصفتي الحزبية بل بصفتي مديرا عاما سابقا للمعهد التونسي للدراسات الاستراتيجية من منتصف ماي 2012 الى تاريخ استقالتي في نهاية ديسمبر 2014 والتحاقي مجددا بالتدريس الجامعي.

‘Where’s our Oil?’ : the (continued) confusion of politics and resource management in Tunisia

Winou el pétrole?”—Where is the oil? began to draw the attention of the media since the end of May when citizens hit the street with signs, and has gained considerable visibility since last week when demonstrations in the capital and the south of the country turned into violent confrontations between protesters and security forces. Furthermore, doubts regarding the movement’s beginning as a spontaneous social media campaign and uncertainty about the authenticity of its objectives have stirred controversy and warranted the response of the political figure and government officials.

Récapitulatif des prêts et dons accordés à la Tunisie au mois de mai 2015 (1re partie) : le lourd tribut des secteurs énergétiques

Le mois de mai dernier a été prolifique en accords divers. Si le statut de membre non-allié de l’OTAN a été celui qui a crée le plus de remous, des accords de prêts, mémorandums, lettres de garanties, crédits ou échanges de notes ont égayé les relations extérieures de la Tunisie. Entre ceux ratifiés par le président de la République et publiés au Journal officiel et ceux en cours de discussions devant l’ARP, d’importantes sommes viennent se greffer au lourd passif de ces 4 dernières années. Nous reviendrons sur ces aides extérieures qui sont passées inaperçues au cours de ce mois.

« Takhwin » et « takfir », ces deux faces d’une même monnaie

Hasard du calendrier judiciaire et politique respectivement en Egypte et en Tunisie, le 16 mai 2015 a connu un autre épisode de concordance entre les destinées des deux pays. Au moment où le pouvoir militaire égyptien décide l’exécution du premier président arabe élu au suffrage universel, certains sont tentés en Tunisie par la mise à mort morale de leurs adversaires politiques, avec une diabolisation croissante de l’ancien président Marzouki. Une campagne intimement liée à la criminalisation des mouvements sociaux dans le sud du pays.

Béji Caïd Essebsi à la TV : un discours d’une autre époque

Tenace, parfois à deux doigts du clash, souvent cassant avec ses interlocuteurs… le président Béji Caïd Essebsi n’a pas dérogé à sa réputation le 8 mai en matière de relations avec la presse, pour sa deuxième prestation télévisée depuis son investiture, la première sur une chaîne privée. Face aux journalistes d’El Hiwar Ettounsi, il avait visiblement à cœur de casser l’image d’un président de la République épuisé et absent.

El Harak : entre orthodoxie du programme et audace de l’ex président

L’avenir proche dira si cette persévérance de Moncef Marzouki finira par payer, quoique la salle pleine de samedi laisse augurer de la garantie d’une valeur électorale sûre. Plusieurs facteurs et variables demeurent néanmoins inconnus, comme la rivalité du parti Attayar de Mohamed Abbou qui opère dans le même créneau de la gauche sociale, l’autre rivalité, depuis dimanche, de Hamadi Jebali, qui entend lancer son propre font politique et civil, ou plus généralement l’ombre du CPR, même si les visages familiers de l’ancien parti présidentiel se faisaient discrets samedi.

تحويل ديون تونس إلى استثمارات: من المستفيد الحقيقي؟

المديونيّة التي تعتبر المعضلة الاقتصاديّة الأخطر التي تعاني منها تونس في السنوات الأخيرة تحوّلت بفعل غياب استراتيجيات واضحة واندفاع صنّاع القرار إلى الحلول السهلة والمزيد من الاقتراض إلى مدخل جديد لسلب الإرادة السياسيّة والاقتصادية للبلاد. إنّ تواتر المشاريع المسقطة التي تشمل جميع القطاعات بدءا بالبلديات مرورا بالبنوك العموميّة ومنظومات التأمين الصحيّ والاجتماعي وصولا إلى صيغ جديدة لتعزيز تواجد رؤوس الأموال الأجنبية وفق شروط وأرضية مناسبة تلغي دور الدولة وتتجاهل الضرورات التنموية والاجتماعيّة ليست سوى محاولة للتحايل على الرفض الذّي ما زالت تبديه بعض مكوّنات المجتمع المدني وعدد من الأطياف السياسيّة والنقابيّة تجاه التسليم المطلق للشأن الاقتصاديّ للدوائر المالية الأجنبيّة.

Partis politiques : Y a-t-il un après Essebsi – Ghannouchi – Marzouki ?

C’est l’un des effets oubliés de la transition. En remportant des élections pour les uns et en les perdant pour d’autres, les grands partis politiques tunisiens vont devoir renouveler leurs leaderships. Un processus qui se fait dans la douleur, voire dans le chaos, comme en témoignent les interminables déboires que connait Nidaa Tounes depuis la vacance de sa présidence. Aujourd’hui le parti donne à voir le spectacle de ses différends claniques en prime time, sur les plateaux télé.

رغم محاولات النداء إضعاف المعارضة: الجبهة الشعبية تعوّل على شراسة رموزها

وجوه المعارضة اليوم هي نفس الوجوه التي صوتت بنعم لقانون إقصاء التجمعيين. والذين صوتوا لتمرير هذا القانون هم بعض نواب الجبهة الشعبية بالتأسيسي ونواب حزب المؤتمر من أجل الجمهورية الذين نجد بعضهم اليوم في مجلس نواب الشعب كممثلين لحزب التيار الديمقراطي. اختيار صف المعارضة حدث مبكرا وخيوط اللعبة التي حاكتها حركة النهضة مع حزب نداء تونس أصبحت واضحة بما يكفي للجزم بوقوع “مناورة”، لم يعد من المهم الحديث عن تفاصيلها بقدر التنبؤ بما يمكن أن يؤدي إليه هذا التحالف “المشبوه.”

Tunisie 2014 : Les élections, fin de la transition démocratique ?

L’année 2014 fut une année électorale par excellence. Les dispositions constitutionnelles transitoires ont imposé la tenue d’élections législatives et présidentielles, avant la fin de l’année. La loi organique sur les élections et le référendum, de mai 2014, fut, âprement, discutée à l’Assemblée Nationale Constituante. L’une des questions majeures fut de savoir s’il fallait exclure ou pas les anciens Rcdistes de la course.

Récapitulatif autour de 2014, année charnière quant à l’avenir de la démocratie tunisienne.

Indiscutablement, ce qui va transparaître tout au long de ce récapitulatif autour de l’année 2014, c’est la faiblesse du rôle de l’institution judiciaire. 2014 fut l’année qui achève le premier cycle de la transition démocratique. Ce premier cycle durant lequel il a été principalement question d’élections, de Constitution, de Média, d’économie, de justice transitionnelle, de procès et de terrorisme. 2014 parachève ainsi ce cycle destiné à mettre la Tunisie sur les rails d’une démocratie moderne. Les chantiers ouverts sont gigantesques, tout autant que les attentes des citoyens.

Géopolitique d’« un » Printemps Arabe : les présidentielles devant le miroir de la presse internationale.

La presse internationale s’est délectée, ces deux derniers jours, à analyser le second tour de la présidentielle tunisienne. Congratulations et présentations intéressées de la victoire de Béji Caid Essebsi par certains médias et formulation d’un pragmatisme par d’autres, c’est une image différenciée de la transition démocratique qui émerge selon les pays.

À la Marsa, la fin du marathon des urnes…

Voter par conviction ou voter pour sanctionner un des deux candidats. Ce fut la question que nous avons posée à quelques électeurs pour ce second tour des élections présidentielles. Alors que certains expriment leur confiance à leur candidat, d’autres ont voté aujourd’hui pour, simplement, accomplir un devoir citoyen ou pour éviter le « pire ». «Entre la peste et le choléra, j’ai choisi celui qui nous fera le moins mal», nous a répondu une dame à l’Ariana, tout juste en quittant le bureau de vote.

Vers un scrutin de l’irrationnel ?

L’inquiétante concurrence mémorielle perpétuée par la campagne électorale de Béji Caïd Essebsi le 17 décembre dernier n’a pas l’air d’émouvoir grand monde. En rendant hommage aux seules victimes du terrorisme, l’homme établit une hiérarchisation typique des révisionnismes historiques. Des relectures qui sont le propre des pouvoirs autoritaires, qui considèrent que l’Histoire commence avec eux.